Sérapis

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

ÉPOQUE PTOLÉMAÏQUE OU ROMAINE > 332 avant J.-C. - 395 après J.-C.

[voir chronologie]

BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 7,9 cm ; L. : 3,1 cm ; Pr. : 2,1 cm  

Co. 1230

Comment

State of preservation

L’œuvre présente un mauvais état de conservation. Le bras droit est manquant et le métal est très oxydé. Le visage présente plusieurs traces d’impacts et les détails anatomiques sont patinés par la corrosion. Les pieds sont également très endommagés et sectionnés au niveau des orteils.. Des concrétions sont visibles dans les espaces originellement vides, notamment sous l’aisselle droite. Brisée, la figurine a peut-être été détachée brutalement de son support d’origine.

Description

L’œuvre figure le dieu gréco-égyptien Sérapis debout en appui sur sa jambe gauche présentant un déhanché nettement marqué vers l’avant. Il tient de sa main gauche une corne d’abondance aujourd’hui très détériorée. La divinité est coiffée du calathos, corbeille décorée de rameaux d’olivier ou d’épis de blé, symbole d’abondance et de fertilité et servant à mesurer le grain. De forme approximativement rectangulaire, il s’évase cependant à son sommet. L’iconographie de cette statuette répond aux schémas classiques de l’iconographie grecque. En effet, Sérapis est habillé d’un grand drapé le serrant au niveau de taille et descendant jusqu’aux genoux. Le tissu, enroulé dans sa partie supérieure, recouvre son dos en laissant dégagée l’épaule droite, et tombe sur le buste en recouvrant l’épaule et le bras gauche. Sa coiffure également, loin de la tradition égyptienne, se compose de larges boucles effleurant ses épaules. Un large sillon en arc de cercle à l’arrière du crâne laisse supposer que ses cheveux y étaient aplatis comme c’est le cas pour la statue du British Museum 1824,0478.1. Cette marque indique que le calathosétait maintenu sur la tête par un lien (voir le buste au musée de Berlin Inv. 17583, cf. ROEDER Günther, Ägyptische Bronzefiguren, Berlin, 1956, p. 51, § 72 b et pl. 9 a-b). On note l’absence de barbe qui termine généralement le menton de Sérapis.

Son visage est ovale avec des joues pleines. Les yeux profondément creusés encadrent un nez court mais large. La bouche, aux lèvres charnues, est petite. Le cou se poursuit sur des épaules larges et droites. Le buste est modelé afin de rendre les pectoraux et les muscles abdominaux. Les jambes, probablement plus finement dessinées à l’origine, sont aujourd’hui massives en raison de la corrosion de la statuette.

Contrairement aux représentations habituelles de ce dieu, Sérapis prend ici les traits d’un homme jeune et sans barbe. 

 

Sérapis est un dieu grec pourvu d’un nom égyptien. Depuis le règne d’Âha, 2e roi de la Ie dynastie, un culte pour le taureau Apis existe à Memphis, où par ailleurs une grande communauté grecque est installée. Appelé Osiris-Apis après la mort de l’animal, le nom se transforme en Osirapis, puis en Sérapis. Son apparition se fait sous le règne de Ptolémée Ier à Alexandrie qui souhaite doter sa capitale d’un dieu poliade, à qui furent attribués un aspect chtonien et des vertus guérisseuses et de fertilité. Sérapis est alors créé comme un dieu composite de plusieurs divinités égyptiennes et hellénistiques. Osirapis pour la mythologie égyptienne, et Zeus, Hélios, Dionysos, Hadès et Asklépios pour la théogonie grecque. Son culte principal se situe à Alexandrie où un temple, le Sérapéum, fut construit dès le début de la dynastie des Ptolémée dans le quartier indigène de Rhakôtis. Il fut détruit en 389 après J.-C. par l’empereur Théodose. De nombreuses chapelles, temples et lieux où un culte lui était rendu furent érigées partout en Égypte, ainsi que dans le monde gréco-romain grâce au commerce. Une tête sculptée romaine retrouvée sur le site romain d’Eburacum (l’actuelle York en Angleterre) atteste de l’importance de son culte jusqu’aux extrémités de l’Empire romain. Sérapis étant une divinité populaire et présente sur l’ensemble du territoire romain, un certain nombre de représentations nous sont aujourd’hui connues. En revanche, il s’agit plus généralement de figuration en terre cuite, en pierre ou en métal précieux, notamment les bagues en or et argent. 

 

Sérapis, accompagné de sa parèdre Isis, la plus grande divinité féminine hellénistique, ne fut pas aussi facilement accepté par les égyptiens et jamais il ne fut question de créer un dieu commun au Grecs et aux Égyptiens dans le but de les unir. 

Son iconographie est totalement grecque : les cheveux bouclés, la barbe bifide, la toge plissée, le déhanché et les traits du visage sont typiques de la culture hellénistique. Il est toujours couronné du calathoset tient parfois une corne d’abondance, remplie de fleurs et de fruits représentant ainsi la richesse et la fertilité. 

 

De par son déhanché marqué et son absence de barbe, l’œuvre Co. 1230 pourrait être plus facilement rapprochée de l’époque romaine que grecque. Sa petite taille permet de supposer qu’il s’agit d’une œuvre commandée par un dévot souhaitant en faire offrande au dieu. 

Related pieces

Les collections du musée Rodin conservent les œuvres Co. 1369, Co. 1434 et Co. 1462 qui sont également des figurations de Sérapis mais sous forme de bustes utilisés probablement comme pendentif. 

Inscription

Anépigraphe. 

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Donation à l’État français en 1916.

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Osiris

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

ÉPOQUE TARDIVE > XXVI– XXXdynastie > 656-332 AVANT J.-C.

[voir chronologie]

BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 7,8 cm ; L. : 2,9 cm ; Pr. : 1,3 cm 

Co. 2426

Comment

State of preservation

L’œuvre est en mauvais état de conservation. La figurine est entière, à l’exception de la partie supérieure du sceptre heqaet d’une grande partie de la plume droite de la couronne. Le métal est corrodé et oxydé. Des concrétions sont incrustées dans les creux.

Un placage de particules dorées est visible à l’œil nu sur les faces avant et arrière, principalement dans les parties hautes. La statuette semble en avoir été entièrement recouverte à l’origine. 

Description

La statuette figure la divinité Osiris debout les pieds joints. Contrairement à un grand nombre de statuettes d’Osiris, ses mains ne se croisent pas. Poings serrés, les doigts sont face à face et serrent les attributs caractéristiques d’Osiris, le sceptre heqa dans la main gauche et le fouet nekhakha dans la main droite. Il est coiffé de la couronne atef, composée d’une mitre centrale flanquée de deux hautes plumes d’autruche et surmontée d’un disque solaire. Il est à remarquer les incrustations d’or particulièrement visibles, conservées à l’extrémité supérieure de la plume gauche (voir cliché de profil). Un uraeus frontal se dresse sur cette coiffe, de même qu’une longue barbe postiche tressée termine le menton. Le dieu est vêtu d’un linceul moulant recouvrant l’intégralité de son corps, excepté les mains qui s’en extraient pour saisir des deux sceptres. Sur les manches de ces deux sceptres, un décor de stries horizontales, aujourd’hui partiellement effacées, indique les lanières, sans doute en cuir, qui les entouraient. Les deux attributs, d’une dimension notable, dépassent largement de part et d’autre des épaules du dieu. Le fouet nekhakha se termine par trois lanières tombant sur le bras droit. L’extrémité du sceptre heqa a disparu dans une cassure. 

La corrosion de l’œuvre ne rend plus possible la description des détails anatomiques. Les yeux et la bouche se devinent encore. On remarque le profil du nez, les courbes des jambes au travers du vêtement, et le profil des reins, positionnés trop hauts pour être réalistes. 

 

Si le mythe d’Osiris, souverain du monde des morts, est amplifié dès l’époque classique grâce au texte de Plutarque, Isis et Osiris, les éléments essentiels du mythe sont déjà présents dans les sources pharaoniques dès l’Ancien Empire. Fils aîné de Geb, dieu de la terre, et de sa sœur Nout, déesse du ciel, Osiris représente le modèle du souverain idéal. Le chapitre 175 du Livre des Morts relate la façon dont Rê le désigna pour le succéder, en le coiffant de la couronne atef. Bien que sa sœur et épouse Isis, experte en magie, assure sa protection, elle ne peut empêcher sa mise à mort par jalousie par leur frère Seth. Osiris devient alors le seigneur du monde souterrain et protecteur des défunts. Son épouse Isis prend l’apparence d’un oiseau pour réanimer le cadavre reconstitué d’Osiris en battant des ailes. C’est lors de cet épisode que leur fils, Horus, est conçu. Cette naissance a une importance particulière en Égypte ancienne car elle symbolise la vie naissant de la mort, Osiris étant décédé avant d’avoir pu engendrer un héritier. 

Associé à la mise en place des cycles de renouvellement, un important rite se développa en Abydos.  Chaque année, sur une statue de la divinité façonnée en terre, des plantes germaient. Ce rite symbolisait ainsi la renaissance de la nature. Coïncidence surprenante, dans les collections d’objets égyptiens acquis par Auguste Rodin se trouve une petite cuve d’Osiris en calcaire de l’époque ptolémaïque, caractéristique de la fête de Khoïak (Musée Rodin Co. 5627). Osiris est également associé à la crue du Nil, qui apportait les mêmes bienfaits et moyens de subsistance à l’Égypte. Les égyptiens s’étant rapidement identifiés à ce dieu qui pouvait leur assurer une vie après la mort, c’est par son rôle funéraire qu’Osiris connaîtra le plus de popularité.

 

Le type de figurine dont relève la statuette Co. 2426 reflète la piété personnelle envers ce dieu. Il s’agit pour la plupart d’ex-voto, déposés en offrande par les fidèles. Plusieurs ensembles de ces statuettes en bronze, très répandues à l’époque tardive et l’époque ptolémaïque ont été retrouvés dans les temples. Leur production semble s’être ralentie, sinon arrêtée à l’époque romaine.

 

Les statuettes de ce type se retrouvent très fréquemment.

Related pieces

Les collections du Musée Rodin conservent plusieurs statuettes en bronze d’Osiris similaires à l’œuvre Co. 2426, notamment Co. 772Co. 790, Co. 792Co. 806Co. 2368Co. 2382Co. 2383Co. 2384Co. 2387Co. 2394 et Co. 2412.

Inscription

Anépigraphe. 

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Meudon / Pavillon de l'Alma / vitrine 2, 298, "Petit Osiris. Bronze. Haut. 8 cent. Estimé 1 francs."

Donation à l’État français en 1916.

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Osiris

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

ÉPOQUE TARDIVE OU ÉPOQUE PTOLÉMAÏQUE > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 AVANT J.-C.

[voir chronologie]

BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 19 cm ; L. : 4,6 cm ; Pr. : 2,2 cm  

Co. 2412

Comment

State of preservation

L’œuvre est en mauvais état de conservation. Elle est entière bien que très oxydée. Le métal se délite au niveau des jambes. La finesse d’exécution des détails est masquée par les concrétions.

 

La tête, désolidarisée du corps par une cassure, a été recollée. Un renfort métallique semble avoir été appliqué au niveau de la jambe gauche, dont la partie avant est très corrodée. Un petit trou se remarque sur le dessus des pieds. En l’absence de corrosion à l’intérieur, on suppose qu’il a été percé à une époque récente, probablement pour assurer le maintien de la statuette sur un support.

Description

La statuette Co. 2412 figure le dieu Osiris debout les jambes jointes. Ses mains sont croisées sur la poitrine serrant respectivement de la main droite et de la gauche, le sceptre heqa et le fouet nekhakha. Le dieu est coiffé de sa couronne habituelle, l’atef. Cette coiffe est composée d’une mitre centrale flanquée de deux hautes plumes d’autruche, le tout surmonté d’un disque solaire. Un imposant uraeus frontal agrémente le devant de la couronne. La queue du reptile forme deux boucles de chaque côté du côté dressé, puis remonte le long de la mitre. Malgré l’oxydation du métal, on remarque cependant que les plumes et le corps dressé du serpent sont décorés de stries horizontales. Osiris est vêtu d’un linceul moulant et recouvrant l’intégralité de son corps à l’exception de se mains. Enfin, le menton est terminé par une barbe postiche divine tressée et recourbée. 

Son visage est rond, ses joues pleines, encadrés par de grandes oreilles. Malgré la corrosion, les sourcils arqués, le petit nez à base large et la grande bouche, aux lèvres fines, sont encore visibles. Son cou, trapu, se poursuit sur des épaules tombantes. Les bras du dieu sont fins ; les coudes formant un angle droit. Le coude gauche est plus haut que le droit. Les longues jambes du dieu, qui se devinent sous le vêtement gainant, sont élancées. 

 

Si le mythe d’Osiris, souverain du monde des morts, est divulgué dès l’ère classique grâce au texte de Plutarque, Isis et Osiris, les sources pharaoniques présentent dès l’Ancien Empire les éléments essentiels du mythe. Fils aîné de Geb, dieu de la terre, et de sa sœur Nout, déesse du ciel, Osiris représente le modèle du souverain idéal. Le chapitre 175 du Livre des Morts relate la façon dont Rê le désigna pour le succéder, en le coiffant de la couronne atef. Bien que sa sœur et épouse Isis, experte en magie, assure sa protection, elle ne peut empêcher sa mise à mort par jalousie par leur frère Seth. Osiris devient alors le seigneur du monde souterrain et protecteur des défunts. Son épouse Isis prend l’apparence d’un oiseau pour réanimer le cadavre reconstitué d’Osiris en battant des ailes. C’est lors de cet épisode que leur fils, Horus, est conçu. Cette naissance a une importance particulière en Égypte ancienne car elle symbolise la vie naissant de la mort, Osiris étant décédé sans laisser d’héritier. 

Associé à la mise en place des cycles de renouvellement, un important rite se développe en Abydos. Chaque année, sur une statue de la divinité façonnée en terre, des plantes germaient. Ce rite symbolisait ainsi la renaissance de la nature. Coïncidence surprenante, dans les collections d’objets égyptiens acquis par Auguste Rodin se trouve une petite cuve d’Osiris végétanten calcaire de l’époque ptolémaïque, caractéristique de la fête de Khoïak(Musée Rodin Co. 5627). Osiris est également associé à la crue du Nil, qui apportait les mêmes bienfaits et moyens de subsistance à l’Égypte. C’est dans son rôle funéraire qu’Osiris aura le plus de popularité. Les égyptiens se sont rapidement identifiés à ce dieu qui pouvait leur assurer une vie après la mort.

 

Le type de figurine dont relève la statuette Co. 2412 reflète la piété personnelle envers ce dieu. Il s’agit pour la plupart d’ex-voto,déposés en offrande par les fidèles. Plusieurs ensembles de ces statuettes en bronze, très répandues à l’époque tardive et l’époque ptolémaïque ont été retrouvés dans les temples. Leur production semble s’être ralentie, sinon arrêtée à l’époque romaine.

 

De nombreuses œuvres figurent Osiris en bronze, par exemple au Musée du Louvre : E 3753, AF 12858, N 3951C ; au Penn Museum de Philadelphie : 29-70-677, 29-70-704, E 2358, E 3231, E 3236, E 3228, E 3226, E 11558, E 11559, 29-70-646 ; au British Museum : EA 90438, EA 36063, EA 58376, EA 59747, EA 60717, EA 11117, EA 11054, EA 67159, EA 34868, EA 24718 ; au Walter Art Museum de Baltimore : 54.551 ; et au Metropolitan Museum of Art de New York : 41.6.4, 61.45, 04.2.438, 04.2.578, 90.6.10, 10.130.1339, 04.2.577, 04.2.439, X.609.9, X.609.10, X.609.1.

Related pieces

Les collections du Musée Rodin conservent plusieurs statuettes en bronze d’Osiris similaires à l’œuvre Co. 2412, notamment Co. 772Co. 790, Co. 792Co. 806Co. 2368Co. 2382Co. 2383Co. 2384Co. 2387Co. 2394 et Co. 2426.

Inscription

Anépigraphe. 

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Donation à l’État français en 1916.

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Osiris

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque tardive > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 332 AVANT J.-C.

[voir chronologie]

BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 9 cm ; L. : 2,9 cm ; P. : 2,4 cm  

Co. 2394

Comment

State of preservation

L’œuvre est en mauvais état de conservation. L’œuvre est entière mais extrêmement corrodée. Elle est entièrement recouverte de concrétions. On ne distingue aujourd’hui que la forme générale de la statuette.

 

Elle présente une gangue épaisse de carbonates verts assez vifs (malachite). La surface est grenue et n’a vraisemblablement jamais été nettoyée. Des traces de terre d’enfouissement sont encore bien visibles. Des chlorures sont disséminés sur la surface et également massés sur le pectoral en un amas bleu-vert proéminent et pulvérulent contenant également des sulfates. 

Description

L’œuvre figure le dieu Osiris, debout les pieds joints sur une petite base carrée sous laquelle un large tenon est visible. Il permettait à l’origine de placer la statuette sur un socle plus important. Osiris serre dans sa main droite et gauche respectivement le sceptre heqa et le fouet nekhakha, attributs caractéristiques de cette divinité. Autre attribut spécifique d’Osiris, la couronne atef également présente. Elle se compose d’une mitre centrale, flanquée de deux hautes plumes d’autruche. Une barbe postiche termine son menton. Osiris était très certainement habillé d’un linceul moulant recouvrant tout son corps à l’exception de ses mains. Les traits du visage ainsi que les détails anatomiques sont aujourd’hui illisibles. 

 

Si le mythe d’Osiris, souverain du monde des morts, se répandit très largement à l'époque classique grâce au texte de Plutarque, Isis et Osiris, les sources pharaoniques présentent dès l’Ancien Empire les éléments essentiels du mythe. Fils aîné de Geb, dieu de la terre, et de sa sœur Nout, déesse du ciel, Osiris représente le modèle du souverain idéal. Le chapitre 175 du Livre des Morts relate la façon dont Rê le désigna pour le succéder, en le coiffant de la couronne atef. Bien que sa sœur et épouse Isis, experte en magie, assure sa protection, elle ne peut empêcher sa mise à mort par jalousie par leur frère Seth. Osiris devient alors le seigneur du monde souterrain et protecteur des défunts. Son épouse Isis prend l’apparence d’un oiseau pour réanimer le cadavre reconstitué d’Osiris en battant des ailes. C’est lors de cet épisode que leur fils, Horus, est conçu. Cette naissance a une importance particulière en Égypte ancienne car elle symbolise la vie naissant de la mort, Osiris étant décédé sans laisser d’héritier. 

Associé à la mise en place des cycles de renouvellement, un important rite se développe en Abydos. Chaque année, sur une statue de la divinité façonnée en terre, des plantes germaient. Ce rite symbolisait ainsi la renaissance de la nature. Coïncidence surprenante, dans les collections d’objets égyptiens acquis par Auguste Rodin se trouve une petite cuve d’Osiris végétanten calcaire de l’époque ptolémaïque, caractéristique de la fête de Khoïak (Musée Rodin Co. 5627). Osiris est également associé à la crue du Nil, qui apportait les mêmes bienfaits et moyens de subsistance à l’Égypte. C’est dans son rôle funéraire qu’Osiris aura le plus de popularité. Les égyptiens se sont rapidement identifiés à ce dieu qui pouvait leur assurer une vie après la mort.

 

Le type de figurine dont relève la statuette Co. 2383 reflète la piété personnelle envers ce dieu. Il s’agit pour la plupart d’ex-voto, déposés en offrande par les fidèles. Plusieurs ensembles de ces statuettes en bronze, très répandues à l’époque tardive et l’époque ptolémaïque ont été retrouvés dans les temples. Leur production semble s’être ralentie, sinon arrêtée à l’époque romaine. 

 

Notons enfin que la statuette, dont la face arrière est entièrement plate, est très fine et petite, donc légère, ce qui laisse supposer qu’elle servait d’amulette à un dévot. 

 

Les statuettes d’Osiris étaient très nombreuses à l’époque pharaonique et le sont toujours dans les collections des musées. En voici quelques exemples. 

Musée du Louvre, Paris : E 3753, AF 12858, N 3951C.

Penn Museum, Philadelphie : 29-70-677, 29-70-704, E 2358, E 3231, E 3236, E 3228, E 3226, E 11558, E 11559, 29-70-646, …

British Museum, Londres : EA 90438, EA 36063, EA 58376, EA 59747, EA 60717, EA 11117, EA 11054, EA 67159, EA 34868, EA 24718…

Walter Art Museum, Baltimore : 54.551.

Metropolitan Museum of Art, New York : 41.6.4, 61.45, 04.2.438, 04.2.578, 90.6.10, 10.130.1339, 04.2.577, 04.2.439, X.609.9, X.609.10, X.609.1 …

Related pieces

Les collections du Musée Rodin conservent plusieurs statuettes en bronze d’Osiris similaires à l’œuvre Co. 2394, notamment Co. 772Co. 790, Co. 792Co. 806Co. 2368Co. 2382Co. 2383Co. 2384Co. 2387Co. 2412 et Co. 2426.

Inscription

Anépigraphe. 

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Donation à l’État français en 1916.

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Osiris assis

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

ÉPOQUE TARDIVE OU ÉPOQUE PTOLÉMAÏQUE > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 AVANT J.-C.

[voir chronologie]

BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 13,5 cm ; L. : 3,5 cm ; P. : 6 cm  

Co. 2387

Comment

State of preservation

L’œuvre est en mauvais état de conservation. Elle est entière mais très corrodé. De nombreuses concrétions parsèment la statuette. On note quelques traces d’un parement en or en particulier sur la couronne, le nez, les coudes et les pieds. 

 

Elle présente une gangue épaisse de carbonates verts assez vifs (malachite) et de rares traces, sous cette gangue, d’oxydes rougeâtres (cuprite). La surface est grenue et n’a vraisemblablement jamais été nettoyée. Des traces de terre d’enfouissement sont encore bien visibles. Des chlorures sont disséminés sur la surface mais il n’est pas certain qu’ils soient encore actifs. Des restes de dorure à la feuille sont visibles un peu partout sur la surface de l’œuvre. 

Description

L’œuvre figure le dieu Osiris assis. Les jambes jointes et les mains croisées sur la poitrine, il serre ses attributs caractéristiques, le sceptre heqa dans la main gauche et le fouet nekhakha dans la droite. Il est coiffé d’une couronne atef. Complexe, elle se compose d’une mitre centrale surmontée d’un disque solaire. Elle est flanquée de deux hautes plumes d’autruche accompagnées d’imposants uraei disqués dressés sur les cornes horizontales de bélier. Celles-ci s’échappent de la couronne au-dessus des oreilles. Un autre grand uraeusorne également la partie frontale de la mitre. Il semble que sa queue remontait le long de la couronne. On note également que le menton était originellement terminé par une barbe postiche divine dont il ne reste aujourd’hui que l’amorce. Osiris est habillé d’un linceul moulant et recouvrant entièrement son corps à l’exception des mains. 

 

Des incrustations de métal doré parsèment l’ensemble de la surface. Les yeux très ouverts sont creux, ce qui suggère qu’ils étaient incrustés à l’origine. Le nez semble petit, et la bouche étroite et pulpeuse. On remarque également que le modelé des genoux est perceptible au travers du vêtement, malgré son état corrodé. 

 

Si le mythe d’Osiris, souverain du monde des morts, est amplifié dès l’époque classique grâce au texte de Plutarque, Isis et Osiris, les éléments essentiels du mythe sont déjà présents dans les sources pharaoniques dès l’Ancien Empire. Fils aîné de Geb, dieu de la terre, et de sa sœur Nout, déesse du ciel, Osiris représente le modèle du souverain idéal. Le chapitre 175 du Livre des Morts relate la façon dont Rê le désigna pour le succéder, en le coiffant de la couronne atef. Bien que sa sœur et épouse Isis, experte en magie, assure sa protection, elle ne peut empêcher sa mise à mort par jalousie par leur frère Seth. Osiris devient alors le seigneur du monde souterrain et protecteur des défunts. Son épouse Isis prend l’apparence d’un oiseau pour réanimer le cadavre reconstitué d’Osiris en battant des ailes. C’est lors de cet épisode que leur fils, Horus, est conçu. Cette naissance a une importance particulière en Égypte ancienne car elle symbolise la vie naissant de la mort, Osiris étant décédé avant d’avoir pu engendrer un héritier. 

Associé à la mise en place des cycles de renouvellement, un important rite se développa en Abydos.  Chaque année, sur une statue de la divinité façonnée en terre, des plantes germaient. Ce rite symbolisait ainsi la renaissance de la nature. Coïncidence surprenante, dans les collections d’objets égyptiens acquis par Auguste Rodin se trouve une petite cuve d’Osiris végétanten calcaire de l’époque ptolémaïque, caractéristique de la fête de Khoïak(Musée Rodin Co. 5627). Osiris est également associé à la crue du Nil, qui apportait les mêmes bienfaits et moyens de subsistance à l’Égypte. Les égyptiens s’étant rapidement identifiés à ce dieu qui pouvait leur assurer une vie après la mort, c’est par son rôle funéraire qu’Osiris connaîtra le plus de popularité.

 

Le type de figurine dont relève la statuette Co. 2387 reflète la piété personnelle envers ce dieu. Il s’agit pour la plupart d’ex-voto, déposés en offrande par les fidèles. Plusieurs ensembles de ces statuettes en bronze, très répandues à l’époque tardive et l’époque ptolémaïque ont été retrouvés dans les temples. Leur production semble s’être ralentie, sinon arrêtée à l’époque romaine.

 

Les statuettes de ce type se retrouvent très fréquemment comme les nombreux exemples suivants le prouvent.

Musée du Louvre, Paris : E 3753, AF 12858, N 3951C.

Penn Museum, Philadelphie : 29-70-677, 29-70-704, E 2358, E 3231, E 3236, E 3228, E 3226, E 11558, E 11559, 29-70-646, …

British Museum, Londres : EA 90438, EA 36063, EA 58376, EA 59747, EA 60717, EA 11117, EA 11054, EA 67159, EA 34868, EA 24718…

Walter Art Museum, Baltimore : 54.551.

Metropolitan Museum of Art, New York : 41.6.4, 61.45, 04.2.438, 04.2.578, 90.6.10, 10.130.1339, 04.2.577, 04.2.439, X.609.9, X.609.10, X.609.1 …

Related pieces

Les collections du Musée Rodin conservent plusieurs statuettes en bronze d’Osiris similaires à l’œuvre Co. 2387, notamment Co. 772Co. 790, Co. 792Co. 806Co. 2368Co. 2382Co. 2383Co. 2384Co. 2394Co. 2412 et Co. 2426.

Inscription

Anépigraphe. 

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et décembre 1906.

BOREUX 1913 : Meudon / atelier Tweed / vitrine 9, 366, "Osiris assis, tenant le fouet et le crochet. Le siège manque. Haut. 11 cent. Estimé cinq francs."

Donation à l’État français en 1916.

Historic comment

L'objet fut acheté par Rodin avant décembre 1906 et fut exposé dans la vitrine 9 de l'atelier Tweed à Meudon. Il y fut photographié par François Vizzavona vers décembre 1906 (musée Rodin, Ph.06135).

L'objet fragmentaire fut monté dans l'atelier de Rodin sur un petit socle en onyx tronconique. Un de ses secrétaires, René Chéruy, se souvenait d'avoir vu le sculpteur les acheter : "Se rendant à son atelier de Paris chaque jour après déjeuner avec la régularité d'un fonctionnaire, il ne quittait son travail que lorsque la lumière baissait. Et alors prenant un fiacre et se faisant conduire le long des quais visitait les boîtes des bouquinistes. C'est ainsi qu'il avait découvert près du Pont-Neuf la bonne femme qui lui fournissait les petits piedestaux d'onyx sur lesquels il faisait monter ses petites terres cuites grecques et romaines." (Notes manuscrites de René Chéruy, musée Rodin).  Cette marchande pourrait être Mme Martineau qui vendit à Rodin le 29 septembre 1904 13 pieds en onyx pour 44 F - le reçu fut signé par René Cheruy (Reçu de Martineau à Cheruy, 29 septembre 1904, MAR 4209). Le 16 novembre 1907, le sculpteur acheta chez elle 23 socles en marbre pour 46 F (Reçu de Martineau à Rodin, 16 novembre 1907, musée Rodin, MAR 4209).

 

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Osiris

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

ÉPOQUE tardive ou époque Ptolémaïque > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 AVANT J.-C.

[voir chronologie]

BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 9,6 cm ; L. : 2,5 cm ; P. : 1,4 cm  

Co. 2384

Comment

State of preservation

L'oeuvre est en  mauvais état de conservation. L’œuvre est très oxydée. Les chevilles sont enserrées dans une gangue épaisse où de la masse oxydée se mélange au sédiment dans lequel reposait la statuette. On retrouve ce même sédiment dans les creux de la figurine. 

 

Elle présente une couche de carbonates verts assez vifs (malachite) sur des oxydes rougeâtres (cuprite). La surface est grenue et n’a vraisemblablement jamais été nettoyée. Des traces de gangue d’enfouissement terreuse blanchâtre sont encore bien visibles en particulier en croute épaisse autour du pied. Des chlorures sont disséminés sur la surface mais il n’est pas certain qu’ils soient encore actifs.

Description

L’œuvre figure le dieu Osiris debout, les jambes jointes et les bras croisés sur la poitrine. La main droite serre le sceptre heqa et la main gauche le fouet nekhakha dont les lanières retombent le long du bras droit. Osiris est coiffé d’une imposante couronne atef, composée d’une mitre centrale flanquée de deux hautes plumes d’autruche. Un grand uraeus frontal vient compléter la couronne. Le corps de la divinité est entièrement recouvert de l’habit traditionnel d’Osiris, un linceul funéraire sous lequel transparaissent ses membres. Ce manteau enveloppant remonte au niveau des épaules.

Le visage du dieu est allongé. Malgré le mauvais état de conservation de la statuette, on remarque que les yeux très ouverts sont étirés vers les tempes, que le nez est large et la bouche est pulpeuse. Les oreilles, grandes, sont orientées de face. Une longue barbe postiche tressée prolonge le menton jusqu’au sternum.

 

Avec un décor entièrement gravé de face et une épaisseur réduite (environ 0,5 cm), cette petite figurine était conçue pour être vue de face, comme les figurines d’Osiris en bronze  Co. 806, Co. 2368, Co. 2382, Co. 2383, Co. 2394 et Co. 2426 de la collection Rodin. 

 

Si le mythe d’Osiris, souverain du monde des morts, est divulgué dès l’ère classique grâce au texte de Plutarque, Isis et Osiris, les sources pharaoniques présentent dès l’Ancien Empire les éléments essentiels du mythe. Fils aîné de Geb, dieu de la terre, et de sa sœur Nout, déesse du ciel, Osiris représente le modèle du souverain idéal. Le chapitre 175 du Livre des Morts relate la façon dont Rê le désigna pour le succéder, en le coiffant de la couronne atef. Bien que sa sœur et épouse Isis, experte en magie, assure sa protection, elle ne peut empêcher sa mise à mort par jalousie par leur frère Seth. Osiris devient alors le seigneur du monde souterrain et protecteur des défunts. Son épouse Isis prend l’apparence d’un oiseau pour réanimer le cadavre reconstitué d’Osiris en battant des ailes. C’est lors de cet épisode que leur fils Horus est conçu. Cette naissance a une importance particulière en Égypte ancienne car elle symbolise la vie naissant de la mort, Osiris étant décédé sans laisser d’héritier. 

Associé à la mise en place des cycles de renouvellement, un important rite se développe en Abydos.  Chaque année, sur une statue de la divinité façonnée en terre, des plantes germaient. Ce rite symbolisait ainsi la renaissance de la nature. Coïncidence surprenante, dans les collections d’objets égyptiens acquis par Auguste Rodin se trouve une petite cuve d’Osiris végétanten calcaire de l’époque ptolémaïque, caractéristique de la fête de Khoïak (Musée Rodin Co. 5627, inédite). Osiris est également associé à la crue du Nil, qui apportait les mêmes bienfaits et moyens de subsistance à l’Égypte. C’est dans son rôle funéraire qu’Osiris aura le plus de popularité. Les égyptiens se sont rapidement identifiés à ce dieu qui pouvait leur assurer une vie après la mort. Le mythe d’Osiris est de ce point de vue également fondateur car il insiste sur la transmission du pouvoir père-fils, le fils ne pouvant succéder à son père qu’une fois les rites funéraires accomplis.

 

Le type de figurine dont relève la statuette Co. 2384 reflète la piété personnelle envers ce dieu. Il s’agit pour la plupart d’ex-voto, déposés en offrande par les fidèles. Plusieurs ensembles de ces statuettes en bronze, très répandues à l’époque tardive et l’époque ptolémaïque ont été retrouvés dans les temples. Leur production semble s’être ralentie, sinon arrêtée à l’époque romaine. 

Notons enfin que la statuette est très fine et petite, donc légère, ce qui laisse supposer qu’elle servait d’amulette à un dévot. 

 

Très nombreuses à l'époque pharaonique, elles le sont également dans les collections des musées. En voici quelques exemples. 

Musée du Louvre, Paris : E 3753, AF 12858, N 3951C.

Penn Museum, Philadelphie : 29-70-677, 29-70-704, E 2358, E 3231, E 3236, E 3228, E 3226, E 11558, E 11559, 29-70-646, …

British Museum, Londres : EA 90438, EA 36063, EA 58376, EA 59747, EA 60717, EA 11117, EA 11054, EA 67159, EA 34868, EA 24718…

Walter Art Museum, Baltimore : 54.551.

Metropolitan Museum of Art, New York : 41.6.4, 61.45, 04.2.438, 04.2.578, 90.6.10, 10.130.1339, 04.2.577, 04.2.439, X.609.9, X.609.10, X.609.1 …

Related pieces

Les collections du Musée Rodin conservent plusieurs statuettes en bronze d’Osiris similaires à l’œuvre Co. 2384, notamment Co. 772, Co. 790, Co. 792, Co. 806, Co. 2368, Co. 2382, Co. 2383, Co. 2387, Co. 2394, Co. 2412 et Co. 2426.

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Donation à l’État français en 1916.

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Osiris

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

ÉPOQUE tardive ou époque ptolémaïque > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 AVANT J.-C.

[voir chronologie]

BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 8,2 cm ; L. : 2,5 cm ; P. : 1,3 cm  

Co. 2383

Comment

State of preservation

L'oeuvre présente un très mauvais état de conservation.

Elle est entièrement oxydée. Les détails sont aujourd’hui illisibles. Deux cassures ont fait disparaître la bouche et les orteils du pied droit. 

Description

L’œuvre figure le dieu Osiris debout, les jambes jointes et les bras croisés. Ses deux mains se superposent sur sa poitrine. La main droite serre le sceptre heqa et la main gauche un flabellum dont les lanières tombent le long du bras droit. Le dieu est coiffé d’une imposante couronne atef qui se compose d’une mitre centrale flanquée de deux hautes plumes d’autruche et surmontée d’un disque solaire faisant la jonction entre les deux plumes. Un uraeus frontal vient compléter la couronne. Le corps de la divinité est entièrement recouvert de l’habit traditionnel d’Osiris, un linceul funéraire qui remonte sur les épaules. Il laisse transparaitre les membres du dieu. Malgré la mauvaise conservation de la statuette, on remarque que les yeux sont grands et que le nez est large. Une barbe postiche divine prolonge le menton jusqu’au sternum à la croisé des sceptres.

 

Avec un décor entièrement gravé de face et une épaisseur réduite (environ 0,5 cm), cette petite figurine était conçue pour être vue de face, comme les figurines d’Osiris en bronze Co. 806, Co. 2368, Co. 2382, Co. 2384, Co. 2394 et Co. 2426 de la collection Rodin. 

 

Si le mythe d’Osiris, souverain du monde des morts, est divulgué dès l’ère classique grâce au texte de Plutarque, Isis et Osiris, les sources pharaoniques présentent dès l’Ancien Empire les éléments essentiels du mythe. Fils aîné de Geb, dieu de la terre, et de sa sœur Nout, déesse du ciel, Osiris représente le modèle du souverain idéal. Le chapitre 175 du Livre des Morts relate la façon dont Rê le désigna pour le succéder, en le coiffant de la couronne atef. Bien que sa sœur et épouse Isis, experte en magie, assure sa protection, elle ne peut empêcher sa mise à mort par jalousie par leur frère Seth. Osiris devient alors le seigneur du monde souterrain et protecteur des défunts. Son épouse Isis prend l’apparence d’un oiseau pour réanimer le cadavre reconstitué d’Osiris en battant des ailes. C’est lors de cet épisode que leur fils Horus est conçu. Cette naissance a une importance particulière en Égypte ancienne car elle symbolise la vie naissant de la mort, Osiris étant décédé sans laisser d’héritier.

Associé à la mise en place des cycles de renouvellement, un important rite se développe en Abydos.  Chaque année, sur une statue de la divinité façonnée en terre, des plantes germaient. Ce rite symbolisait ainsi la renaissance de la nature. Coïncidence surprenante, dans les collections d’objets égyptiens acquis par Auguste Rodin se trouve une petite cuve d’Osiris végétanten calcaire de l’époque ptolémaïque, caractéristique de la fête de Khoïak(Musée Rodin Co. 5627, inédite). Osiris est également associé à la crue du Nil, qui apportait les mêmes bienfaits et moyens de subsistance à l’Égypte. C’est dans son rôle funéraire qu’Osiris aura le plus de popularité. Les égyptiens se sont rapidement identifiés à ce dieu qui pouvait leur assurer une vie après la mort.

 

Le type de figurine dont relève la statuette Co. 2383 reflète la piété personnelle envers ce dieu. Il s’agit pour la plupart d’ex-voto, déposés en offrande par les fidèles. Plusieurs ensembles de ces statuettes en bronze, très répandues à l’époque tardive et l’époque ptolémaïque ont été retrouvés dans les temples. Leur production semble s’être ralentie, sinon arrêtée à l’époque romaine. 

 

Notons enfin que la statuette est très fine et petite, donc légère, ce qui laisse supposer qu’elle servait d’amulette à un dévot. 

 

Très nombreuses à l'époque pharaonique, elles le sont également dans les collections des musées. En voici quelques exemple. 

Musée du Louvre, Paris : E 3753, AF 12858, N 3951C.

Penn Museum, Philadelphie : 29-70-677, 29-70-704, E 2358, E 3231, E 3236, E 3228, E 3226, E 11558, E 11559, 29-70-646, …

British Museum, Londres : EA 90438, EA 36063, EA 58376, EA 59747, EA 60717, EA 11117, EA 11054, EA 67159, EA 34868, EA 24718…

Walter Art Museum, Baltimore : 54.551.

Metropolitan Museum of Art, New York : 41.6.4, 61.45, 04.2.438, 04.2.578, 90.6.10, 10.130.1339, 04.2.577, 04.2.439, X.609.9, X.609.10, X.609.1 …

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Les collections du Musée Rodin conservent plusieurs statuettes en bronze d’Osiris similaires à l’œuvre Co. 2383, notamment Co. 772, Co. 790, Co. 792, Co. 806, Co. 2368, Co. 2382, Co. 2384, Co. 2387, Co. 2394, Co. 2412 et Co. 2426.

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

 

Donation à l’État français en 1916.

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Osiris

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

BASSE-ÉPOQUE > XXVIe - XXXe dynastie > 656 - 332 AVANT J.-C.

[voir chronologie]

BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 11,5 cm ; L. : 3,2 cm ; P. : 1,8 cm  

Co. 2382

Comment

State of preservation

L'oeuvre est en bon état de conservation. La statuette est entière à l’exception de son socle. L’œuvre est légèrement oxydée. Quelques zones sont encore recouvertes du sédiment dans lequel la statuette reposait in situ.

Description

L’œuvre figure le dieu Osiris debout, les pieds joints et les bras ramenés sur la poitrine. Le corps est entièrement gainé dans un linceul et seul ses bras émergent. Sa main droite serre le fouet  nekhakha dont les lanières tombent le long du bras, alors qu’en dessous, sa main gauche tient le sceptre heqa dont le crochet est tourné non vers l’extérieur mais vers son visage. Les sceptres ne dépassent pas des épaules. Au niveau de leur manche, les deux attributs du dieu ont été décorés d’entailles parallèles, espacées avec plus ou moins de régularité. Des traces d’incrustation en or, à analyser, sont conservées sur la coiffure, en particulier sur la plume gauche. Osiris est coiffé de la couronne atef, composée d’une mitre centrale flanquée de deux hautes plumes d’autruche. Celles-ci sont finement striées à l’oblique. Un imposant uraeus frontal complète cette couronne. Le corps du cobra s’allonge en remontant le long de la mitre ; il est décoré de stries verticales. La divinité est entièrement enveloppée dans un linceul funéraire, attribut par excellence d’Osiris. Il laisse souplement transparaitre le profil des bras, des muscles fessiers et des jambes. Les épaules, larges et horizontales, introduisent un corps aux proportions harmonieuses.

Le visage du dieu est rond et plein. Les grands yeux sont surmontés de sourcils, dont l’arc suit leur courbe. Le nez est large et couronne une petite bouche aux lèvres bien marquées. Les oreilles sont disproportionnées par rapport au reste du visage. Une longue barbe postiche tressée finit le menton. Elle se décale légèrement du côté droit et la courbure de son extrémité est particulièrement bien conservée. Un renfort de bronze a en effet permis sa préservation jusqu’à nos jours.

 

Si le mythe d’Osiris, souverain du monde des morts, est divulgué dès l’ère classique grâce au texte de Plutarque, Isis et Osiris, les sources pharaoniques présentent dès l’Ancien Empire les éléments essentiels du mythe. Fils aîné de Geb, dieu de la terre, et de sa sœur Nout, déesse du ciel, Osiris représente le modèle du souverain idéal. Le chapitre 175 du Livre des Morts relate la façon dont Rê le désigna pour le succéder, en le coiffant de la couronne atef. Bien que sa sœur et épouse Isis, experte en magie, assure sa protection, elle ne peut empêcher sa mise à mort par jalousie par leur frère Seth. Osiris devient alors le seigneur du monde souterrain et protecteur des défunts. Son épouse Isis prend l’apparence d’un oiseau pour réanimer le cadavre reconstitué d’Osiris en battant des ailes. C’est lors de cet épisode que leur fils Horus est conçu. Cette naissance a une importance particulière en Égypte ancienne car elle symbolise la vie naissant de la mort, Osiris étant décédé sans laisser d’héritier. 

Associé à la mise en place des cycles de renouvellement, un important rite se développe en Abydos.  Chaque année, sur une statue de la divinité façonnée en terre, des plantes germaient. Ce rite symbolisait ainsi la renaissance de la nature. Coïncidence surprenante, dans les collections d’objets égyptiens acquis par Auguste Rodin se trouve une petite cuve d’Osiris végétanten calcaire de l’époque ptolémaïque, caractéristique de la fête de Khoïak (Musée Rodin Co. 5627, inédite). Osiris est également associé à la crue du Nil, qui apportait les mêmes bienfaits et moyens de subsistance à l’Égypte. C’est dans son rôle funéraire qu’Osiris aura le plus de popularité. Les égyptiens se sont rapidement identifiés à ce dieu qui pouvait leur assurer une vie après la mort.

 

Le type de figurine dont relève la statuette Co. 2382 reflète la piété personnelle envers ce dieu. Il s’agit pour la plupart d’ex-voto, déposés en offrande par les fidèles. Plusieurs ensembles de ces statuettes en bronze, très répandues à l’époque tardive et l’époque ptolémaïque ont été retrouvés dans les temples. Leur production semble s’être ralentie, sinon arrêtée à l’époque romaine. 

 

Très nombreuses à l'époque pharaonique, elles le sont également dans les collections des musées. En voici quelques exemples. 

Musée du Louvre, Paris : E 3753, AF 12858, N 3951C.

Penn Museum, Philadelphie : 29-70-677, 29-70-704, E 2358, E 3231, E 3236, E 3228, E 3226, E 11558, E 11559, 29-70-646, …

British Museum, Londres : EA 90438, EA 36063, EA 58376, EA 59747, EA 60717, EA 11117, EA 11054, EA 67159, EA 34868, EA 24718…

Walter Art Museum, Baltimore : 54.551.

Metropolitan Museum of Art, New York : 41.6.4, 61.45, 04.2.438, 04.2.578, 90.6.10, 10.130.1339, 04.2.577, 04.2.439, X.609.9, X.609.10, X.609.1 …

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Les collections du Musée Rodin conservent plusieurs statuettes en bronze d’Osiris, notamment Co. 772, Co. 790, Co. 792, Co. 806, Co. 2368, Co. 2383, Co. 2384, Co. 2387, Co. 2394, Co. 2412 et Co. 2426.

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Donation à l’État français en 1916.

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Osiris

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

ÉPOQUE TARDIVE OU ÉPOQUE PTOLÉMAÏQUE > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 AVANT J.-C.

[voir chronologie]

BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 8,7 cm ; L. : 3,3 cm ; P. : 1,5 cm  

Co. 2368

Comment

State of preservation

L'oeuvre est en mauvais état de conservation. Elle est entièrement oxydée, l’extrémité des pieds manque et les détails sont peu lisibles.

Description

L’œuvre figure le dieu Osiris debout, les jambes jointes et les bras croisés sur la poitrine. Le corps entièrement gainé dans un linceul dont seul ses bras émergent, croisés sur sa poitrine. Sa main droite serre le sceptre heka et sa main gauche un fouet nekhakha dont les lanières tombent le long du bras droit en dépassant le coude. Osiris est coiffé de la couronne atef qui se compose d’une mitre centrale flanquée de deux hautes plumes d’autruche reposant sur deux cornes torsadées horizontales. Un imposant uraeus frontal complète la coiffe. Le corps de la divinité est enveloppé dans un linceul funéraire, habit traditionnel d’Osiris qui ne laisse transparaitre aucun détail anatomique mis à part le léger profil des muscles fessiers. 

Malgré la mauvaise conservation de la statuette, on remarque que le visage est ovale, les pommettes sont saillantes, le nez est large et la bouche est pulpeuse. Les yeux sont cernés d’un trait de fard et les oreilles sont larges. Une barbe postiche divine prolonge le menton jusqu’au sternum à la croisé des sceptres. Notons que la tête, la couronne et les sceptres sont disproportionnés au reste du corps, relativement frêle. Les sceptres dépassent largement de part et d’autre de la statuette, rejoignant les pointes des cornes de la coiffe probablement dans un souci de solidité. 

Comme la statuette Co. 806, cette figurine est fine (environ 0,5 cm d’épaisseur), et était destinée à être adorée de face.

 

Si le mythe d’Osiris, souverain du monde des morts, est divulgué dès l’ère classique grâce au texte de Plutarque, Isis et Osiris, les sources pharaoniques présentent dès l’Ancien Empire les éléments essentiels du mythe. Fils aîné de Geb, dieu de la terre, et de sa sœur Nout, déesse du ciel, Osiris représente le modèle du souverain idéal. Le chapitre 175 du Livre des Morts relate la façon dont Rê le désigna pour le succéder, en le coiffant de la couronne atef. Bien que sa sœur et épouse Isis, experte en magie, assure sa protection, elle ne peut empêcher sa mise à mort par jalousie par leur frère Seth. Osiris devient alors le seigneur du monde souterrain et protecteur des défunts. Son épouse Isis prend l’apparence d’un oiseau pour réanimer le cadavre reconstitué d’Osiris en battant des ailes. C’est lors de cet épisode que leur fils, Horus, est conçu. Cette naissance a une importance particulière en Égypte ancienne car elle symbolise la vie naissant de la mort, Osiris étant décédé sans laisser d’héritier. 

Associé à la mise en place des cycles de renouvellement, un important rite se développe à Abydos. Chaque année, sur une statue de la divinité façonnée en terre, des plantes germaient. Ce rite symbolisait ainsi la renaissance de la nature. Coïncidence surprenante, dans les collections d’objets égyptiens acquis par Auguste Rodin se trouve une petite cuve d’Osiris végétant en calcaire de l’époque ptolémaïque, caractéristique de la fête de Khoïak (Musée Rodin Co. 5627). Osiris est également associé à la crue du Nil, qui apportait les mêmes bienfaits et moyens de subsistance à l’Égypte. C’est dans son rôle funéraire qu’Osiris aura le plus de popularité. Les égyptiens se sont rapidement identifiés à ce dieu qui pouvait leur assurer une vie après la mort.

 

Le type de figurine dont relève la statuette Co. 2368 reflète la piété personnelle envers ce dieu. Il s’agit pour la plupart d’ex-voto, déposés en offrande par les fidèles. Plusieurs ensembles de ces statuettes en bronze, très répandues à la Basse-Époque et l’époque ptolémaïque ont été retrouvés dans les temples. Leur production semble s’être ralentie, sinon arrêtée à l’époque romaine. Notons enfin que la statuette est très fine et petite, donc légère, ce qui laisse supposer qu’elle servait d’amulette à un dévot. 

 

Très nombreuses à l'époque pharaonique, elless font partie des statuettes en bronze les plus courantes dans les collections muséales. En voici quelques exemples. 

Musée du Louvre, Paris : E 3753, AF 12858, N 3951C.

Penn Museum, Philadelphie : 29-70-677, 29-70-704, E 2358, E 3231, E 3236, E 3228, E 3226, E 11558, E 11559, 29-70-646, …

British Museum, Londres : EA 90438, EA 36063, EA 58376, EA 59747, EA 60717, EA 11117, EA 11054, EA 67159, EA 34868, EA 24718…

Walter Art Museum, Baltimore : 54.551.

Metropolitan Museum of Art, New York : 41.6.4, 61.45, 04.2.438, 04.2.578, 90.6.10, 10.130.1339, 04.2.577, 04.2.439, X.609.9, X.609.10, X.609.1 …

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Les collections du Musée Rodin conservent plusieurs statuettes en bronze d’Osiris, notamment Co. 772, Co. 790, Co. 792, Co. 806, Co. 2382, Co. 2383, Co. 2384, Co. 2387, Co. 2394, Co. 2412 et Co. 2426.

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Donation à l’État français en 1916.

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Osiris

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

ÉPOQUE TARDIVE OU ÉPOQUE PTOLÉMAÏQUE > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 AVANT J.-C.

[voir chronologie]

BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 12,2 cm ; L. : 4,2 cm ; P. : 1,5 cm 

Co. 806

Comment

State of preservation

L'œuvre est en mauvais état de conservation. Elle est entière mais la surface est corrodée. Les détails sont patinés. 

Description

L’œuvre figure le dieu Osiris gainé dans un linceul se tenant debout, les jambes jointes et les bras croisés sur la poitrine. Sa main droite, surmontant sa main gauche, tient un flabellum dont les lanières retombent le long du bras droit. Un décor strié est visible en haut du manche, correspondant vraisemblablement à un renfort composé de lanières de cuir. Sa main gauche serre le sceptre heka qui se prolonge sur le vêtement du dieu, comme sur la figurine d’Osiris en bronze Co. 790

Le corps du dieu est entièrement habillé d'un linceul recouvrant ses épaules. Le vêtement moulant laisse apparaître les formes des membres du dieu, les mains seules émergent du tissu. Les deux mains sont masquées par la corrosion. Osiris est coiffé de la couronne atef composée d’une longue et fine mitre centrale flanquée de deux hautes plumes d’autruche et surmontée d’un petit disque solaire et cornes de bélier. Sur la face avant de la figurine, les barbes des plumes ont été figurées par de nombreuses lignes. Les deux plumes reposent sur un bourrelet de métal décoré d’un croisillon incisé, couronnant de grandes oreilles figurées de face. Comme la statuette Co. 2368, cette figurine est fine (environ 0,5 cm d’épaisseur) et était destinée à être adorée de face.

Un imposant uraeus frontal complète la coiffe. La queue du reptile remontait probablement à l’origine le long de la mitre mais l’état actuel de conservation de l’objet ne permet pas de l’affirmer. Une longue barbe postiche tressée prolonge le menton. En raison de la mauvaise conservation de la statuette, les détails du visage du dieu sont peu perceptibles. 

Sous les pieds, un large tenon métallique permettait d’insérer la figurine sur un socle, aujourd’hui disparu. La figure est actuellement installée sur un cube en bois exotique, réalisé à l’époque contemporaine. La partie supérieure et les quatre côtés de ce socle sont badigeonnés d’un  revêtement léger, la partie inférieure étant restée sans traitement.

 

Si le mythe d’Osiris, souverain du monde des morts, est divulgué dès l’ère classique grâce au texte très riche de Plutarque, Isis et Osiris, les sources pharaoniques présentent dès l’Ancien Empire les éléments essentiels du mythe. Fils aîné de Geb, dieu de la terre, et de sa sœur Nout, déesse du ciel, Osiris représente le prototype du souverain idéal. Le chapitre 175 du Livre des Morts relate la façon dont Rê le désigna pour le succéder en le coiffant de la couronne atef. Il apprend ainsi aux hommes l’agriculture et la civilisation. Bien que sa sœur et épouse Isis, experte en magie, assure sa protection, elle ne peut empêcher sa mise à mort par jalousie par leur frère Seth. Osiris devient alors le seigneur du monde souterrain et protecteur des défunts. Accompagnée de leur sœur Nephtys, Isis prend l’apparence d’un oiseau pour réanimer le cadavre reconstitué d’Osiris en battant des ailes. C’est lors de cet épisode qu’Horus est conçu. Cette naissance a une importance particulière en Égypte ancienne car elle symbolise la vie naissant de la mort, Osiris étant décédé sans laisser d’héritier. 

Associé à la mise en place des cycles de renouvellement, un important rite se développe à Abydos où chaque année une statue de la divinité était façonnée en terre sur laquelle des plantes poussaient. Ce rite symbolisait ainsi la renaissance de la nature. Fait surprenant, Auguste Rodin avait acquis une petite cuve d’Osiris végétant en calcaire de l’époque ptolémaïque, caractéristique de la fête de Khoïak (Musée Rodin Co. 5627). C’est pourquoi Osiris est également associé à la crue du Nil qui apportait les mêmes bienfaits et moyens de subsistance à l’Égypte. Mais c’est dans son rôle funéraire qu’Osiris aura le plus de popularité. Les égyptiens se sont rapidement assimilés à ce dieu qui pouvait leur assurer une vie après la mort. Le mythe d’Osiris est de ce point de vue également fondateur, car il insiste sur la transmission du pouvoir père-fils, le fils ne pouvant succéder à son père qu’une fois les rites funéraires accomplis.

 

Ce type de statuette, telle que Co. 806, reflète la piété personnelle envers ce dieu. Il s’agit pour la plupart d’ex-voto déposés par les fidèles dans les temples, en offrande aux dieux. Plusieurs ensembles de ces statuettes en bronze, très répandues à la Basse-Époque et l’époque ptolémaïque ont été retrouvés dans les temples. Leur production semble s’être ralentie, sinon arrêtée à l’époque romaine. 

 

Très nombreuses à l'époque pharaonique, elless font partie des statuettes en bronze les plus courantes dans les collections muséales. En voici quelques exemples. 

Musée du Louvre, Paris : E 3753, AF 12858, N 3951C.

Penn Museum, Philadelphie : 29-70-677, 29-70-704, E 2358, E 3231, E 3236, E 3228, E 3226, E 11558, E 11559, 29-70-646, …

British Museum, Londres : EA 90438, EA 36063, EA 58376, EA 59747, EA 60717, EA 11117, EA 11054, EA 67159, EA 34868, EA 24718…

Walter Art Museum, Baltimore : 54.551.

Metropolitan Museum of Art, New York : 41.6.4, 61.45, 04.2.438, 04.2.578, 90.6.10, 10.130.1339, 04.2.577, 04.2.439, X.609.9, X.609.10, X.609.1 …

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Les collections du Musée Rodin conservent plusieurs statuettes en bronze d’Osiris similaires à l’œuvre Co. 806, notamment Co. 772, Co. 790, Co. 792, Co. 2368, Co. 2382, Co. 2383, Co. 2384, Co. 2387, Co. 2394, Co. 2412 et Co. 2426.

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Meudon / pavillon de l'Alma / vitrine 8, 349, "Petit Osiris en bronze. Haut. 11 cent. Estimé deux francs."

Donation à l’État français en 1916.

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