Roi

Torse provenant d'une statue

Égypte > Provenance inconnue

Époque tardive (ou Basse Époque) - Époque hellénistique (IVe – IIIe siècle avant J.-C.) probablement

[VOIR CHRONOLOGIE]

Albâtre

H. 11,5 CM ; l. 13,8 CM ; P. 8,6 CM

Co. 3408

Comment

State of preservation

Fragment de sculpture. Le premier plan de cassure se situe à la base du cou. Le second, presque horizontal, est à la hauteur du ventre. Une veine naturelle dans la pierre a entraîné un clivage à gauche de la pièce. En conséquence, le bras gauche est presque entièrement manquant. Au dos, le bas de la coiffe et la partie supérieure d’un appui dorsal sont visibles. Les volumes mieux conservés présentent des éclats importants (dessus de l’épaule droite, poitrine, arêtes verticales de l’appui dorsal). De nombreuses griffures marquent la surface de la pierre.

 

De la terre d’enfouissement de couleur orangée a teinté la pierre.

Description

Cette figure représente un personnage masculin acéphale, dont le buste est conservé jusqu’à hauteur du nombril. Le bras gauche est cassé ; le bras droit est visible le long du corps. Sur la poitrine, deux surfaces rectangulaires lisses évoquent les retombées d’un nemes, de part et d’autre du cou ; il s’agit donc très certainement de la représentation d’un roi. Le personnage est athlétique, avec une taille fine, des épaules larges et des bras puissants. Le modelé des pectoraux est bien visible malgré l’altération de la pierre à cet endroit. L’espace entre les bras et les flancs n’a pas été évidé. À l’arrière se trouve un support dorsal surmonté d’un espace réservé de forme carrée, qui rappelle les modèles de sculpteur

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 191, "Torse (et partie supérieure du bras droit) d'une statue royale. Les extrêmités du kleft (claft) subsistent ainsi que le haut d'un pilier dorsal. Albâtre. 11 cent. Estimé cent cinquante francs."

Donation de Rodin à l'État français en 1916.

Historic comment

Le torse fut choisi pour être exposé à l'hôtel Biron en 1913, dans une préfiguration du musée.

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Vase canope avec bouchon à tête de faucon au nom du prêtre Menkhéper, fils du vizir Djéhoutymès

Égypte > Saqqara ?

Nouvel Empire (ca XIXe dynastie) ou époques tardives

[voir chronologie].

Albâtre (vase et bouchon) avec restes de polychromie.

H. totale : 41,8 CM ; Vase : H. 33,7 CM ; D. ouverture : 10,5 CM ; D. max. 20,2 CM ; D. base : 14,1 CM ; P. 31 CM ; Couvercle : H. 10,2 CM ; D. max. 12,6 CM ; D. tenon : 10,1 CM ;  P. 10,1 CM.

Co. 5899

Comment

State of preservation

Le matériau est sain, sauf en quelques endroits, plus spécialement localisés autour du col, où les grains de la pierre ont tendance à se désolidariser. De petits interstices sont également visibles sur l’ensemble de la surface du vase. Cette altération, caractéristique de l’albâtre, résulte de la présence dans la pierre de minéraux plus solubles que la calcite. Ce phénomène est également visible sur le bouchon. En revanche, il n’y a pas de décohésion des grains de la pierre.

 

Quelques éclats parsèment la panse du vase. Certains sont localisés sur le trajet de veines, où une faiblesse du matériau favorisait l’éclatement de la pierre : ils sont peu étendus mais assez profonds. D’autres, en dehors des veines, sont plus étendus et moins profonds. Le vase n’est pas stable étant donné les manques au niveau de la base. Il est particulièrement intéressant de remarquer que, sur le bouchon, le sommet de la tête du faucon est légèrement usé. En effet, cette partie était la plus exposée aux frottements lors de la préhension de l’objet. Le bout du bec est cassé et un éclat est visible au niveau de l’arcade sourcilière à gauche. Quelques épaufrures marquent la base.

 

Le canope a séjourné dans le sol : un limon pulvérulent, de couleur ocre jaune, s’est fixé sur les plus larges cassures.

 

La polychromie, bien que lacunaire, adhère bien à l’albâtre.

Description

Le vase est en albâtre calcaire présentant de nombreuses veines rose-orangé placées verticalement sur la panse. Ces veines ont gêné par endroit la gravure des hiéroglyphes du texte. Le bouchon est en albâtre calcaire blanc crème, relativement homogène. Les surfaces sont polies, excepté le revers du vase et du bouchon.

 

Le vase présente une épaule ronde et haut placée, ainsi que des parois relativement droites qui se rétrécissent vers la base. L’ouverture est plate, non marquée. Aucun contenu.

 

Sur la panse sont gravées trois colonnes de hiéroglyphes, légèrement décalées par rapport à la verticale. L’intérieur des signes était à l’origine incrusté de bleu. Les colonnes sont séparées par des traits verticaux incisés et peints en rouge. L’ensemble mesure 23,9 cm de haut et 8,5-7,2 cm de large. L’inscription donne le nom du défunt, le prêtre Menkhéper, la déesse Nephtys et le génie funéraire à tête de chacal Douamoutef.

 

Le bouchon est en forme de tête de faucon, reconnaissable à son bec crochu. Les détails du visage tels que les paupières, les yeux et le bec sont indiqués en fort relief. Il porte une perruque lisse dont le contour forme une ligne sur le sommet et les côtés de la tête.

 

Le vase et le bouchon s’emboîtent correctement. Le matériau et la facture similaires des deux éléments permettent de supposer qu’ils ont pu être associés. Il n’est cependant pas possible d’affirmer avec certitude que le bouchon appartienne au vase, étant donné que les textes gravés sur la panse ne se rapportent pas au génie à tête de faucon sculpté sur le bouchon.

 

L’inscription se rapproche du type IXa de Sethe (SETHE 1934, p. 6) daté de la XIXe dynastie. On remarque que le nom de la déesse Nephtys est associé au génie à tête de chacal Douamoutef alors qu’elle fait généralement paire avec Hâpy, le génie à tête de babouin chargé de protéger les poumons du défunt. Des erreurs dans l’inscription ou dans l’attribution des têtes étaient courantes dans l’Antiquité. Le nom Menkhéper est connu par de multiples attestations au Nouvel Empire (RANKE 1935, p. 150).

 

Un vase similaire au canope Co. 5898, tant du point de vue de la forme que de l’inscription, est conservé à Bruxelles (MRAH E. 5894). Il est daté de la XIXe dynastie. L’inscription est au nom du « chef des archers et chef de la cavalerie du Seigneur du Double Pays » Pahérypedjet et du génie Amset (à tête humaine).

 

Le bouchon à tête de faucon représente le génie funéraire Qébehsénouf, protecteur des intestins du défunt. Le style du bouchon de Co. 5899 est bien attesté à la XXVIe dynastie, également appelée époque saïte (cf. REISER-HASLAUER II 1989, p. 125-9). Voir par exemple ce bouchon à tête de faucon du Kunsthistorisches Museum de Vienne (ÄS 9095).

Un autre exemplaire similaire à Co. 5899 est le bouchon du vase AAL 2b conservé à Leyde, appartenant à Horwedja (deuxième à partir de la gauche sur la photographie).

Related pieces

Co. 5898, vase canope avec couvercle à tête de chacal, inscrit au nom de Menkhéper, de la déesse Neith et du génie à tête humaine Amset. Les vases Co. 5898 et Co. 5899 semblent issus de la même série, étant donné que le matériau, la facture et le style des deux pièces sont similaires.

Inscription

Le texte est disposé en trois colonnes qui se lisent de droite à gauche.

 

Traduction fournie par Dominique Farout (2015).

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Meudon, pavillon de l'Alma, vitrine 17, 473, "Canope à tête de faucon (le bec de l'oiseau est cassé) portant le nom du prophète […] Albâtre. Haut. 41 cent. Estimé quatre vingt francs."

Donation Rodin à l'Etat français en 1916.

Historic comment

Le vase était exposé dans une vitrine du pavillon de l'Alma à Meudon en 1913.

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Vase canope avec bouchon à tête de chacal au nom du prêtre Menkhéper, fils du vizir Djéhoutymès

Égypte > Saqqara ?

Nouvel Empire (ca XIXe dynastie) ou époques tardives

[voir chronologie].

Albâtre (vase et bouchon) et restes de polychromie.

H. totale : 43,7 CM ; Vase : H. 33,3 CM ; D. max. 20,2 CM ; D. ouverture : 10,1 CM ; D. base : 15,4 CM ; P. 28,4 CM ; Bouchon : H. 22,9 CM ; D. max. 12,8 CM ; P. 13,1 CM ; D. tenon : 10 CM.

Co. 5898

Comment

State of preservation

L’œuvre présente quelques manques, éclats et épaufrures. Ces dommages sont notamment visibles sur le vase au niveau de l’ouverture et de la base, à la pointe des oreilles, à l’extrémité du museau et à la base du bouchon.

La polychromie rouge et bleue de l’inscription est assez lacunaire et se concentre surtout dans les plages incisées les plus étendues. Elle semble présenter une bonne adhérence au support.

Le museau du chacal, cassé, a été restauré à une époque encore à déterminer. Par endroits, le tracé noir qui souligne les détails de la tête de chacal est estompé jusqu’à disparaître complètement (œil et oreille droits ainsi qu’une partie de l’oreille gauche). Cela crée une discontinuité de la ligne qui ne gêne pas pour autant la signification du dessin.

 

Altérations spécifiques au matériau :

Au-dessus et à gauche des hiéroglyphes, une décimentation des cristaux d’albâtre engendre la formation de petites cuvettes plus ou moins circulaires. Différentes zones apparaissent comme piquetées ; ce phénomène, typique de l’altération des albâtres, s’explique par la présence d’impuretés plus solubles au sein du matériau. La panse du vase apparaît localement très fissurée ; cet état est principalement la conséquence du cycle dissolution – évaporation subi par l’œuvre. La différence de coefficient de dilatation thermique des minéraux constitutifs de la pièce (oxyde de fer, de magnésium…) doit aussi être prise en compte comme un facteur de cette altération.

Description

Les deux éléments du canope sont en albâtre calcaire veiné de gris et présentant des taches blanches. Les surfaces sont polies, excepté le revers du vase et du bouchon.

 

Le vase présente une épaule ronde et haut placée, ainsi que des parois légèrement concaves qui se rétrécissent vers la base plate. L’ouverture est arrondie. La hauteur du vase n’est pas uniforme. Aucun contenu n’est conservé.

Sur la panse sont gravées trois colonnes de hiéroglyphes, dont l’intérieur des signes est incrusté de bleu. Les colonnes sont séparées par des traits verticaux incisés et peints en rouge. L’ensemble mesure 23,5 cm de haut et 8,5 cm de large. L’inscription donne le nom du défunt, le prêtre Menkhéper, la déesse Neith et le génie funéraire à tête humaine Amset. La finesse de l’exécution des signes Djed Medou évoque une datation Nouvel Empire. La gravure en creux des signes a été perturbée par la qualité de cet albâtre, qui présente de gros cristaux.

 

Le bouchon est en forme de tête de chacal, reconnaissable à son museau et ses oreilles pointues dressées. La forme de la tête est sommairement sculptée, seule une légère dépression au niveau des yeux est perceptible. La face du chacal a reçu un dessin au trait noir qui matérialise les yeux (sourcils, iris, contours des yeux qui se prolongent vers les tempes comme un trait de maquillage), les oreilles (simple trait à l’intérieur et entre les deux oreilles sur le dessus de la tête) et le contour du museau (avec un trait horizontal, partiellement effacé, pour les babines). Sous ce dernier figure un quadrillage représentant un collier à trois ou quatre rangs de perles rectangulaires.

 

Le vase et le bouchon s’emboîtent correctement. Le matériau et la facture similaires des deux éléments permettent de supposer qu’ils ont pu être associés. Il n’est cependant pas possible d’affirmer avec certitude que le bouchon appartienne au vase.

 

Le texte gravé fait référence à Amset, génie à tête humaine, alors que le bouchon attribué à ce canope est à tête de chacal. On remarque également que le nom de la déesse Neith est associé au génie anthropomorphe Amset (ou Imseti) alors qu’elle fait généralement paire avec Douamoutef, le génie à tête de chacal, chargé de protéger l’estomac du défunt. Des erreurs dans l’inscription ou dans l’attribution des têtes étaient courantes dans l’Antiquité. Le nom Menkhéper est connu par de multiples attestations au Nouvel Empire (RANKE 1935, p. 150). L’inscription se rapproche du type IXa de Sethe (SETHE 1934, p. 6) daté de la XIXe dynastie.

 

Le toponyme Ânkhtaouy « la Vie des Deux-Terres » est mentionné dans l’inscription. Il s’agit du quartier occidental de Memphis, situé entre le grand temple de Ptah et le désert de Saqqara. Cette mention pourrait indiquer que la tombe de Menkhéper (dont les vases Co. 5898 et Co. 5899 faisaient très probablement partie de l’équipement funéraire), était située dans la nécropole de Saqqara.

 

Un vase similaire à Co. 5898, tant du point de vue de la forme que de l’inscription, est conservé à Bruxelles (MRAH E. 5894). Il est daté de la XIXe dynastie. L’inscription est au nom du « chef des archers et chef de la cavalerie du Seigneur du Double Pays » Pahérypedjet et du génie Amset (à tête humaine).

Des bouchons du même style que celui de Co. 5898 sont connus à la Troisième Période intermédiaire et à la Basse Époque. Un exemplaire, plus petit et en calcaire, provient de la Vallée des Reines et se trouve aujourd’hui au musée égyptien de Turin (cf. DOLZANI 1982, p. 37 N. 19049). Il est daté avec réserve de la XXIe dynastie (vers 1000 av. J.-C.).

Un autre bouchon de même style est conservé au Museum of Fine Arts de Boston (72.633). Il est daté de la Basse Époque (760-332 av. J.-C.).

Related pieces

Co. 5899, vase canope avec bouchon à tête de faucon, inscrit au nom de Menkhéper, de la déesse Nephtys et du génie à tête de chacal Douamoutef. Les vases Co. 5898 et Co. 5899 semblent issus de la même série, étant donné que le matériau, la facture et le style des deux pièces sont similaires.

Inscription

Le texte est disposé en trois colonnes qui se lisent de droite à gauche.

 

Traduction fournie par Dominique Farout (2015).

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Meudon, pavillon de l'Alma, vitrine 17, 474, "Canope à tête de chacal (le museau de l'animal a été cassé et restauré en tête de cynocéphale). Haut. 44 cent 8. Estimé quatre vingt francs."

Donation Rodin à l'Etat français en 1916.

 

Historic comment

Le vase était exposé dans une vitrine du pavillon de l'Alma à Meudon en 1913.

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Bouchon de vase canope à tête de singe

Égypte > Provenance inconnue.

Nouvel Empire ou Basse Époque [voir chronologie].

Albâtre.

H. 12,3 CM ; D. max. 12,9 CM ; D. tenon : 9,8 CM ; P. 12,9 CM

Co. 6432

 

Comment

State of preservation

Quelques éclats et épaufrures sont visibles dans le matériau, à la base notamment.

Description

Bouchon de vase canope à tête de singe cynocéphale en albâtre de couleur jaune miel, relativement homogène et semi-translucide. Le modelé des yeux (arcades sourcilières) et du museau a été sommairement sculpté. La vue de profil révèle un museau relativement long, en forme de parallélépipède dont les côtés sont arrondis. Un pont en pierre relie le dessous du menton au pelage. Des lignes gravées dessinent les yeux, les oreilles et le pelage. Le cou n’est pas indiqué. Aucune trace de couleur n’est visible.

 

La base présente un décochement formant un tenon et permettant l'emboîtement du bouchon sur un vase. Elle est recouverte d'une matière noire qui évoque une matière bitumineuse.

 

L’originalité de cet objet réside dans le traitement de certains détails anatomiques, yeux, oreilles et pelage, à l’aide d’incisions réalisées directement dans la pierre. On remarque notamment le rendu très soigné des oreilles. Aucun parallèle à ce bouchon n’a été identifié pour le moment ; cependant, les formes « émoussées » de la tête de singe rappellent celles des deux autres vases canopes en albâtre munis d’un bouchon à tête de babouin de la collection du musée Rodin, Co. 3079 et Co. 5894, datés de la Basse Époque.

 

Ce bouchon représente probablement Hâpy, divinité funéraire à tête de babouin chargée de protéger les poumons du défunt.

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 195, "Tête de cynocéphale (couvercle de canope) en albâtre oriental, la fourrure de l'animal est indiquée par un motif imbriqué. Haut. 12 cent. Estimée cent cinquante francs."

Donation Rodin à l'Etat français en 1916.

Historic comment

Le couvercle de canope fut choisi pour être exposé à l'hotel Biron, dans uns salle du premier étage, dans une préfigurtion du futur musée. Il figure sur une photographie ancienne (musée Rodin, Ph. 13620), présenté dans une vitrine parmi d'autres objets égyptiens ou japonais.

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Vase canope au nom du général Psammétique, fils de Tadibastet

Égypte > Provenance inconnue.

Basse Époque, XXVIe dynastie probablement

[voir chronologie].

Albâtre.

H. 24 CM ; D. ouverture : 8,6 CM ; D. max. 15,9 CM ; D. base : 10 CM ; P. 20,8 CM ; Pds : 7,5 CM

Co. 3080

Comment

State of preservation

L’albâtre est altéré en surface, ce qui est probablement dû à l'humidité. L’aspect poli a disparu. L’épiderme, largement piqueté, présente également des épaufrures et des griffures. Des fissures parcourent la panse. Au niveau du col, l’albâtre présente des zones d’incrustation ocrées.

Description

Vase canope sculpté dans un seul bloc d’albâtre. La couleur de la pierre n’est pas homogène. Translucide par endroits, elle présente des veines et des taches blanc crème. Aucune trace de couleur n’est visible.

 

Le vase est de forme ovale, à parois courbes et épaule non marquée. La base est plate. L’ouverture, non régulièrement formée, est légèrement arrondie. Aucun contenu n’est observé.

 

Quatre colonnes de hiéroglyphes sont gravées sur la panse. Elles sont encadrées et séparées par des lignes verticales. L'ensemble mesure 7 cm de large sur 11,7 cm de haut. Les signes se lisent de droite à gauche. Cette inscription donne la formule de protection des canopes et mentionne le défunt, le général Psammétique, fils de Tadibastet, associé à la déesse Nephtys et au génie Hâpy.

 

Dans l’inventaire du musée, daté de 1913, et dans celui qui a été réalisé pour le dépôt au musée du Louvre en 1933-1934, un bouchon à tête de chacal était associé à ce vase. Il est à présent manquant. Cependant, il est possible que le bouchon à tête de singe du canope Co. 3079 appartienne à ce vase, étant donné que l’inscription mentionne le génie Hâpy. Le bouchon à tête de chacal devrait logiquement être associé au vase Co. 3079 mentionnant Douamoutef. Néanmoins, des erreurs d’attribution des têtes sont attestées dès l’Antiquité.

 

L’inscription suit le type XIXb de Sethe (SETHE 1934, p. 12), daté de la XXVIe dynastie (période saïte) et plus tard. Le nom Psammétique est fréquent à cette époque (cf. RANKE 1935, p. 136, 8), il fut d’ailleurs porté par trois pharaons de cette dynastie. Quant au nom féminin Tadibastet (« Celle que Bastet a donnée »), il apparaît également à la Basse Époque (RANKE 1935, p. 373, 3) et il a été porté par plusieurs reines.

 

On retrouve dans le catalogue de vente de la collection Raymond Sabatier (LEGRAIN 1890, p. 30) la mention de deux canopes dont la brève description correspond aux vases Co. 3079 et Co. 3080 : « 131-132 – Canopes au nom du chef de troupes Psammetik, fils de Ta-ti-bast. Vases de Tiaumaut-f et d’Hapi. » Les inscriptions de ces vases, qui correspondent elles aussi parfaitement avec celles des canopes Co. 3079 et Co. 3080, ont été publiées par G. Legrain (LEGRAIN 1892, p. 66, nos 131-132). L’attribution de ces références aux canopes Co. 3079 et Co. 3080 semble donc plus que probable.

 

Pour des parallèles au vase Co. 3080, consulter la fiche de Co. 3079. Un vase avec bouchon à tête de chacal dont le style est typique de cette période est conservé au Kunsthistorisches Museum de Vienne sous le numéro d’inventaire ÄS 8284 (cf. REISER-HASLAUER 1989 II, p. 71-75).

Related pieces

Co. 3079, vase canope avec bouchon à tête de singe. La panse est inscrite au nom du général Psammétique, fils de Tadibastet, associé à la déesse Neith et au génie Douamoutef. Les vases Co. 3079 et Co. 3080 faisaient très probablement partie du même ensemble, destiné à la tombe du général Psammétique.

Inscription

Les hiéroglyphes composant le texte sont disposés en quatre colonnes, le sens de lecture s’effectuant de droite à gauche.

 

Traduction fournie par Dominique Farout (2015).

Historic

Collection Raymond Sabatier jusqu'en 1890.

 

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.


Boreux 1913 : Meudon, Objets non en vitrine, salle des antiques, 547 Canope à tête de cheval, quatre lignes verticales d'inscriptions, où l'on distingue le nom de Psamitik. Albâtre. Haut. 34 cent. 1/2. cent francs.

 

Donation Rodin à l'Etat français en 1916.

Historic comment

Le vase canope était exposé en 1913 dans le musée des antiques à Meudon.

Il fut déposé au musée du Louvre dans un ensemble d'oeuvres égyptiennes et assyriennes en 1933-1934 et figure sur la liste de dépôt : "11 ou 12 - Patit canope en albâtre, à tête de cynocéphale, au nom du général Psamétique. Epoque saïte. Haut. 0m33 (Inventaire des monuments égyptiens transmis par le musée Rodin au département des antquités égyptiennes (musée du Louvre), archives musée Rodin). 

Le vase fut inventorié par le Louvre sous le numéro E. 15556 et fut remis au musée Rodin en 2004.

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Vase canope avec bouchon à tête de singe au nom du général Psammétique, fils de Tadibastet

Égypte > Provenance inconnue.

Basse Époque, XXVIe dynastie probablement

[voir chronologie].

Albâtre.

H. totale : 33 CM  ; Couvercle : H. 9 CM ; D. max. 10,4 CM ; D. tenon : 7,9 CM ; Vase : H. 25,3 CM ; D. ouverture : 8,5 CM ; D. max. 15 CM ; D. base : 10,1 CM ; P. 20,5 CM

Co. 3079

Comment

State of preservation

Des épaufrures parsèment la base du vase et du bouchon. Un éclat plus important marque l’albâtre près de l’ouverture. La surface de la pierre, sur le vase, est piquetée.

En raison des manques sous la base, le vase ne tient pas correctement debout.

Description

Le vase et le bouchon sont en albâtre jaune miel rubané de blanc. Les veines blanches sont horizontales sur le pourtour du vase et verticales sur la face du singe. Un ruban blanc orne l’ouverture du vase. La surface de l’albâtre est polie, excepté à l’intérieur du vase. Aucune trace de couleur n’est observée.

Le vase est de forme ovale, à paroi courbe et épaule non marquée. La base est plate. L’ouverture, légèrement marquée, est arrondie. Aucun contenu.

 

Quatre colonnes de hiéroglyphes sont gravées sur la panse. Elles sont encadrées et séparées par des lignes verticales. Les signes se lisent de droite à gauche. Cette inscription donne la formule de protection des canopes et mentionne le défunt, le général Psammétique, fils de Tadibastet, associé à la déesse Neith et au génie Douamoutef.

 

Le bouchon, sommairement taillé, représente une tête de singe cynocéphale, reconnaissable à sa tête large et son museau allongé. Les sourcils, les contours des yeux et l’arête sur le dessus du museau sont indiqués. Au-dessous du bouchon, un décochement forme un tenon permettant son emboîtement sur le vase.

 

Le vase et le bouchon s’emboîtent correctement, mais un jeu important est néanmoins perceptible. Le matériau et la facture similaires des deux éléments permettent de supposer qu’ils ont pu être associés. Il n’est cependant pas possible d’affirmer avec certitude que le bouchon appartienne au vase, étant donné que la tête de singe est généralement associée dans l’inscription à la déesse Nephtys et au génie Hâpy. En conséquence, il est possible que le bouchon de Co. 3079 appartienne au vase Co. 3080, qui mentionne ces divinités. Néanmoins, des erreurs d’attribution des têtes sont attestées dès l’Antiquité.

 

L’inscription suit le type XIXc de Sethe (SETHE 1934, p. 12), daté de la XXVIe dynastie (période saïte) et plus tard. Le nom Psammétique est fréquent à cette époque (cf. RANKE 1935, p. 136, 8), il fut d’ailleurs porté par trois pharaons de cette dynastie. Quant au nom féminin Tadibastet (« Celle que Bastet a donnée »), il apparaît également à la Basse Époque (RANKE 1935, p. 373, 3) et il a été porté par plusieurs reines.

 

Dans la fiche du musée National de Varsovie, où ce canope a été conservé de 1960 à 2004, Pawlicki Franciszek suppose que ce vase « fai[sait] jadis partie de la collection Sabattier ». Le catalogue de vente de la collection Raymond Sabatier (LEGRAIN 1890, p. 30) mentionne deux canopes dont la brève description correspond aux canopes Co. 3079 et Co. 3080 : « 131-132 – Canopes au nom du chef de troupes Psammetik, fils de Ta-ti-bast. Vases de Tiaumaut-f et d’Hapi. » Les inscriptions de ces vases, qui correspondent elles aussi parfaitement avec celles des canopes Co. 3079 et Co. 3080, ont été publiées par G. Legrain (LEGRAIN 1892, p. 66, nos 131-132). L’attribution de ces références aux vases Co. 3079 et Co. 3080 semble donc plus que probable.

 

De nombreux parallèles au vase Co. 3079 existent, comme le vase canope d’Ânkhounnéfer conservé aux Musées Royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles (E. 5891), ainsi que celui d’Ânkhnéferibrê, dans la même collection (E. 5896). Ils ont en commun avec Co. 3079 la forme allongée du vase et l’aspect émoussé de la tête de singe, dont seuls les yeux sont détaillés.

Un ensemble de quatre canopes avec bouchons et inscrits au nom de Psammétique sont au musée du Caire (REISNER 1967, p. 88-92 et pl. XVIII, CG 4126-9).

La collection du musée Rodin comporte un vase semblable au canope Co. 3079, le vase Co. 5894. Il est anépigraphe.

Related pieces

Co. 3080, vase canope sans bouchon dont la panse est inscrite au nom du général Psammétique, fils de Tadibastet, associé à la déesse Nephtys et au génie Hâpy. Les vases Co. 3079 et Co. 3080 faisaient très probablement partie du même ensemble, destiné à la tombe du général Psammétique.

Inscription

Les hiéroglyphes composant le texte sont disposés en quatre colonnes, le sens de lecture s’effectuant de droite à gauche.

Traduction fournie par Dominique Farout (2015).

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Meudon, Objets non en vitrine, salle des antiques, 548, [Canope] Idem à tête de cynocéphale au nom du même personnage. Haut. 32 cent. Estimé cent francs.

Donation Rodin à l'Etat français en 1916.
 

Historic comment

Le vase canope était exposé en 1913 dans le musée des antiques à Meudon.

 

Il fut déposé au musée du Louvre dans un ensemble d'oeuvres égyptiennes et assyriennes en 1933-1934 et figure sur la liste de dépôt : "12 ou 13 - Petit canope en albâtre, à tête de chacal, au nom du général Psammétique. Epoque saïte. Haut. 0m36 (Inventaire des monuments égyptiens transmis par le musée Rodin au département des antiquités égyptiennes (musée du Louvre), archives musée Rodin). 

 

Le vase fut inventorié par le Louvre sous le numéro E. 1555 puis déposé par le musée du Louvre au musée de Varsovie de 1960 à juillet 2004 (l'inscription sur le vase AF 6327 correspond au numéro de dépôt du canope par le Louvre à Varsovie, 143301 MN est le numéro d’inventaire donné par le Musée National de Varsovie à ce canope confié en dépôt).

 

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Vase canope au nom du scribe royal Hori

Égypte > Provenance inconnue

Nouvel Empire probablement

[voir chronologie].

Albâtre et polychromie (inscription).

H. 37,5 CM ; D. max. 21 CM ; D. ouverture : 10,8 CM ; D. base : 13,6 CM ; P. 33,1 CM ; Pds : 17,5 kg.

Co. 1117

Comment

State of preservation

À une date indéterminée, le vase a été cassé au niveau du tiers inférieur de la panse, puis recollé. L’albâtre est en bon état de conservation, malgré de légères traces de frottement au niveau de l'ouverture et de la base. Cependant, l’épiderme est ponctuellement griffé et piqueté. Une fissure formant un arc de cercle est visible au bas du vase, sous la colonne gravée.

Description

Ce vase canope est en albâtre égyptien veiné, miel clair et semi-translucide.  Cet albâtre présente des veines, avec des taches blanc crème et brun clair.. Le vase a une épaule arrondie et des parois très légèrement concaves qui se rétrécissent progressivement vers la base. Une cupule grossièrement triangulaire et peu profonde est creusée au centre de la base. L’ouverture du vase n’est que très légèrement marquée. Aucun contenu n’est visible. Le bouchon manque à l’heure actuelle.

 

Une colonne de hiéroglyphes, délimitée par des lignes verticales, est gravée en creux, assez profondément sur la panse. Elle mesure environ 6 cm de large sur 24 cm de haut. Hiéroglyphes et colonnes sont incrustées de bleu égyptien appliqué en épaisseur, posé semble-t-il sur une sous-couche ocre jaune. L’inscription mentionne le scribe royal Hori et le génie funéraire à tête humaine Amset.  Une ancienne étiquette du Louvre, avec l'indication "E. 15553", est présente sur la lèvre.

 

La facture du canope du scribe royal Hori Co. 1117, ainsi que la forme et le contenu de l’inscription, semblent indiquer une datation du Nouvel Empire pour ce vase, ce que vient confirmer le style du bouchon à tête humaine (Amset). Ce bouchon, manquant à l’heure actuelle, est néanmoins mentionné dans l’inventaire de 1913 (DR(E) 549) et visible sur d’anciennes photographies, en particulier sur la pl. 25 du catalogue de l’exposition Rodin Collectionneur, où le canope est complet (corps et tête).

 

Un proche parallèle est un vase canope en calcaire provenant de la tombe de Thoutmosis IV (KV43), découvert lors des fouilles archéologiques de Theodore M. Davis dans la Vallée des Rois (XVIIIe dynastie) et actuellement conservé au Museum of Fine Arts de Boston (03.1130a), cf. BROVARSKI 1978, p. 62-3. Son bouchon en calcaire (03.1130b) représente une tête humaine dont les yeux et les sourcils sont rehaussés de peinture noire.

 

Hori est un prénom masculin, construit sur le nom du dieu faucon Horus (Hor en ancien égyptien). Ce nom fut par exemple porté par deux personnages de haut rang à la XIXe dynastie : Hori Ier, fils du prince Khâemouaset et grand prêtre de Ptah, et son fils Hori II, vizir sous le pharaon Mérenptah. Il s’agit d’un prénom très fréquent au Nouvel Empire (cf. RANKE I, 1935, p. 251, n° 8). Le seul titre de « scribe royal », mentionné sur Co. 1117, ne nous permet pas d’identifier précisément ce personnage qui a probablement vécu au Nouvel Empire.

Inscription

Les hiéroglyphes composant le texte sont disposés en une colonne, le sens de lecture des signes s’effectuant de droite à gauche.

 

Traduction Dominique Farout (2015).

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX, 1913 : Meudon, Objets non en vitrine, salle des antiques, 549, "Grand canope à tête humaine en albâtre, une ligne verticale d'hiéroglyphes rehaussés de bleu, donne le nom d'Amsit et celui du scribe […]. Haut. 52 cent. Estimé trois cent francs."

Donation Rodin à l'Etat français en 1916.
 

Historic comment

Le vase canope était exposé en 1913 dans le musée des antiques à Meudon. L’inventaire de 1913 mentionne une tête humaine qui lui était associée. L’absence de cette tête a été constatée en 1968 et le vase a alors été reconstitué de manière erronée, en ajustant un couvercle à tête de babouin – Co. 6432 – sur le corps. L’effigie du fils d’Horus Amset, mentionné sur les inscriptions, était représentée avec une tête humaine et sa fonction était de protéger le foie du défunt. Or la tête de babouin Co. 6432 associée au vase après 1968 et actuellement dissociée correspond au fils d’Horus Hâpy, chargé de préserver la rate et l’estomac. D’anciennes photographies montrent le vase et le couvercle d’origine (la divinité masculine Amset à tête humaine) assemblés. Sur ces clichés d’archive, la tête d’origine porte une perruque striée de manière régulière, horizontalement sur le dessus de la tête et verticalement sur les côtés. Elle laisse le cou et les oreilles dégagées. De nombreux éclats sont visibles à la base, au niveau du cou et de la perruque.

Il fut déposé au musée du Louvre avec un ensemble d'oeuvres égyptiennes et assyriennes en 1933-1934 et figure sur la liste de dépôt : "9 ou 10 - Grand vase canope en albâtre, à tête humaine, au nom du scribe royal Hori. Hiéroglyphes peints en bleu. Vase brisé en deux morceaux. Epoque saïte. Haut. 0m52 (Inventaire des monuments égyptiens transmis par le musée Rodin au département des antquités égyptiennes (musée du Louvre), archives musée Rodin). 

Le vase fut inventorié par le Louvre sous le numéro E. 15553 et fut remis au musée Rodin en 1967.

 

 

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Vase canope

Égypte > Provenance inconnue.

Du Nouvel Empire à la Basse Époque

[voir chronologie].

Calcaire.

H. max. conservée : 18,3 CM ; D. col : 11,8 CM ; D. ouverture : 10,1 CM ; D. max : 14,3 CM

Numéro d’inventaire : Co. 6291

 

Comment

State of preservation

Seule la partie supérieure du vase (un peu plus de la moitié) est conservée. Elle est brisée en plusieurs fragments (dont trois principaux), qui ont été collés. Plusieurs fragments sont sur le point de se détacher. Le matériau est pulvérulent au niveau des plans de casse. L’épiderme est griffé à l’extérieur, alors que l’intérieur présente de nombreuses traces laissées par un outil (pointe ?).

Description

Vase canope fragmentaire en calcaire de couleur blanchâtre. Le bouchon est manquant.

L’épaule arrondie est peu marquée. Les parois incurvées se rétrécissent régulièrement vers la base. L’ouverture est plate. Aucune trace de polychromie n’est observée.

 

Il s’agit d’un vase canope en calcaire, habituellement utilisé par les Anciens Égyptiens comme récipient pour les viscères embaumés du défunt. Une datation et une provenance précises sont difficiles à donner en l’absence de bouchon et d’inscription.

 

La collection du musée Rodin comporte d’autres vases canopes, tels que Co. 960 et Co. 5780 (en calcaire, anépigraphes, sans bouchons), Co. 3079 et Co. 3080 (en albâtre, inscrits, XXVIe dynastie probablement), Co. 5898 et Co. 5899 (en albâtre, inscrits, Nouvel Empire ou Basse Époque) et Co. 5894 (en albâtre, anépigraphe, bouchon à tête de singe).

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1917.

 

Donation Rodin à l'Etat français en 1916.

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Bouchon de vase canope à tête humaine

Égypte > Provenance inconnue.

Nouvel Empire, XVIIIe dynastie probablement

[voir chronologie].

Albâtre.

H. 13,8 CM ; D. max. 13,6 CM ; D. feuillure : 10,1 CM ; P. 13,9 CM 

Co. 5990

 

 

 

Comment

State of preservation

Très bon. Les arêtes et les parties saillantes sont marquées d’épaufrures. Ainsi, l’extrémité du nez est manquante. Un éclat est visible sur la joue gauche.

Description

Bouchon de vase canope en forme de tête humaine, sculpté dans un seul bloc d’albâtre blanc crème, avec deux fines veines de couleur orange et blanc qui font le tour de la sculpture et viennent souligner le bas des yeux et le visage. La taille est de très belle qualité. Toute la surface est soigneusement polie. Aucune trace de polychromie n’est observée.

 

La tête porte une perruque enveloppante qui laisse les oreilles dégagées mais couvre le cou. Elle est lisse et uniforme. Son extrémité forme une ligne sur le front, juste au-dessus des sourcils. Les larges oreilles semblent être légèrement érodées, néanmoins on devine toujours les contours du pavillon extérieur et les lobes. Le visage, de forme presque carrée, est relativement large. Les yeux sont rendus en relief, de même que les sourcils et le trait de fard qui prolonge le regard. Le nez, triangulaire, est plutôt large. Les narines ne sont pas représentées. La bouche aux lèvres pulpeuses est droite. Le menton, arrondi, est légèrement en avant.

 

Un décochement de 2,4 cm de hauteur forme un tenon permettant l’emboîtement du bouchon sur un vase.

 

Seul le bouchon du vase canope est conservé. Il représente un génie à tête d’homme, peut-être Amset (ou Imsety), le protecteur du foie du mort. Le style et la qualité de la sculpture semblent indiquer une datation du Nouvel Empire pour cet objet.

Voici des exemples provenant d’autres collections : British Museum EA 34198, (également en albâtre, provenance inconnue) et Londres, Petrie Museum UC 16053 (albâtre, provenance inconnue), cf. RAISMAN 1984, p. 13 n° 8 ; pl. 3.

Les exemplaires les plus proches de Co. 5990 sur le plan stylistique sont datés de la XVIIIe dynastie grâce à l’inscription sur la panse du vase, comme les vases canopes de Sémentaoui et d’Aménémopé aux Musées Royaux des Arts et d’Histoire de Bruxelles (ancienne collection É. de Meester de Ravestein) : E. 5896 et E. 5900.

 

Co. 5990 faisait peut-être partie d’un ensemble de quatre vases canopes dont les bouchons représentaient une tête d’homme (Amset), de babouin (Hâpy), de chacal (Douamoutef) et de faucon (Qébéhsenouf). Il est néanmoins possible que dans le même ensemble les quatre bouchons aient tous forme humaine, comme on peut le constater sur les vases canopes de Djéhouty, provenant de la nécropole de Saqqara et datés de Thoutmosis III (Musée égyptien de Florence, SAT 2222-5).

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Meudon, pavillon de l'Alma, vitrine 19, 500, "Tête de canope (tête humaine) en albâtre. Haut. 14 cent. Estimée trente francs."

Donation de Rodin à l'Etat français en 1916.

Historic comment

En 1913, le couvercle était exposé dans une vitrine du pavillon de l'Alma à Meudon.

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Vase canope avec bouchon à tête de singe

Égypte > Provenance inconnue.

Basse Époque

[voir chronologie].

Albâtre (vase et bouchon).

H. totale : 32 CM ; Pds total : 6,5 kg ; Couvercle : H. 10,2 CM ; D. max. 12,2 CM ; D. tenon : 7,8 CM ; Vase : H. 22,9 CM ; D. haut : 11,2 CM ; D. ouverture : 7,8 CM ; D. max. 14 CM ; D. base : 8 CM ; P. 19,7 CM

Co. 5894

Comment

State of preservation

Bon. Un éclat et des épaufrures marquent la base du vase. La base du couvercle présente également quelques épaufrures.

Description

Vase canope et bouchon sont en albâtre de couleur jaune crème. Des veines blanches sont visibles horizontalement sur le pourtour du vase, alors que la couleur du bouchon est relativement homogène. Aucune trace de couleur n’est visible.

 

Le vase est de forme ovale, à parois courbes et épaule non marquée. La base et l’ouverture sont planes.

Aucun contenu n’est observé. Des traces de colle laissées par d’anciennes étiquettes sont visibles à l’intérieur, en haut du vase.

 

Le bouchon, sommairement taillé, représente une tête de babouin cynocéphale, reconnaissable à sa tête large et son museau allongé. Seuls les contours des yeux et un simple trait pour la bouche sont gravés dans l’albâtre. Au-dessous, un décochement forme un tenon permettant l’emboîtement du bouchon sur le vase.

 

Le vase et le bouchon s’emboîtent correctement. Le matériau et la facture similaires des deux éléments permettent de supposer qu’ils sont effectivement associés. Néanmoins, on remarque que la base du bouchon dépasse de l’ouverture d’environ 0,5 cm.

 

La tête de babouin cynocéphale est généralement associée à Hâpy, génie funéraire chargé de protéger les poumons du défunt. La collection du musée Rodin comporte un autre vase canope en albâtre dont la facture rappelle fortement celle de Co. 5894. Il s’agit de Co. 3079, daté de la Basse Époque (XXVIe dynastie ou plus tard) grâce au style de la pièce et à l’inscription. Pour des parallèles à Co. 5894, voir par exemple les canopes conservés à Bruxelles, E. 5891 et E. 5896, datés de la XXVIe dynastie. Ils ont en commun avec Co. 3079 la forme allongée du vase et l’aspect émoussé de la tête de singe, dont seuls les yeux sont détaillés.

Un ensemble de quatre canopes avec bouchons, inscrits au nom de Psammétique, est au musée du Caire (REISNER 1967, p. 88-92 et pl. XVIII, CG 4126-9).

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Meudon, pavillon de l'Alma, vitrine 17, 475, "Petit canope anépigraphe à tête de cynocéphale. Albâtre. Haut. 32 cent. Estimé cinquante francs."

Donation Rodin à l'Etat français en 1916.

Historic comment

Le vase était exposé en 1913 dans une vitrine du pavillon de l'Alma à Meudon.

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