L'objet est en bon état de conservation, malgré quelques petits impacts.

Ce petit vase fermé en pierre claire marbrée présente une forme pansue très écrasée. Sa base est plate.

Il s’agit du type 107 de B. Aston, attesté de la I^_ère à la VI^_e dynastie, et appelé « squat shouldered jar » (cf. ASTON 1994, p. 130 ; El-KHOULI 1978, pl. 80-82, type O). Cette coupe se caractérise par une épaule plus marquée et un col plus étroit que le type 106 (cf. Co. 2785). Ce col peut être rapporté, comme c’est le cas pour le vase Co. 2824. Le récipient peut également être dépourvu de col.

Voici un exemple en dolomite conservé au British Museum de Londres (EA 63422). Il provient de la tombe 604 du site de Matmar, et est daté de la II^_e dynastie. On remarque que le col a été fabriqué séparément, comme pour Co. 2824.

Un autre vase du même type et de la même période, également au British Museum (EA 36353), a été fabriqué en deux parties, le plan de jonction passant horizontalement en-dessous de l’épaule.

De nombreux vases de ce type ont été trouvés lors des fouilles de G. Reisner (Harvard University – Boston Museum of Fine Arts) dans le temple de la vallée de Mykérinos, à Giza (cf. REISNER 1931, p. 184, fig. 51, p. 185, fig. 54 ; p. 187, fig. 58). Ils sont en albâtre, en calcaire veiné de bleu ou en pierre dure, et datent de la IV^_e dynastie. Ils sont maintenant conservés au Museum of Fine Arts de Boston.

Un autre exemplaire, en brèche cette fois, se trouve musée du Louvre (N 1243). Son col est amovible. Il est figuré dans VANDIER D’ABBADIE 1972, p. 108, OT 435.

Pour d’autres exemples de ce type de vase, dont la provenance est connue, consulter la liste donnée dans ASTON 1994, p. 130, type 107.

Anépigraphe.

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Le vase fut choisi par Rodin pour être assemblée avec une de ses figures féminines en plâtre. C’est sans doute la forme géométrique parfaite plus que le matériau jaune et translucide qui l'inspira. La maquette ainsi réalisée fut ensuite moulée en trois partie (musée Rodin, M. 633), en raison de la complexité des ses formes, puis tirée à au moins deux exemplaires, aujourd'hui conservés au musée Rodin (musée Rodin, S. 3720, 3724). L'œuvre reçut le titre de la Source. Rodin élimina l’aspect antique pour l’unité d’un matériau blanc et opaque. L’inscription «  Petite source », peinte sur le moule, renvoie à une inspiration rodinienne récurrente, celle de la figure féminine émergeant du vase et de l’eau, telle une Vénus anadyomène. Cette Vénus prenait racine dans le lointain passé de l’Antiquité égyptienne, pour ouvrir, telle la déesse d’une mythologie réinventée, de nouvelles voies pour la sculpture du XXe siècle. La collection apparaît comme un répertoire de formes et d’objets, sorte de ready-made avant l’heure, prêts à être utilisés par le sculpteur, dans l’atelier. Deux autres vases de collection ont été également utilisés pour des assemblages, Co. 2825 et S. 681.

Le bord du disque présente des éclats et des ébréchures.

Ce petit couvercle de pot à khôl est en albâtre égyptien jaune pâle, avec des taches blanches sur le bord.
Il s'agit d'un disque plat muni d'un court tenon cylindrique en-dessous. Ce tenon s’insérait dans l’ouverture du vase.

Deux autres couvercles de ce type appartiennent à la collection du musée Rodin (Co. 6422 et Co. 6423). Voir également le vase Co. 2667 (pot à khôl avec couvercle, en albâtre).

Voici un autre exemplaire conservé au musée du Louvre à Paris (N 1180).
A noter qu’une inscription hiéroglyphique à l’encre est présente sur le dessus du couvercle.
Avant d’être placés dans la tombe, les pots à khôl devaient être obturés au moyen du couvercle, maintenu en place par un tissu, comme le montre ce vase en albâtre du Louvre (E 14456), provenant du cimetière ouest de Gournet Mourraï.

Anépigraphe.

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Donation Rodin à l'État français 1916.

Un fragment cassé a été recollé. Le bord présente une ébréchure. De petits manques sont visibles sur la cassure.

Ce couvercle de pot à khôl est en albâtre égyptien blanc crème, homogène.
Il s'agit d'un disque plat muni d'un court tenon cylindrique en-dessous. Ce tenon s’insérait dans l’ouverture du vase.

Deux autres couvercles de ce type appartiennent à la collection du musée Rodin (Co. 6422 et Co. 6424). Voir également le vase Co. 2667 (pot à khôl avec couvercle, en albâtre).

Voici un autre exemplaire conservé au musée du Louvre à Paris (N 1180).
A noter qu’une inscription hiéroglyphique à l’encre est présente sur le dessus du couvercle.
Avant d’être placés dans la tombe, les pots à khôl devaient être obturés au moyen du couvercle, maintenu en place par un tissu, comme le montre ce vase en albâtre du Louvre (E 14456), provenant du cimetière ouest de Gournet Mourraï.

Anépigraphe.

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Donation Rodin à l'État français 1916.

Le couvercle est intact.

Ce couvercle de pot à khôl est en albâtre égyptien blanc crème veiné. Le dessus est blanc.
Il est en forme de disque plat muni d’un tenon en-dessous. Ce tenon s’insérait dans l’ouverture du vase.

Deux autres couvercles de ce type appartiennent à la collection du musée Rodin (Co. 6423 et Co. 6424). Voir également le vase Co. 2667 (pot à khôl avec couvercle, en albâtre).

Voici un autre exemplaire conservé au musée du Louvre à Paris (N 1180).
A noter qu’une inscription hiéroglyphique à l’encre est présente sur le dessus du couvercle.
Avant d’être placés dans la tombe, les pots à khôl devaient être obturés au moyen du couvercle, maintenu en place par un tissu, comme le montre ce vase en albâtre du Louvre (E 14456), provenant du cimetière ouest de Gournet Mourraï.

Anépigraphe.

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Donation Rodin à l'État français 1916.

Le bord est très endommagé, avec de nombreux éclats. Trois des quatre tenons sont cassés ; celui qui est conservé est ébréché. L’intérieur est érodé.

Cette coupelle peu profonde est en pierre dure grise, probablement de la diorite ou du granit.
Le bord était à l’origine muni de quatre tenons ou de trois tenons et un bec. Seul un tenon est conservé. La base est plate et circulaire, en léger relief.

Ce type de récipient est attesté aux époques ptolémaïque et romaine d’après B. Aston (cf. ASTON 1994, p. 165, type 224). Il s’agit d’une coupelle à fond plat et circulaire, munie de deux ou quatre tenons rectangulaires sur le bord. Un bec peut remplacer un des tenons.
Voici un exemplaire conservé au Metropolitan Museum of Art de New York (06.1232.56), provenant de Meidoum, et daté de l’époque ramesside (Nouvel Empire, XIX^_e dynastie, vers 1295-1070 av. J.-C.). Il est en grauwacke ou en basalte.

Deux coupes semblables sont publiées par BISSING 1904, p. 31 et pl. VII (dessin). Elles sont conservées au musée égyptien du Caire sous les numéros d’inventaire CG 18207 et CG 13208. La première est en brèche, la deuxième probablement en granit. Elles sont très plates à l’intérieur, comme Co. 6116.

Il existe une version plus grande de ce type de récipient (cf. ASTON 1994, p. 164-5, type 223), tel ce plat conservé au musée de Liverpool (56.22.146), qui mesure 28 cm. de diamètre.

Pour d’autres exemples dont la provenance est connue, consulter ASTON 1994, p. 164-5, types 223-4.

Anépigraphe.

La base est ébréchée et le bord supérieur a perdu un éclat.

Cet objet conique en albâtre égyptien blanc crème, traversé d'une veine blanche horizontale, correspond, selon toute vraisemblance, à la partie inférieure d'un vase.
Il est de forme conique à bords rectilignes élancés. L'intérieur a été foré et la base étroite est plane.

Il s’agit certainement d’un fond de vase, étant donné les traces de forage à l’intérieur. Aucun parallèle n’a été trouvé (objet trop fragmentaire).

Anépigraphe.

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Donation Rodin à l'État français 1916.

Le bord est érodé, comme poncé. Il présente quelques éclats.
Le fond est percé d'une mortaise cylindrique d'1 cm. de diamètre, probablement destiné à recevoir un pied. Des résidus ocres sont visibles au fond du trou.
L’intérieur porte des griffures.

Cette partie inférieure de vase en albâtre égyptien de couleur blanc crème, rubané, au fond arrondi, présente une paroi droite, dont l'épaisseur n'est pas régulière. La mortaise indique la présence d'un pied rapporté. L’épaisseur de la paroi n’est pas régulière, elle mesure entre 0,5 et 0,9 cm.

Ce fragment appartenait à un vase fait en plusieurs parties. Etant donné l'état fragmentaire de l'objet, nous ne pouvons lui donner une attribution précise.

Anépigraphe.

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Intact.

Il s'agit d'un fond de vase (ovoïde ?) en pierre en pierre blanc crème, avec des taches jaunes. La base est plate.

Étant donné son bord très plat et assez épais (0,9 cm.), il ne s’agit probablement pas d’une coupe entière mais d’un fond de vase. Il n’était en effet pas rare que des récipients égyptiens soient réalisés en plusieurs parties, panse et col séparés, ou en deux moitiés, avec une section horizontale sous l’épaule. Cette technique était sans doute utilisée pour faciliter le forage et l’évidement de l’intérieur du vase, quand l’ouverture était trop étroite (cf. ASTON 1994, p. 123, type 86 et p. 125, type 90).
Voici un exemplaire conservé au British Museum de Londres (EA36353), dont la forme pourrait être à l’origine celle de Co. 6421. Il est daté par des parallèles de l’époque thinite (II^_e ou III^_e dynastie plus précisément).

Il est cependant difficile d’assurer la forme complète d’origine de Co. 6421.

Pour d’autres vases de ce type dont la provenance est connue, consulter la liste donnée dans ASTON 1994, p. 123, type 86.

Anépigraphe.

L’extrémité est cassée. Des petits dépôts d’enduit correspondent à un ancien collage. Un éclat et des manques sont visibles sur le pied.

Ce pied de vase est en albâtre égyptien blanc crème, homogène.
Tige s’évasant vers le bas et se terminant en disque. Le dessous est concave, la surface est striée.

On remarque que l’extrémité cassée de ce pied, à l’endroit où devait se rattacher la panse, est très fine. Etant donné sa finesse, l’objet date sans doute du Nouvel Empire, probablement de la XVIII^_e dynastie (de 1550 à 1295 avant J.-C. environ). Les types de vases égyptiens susceptibles de correspondre à un tel pied ne sont pas très nombreux. L’un d’entre eux est le vase à panse globulaire muni d’un col haut et cylindrique, type 173 de B. Aston (ASTON 1994, p. 151). La particularité de ce vase est qu’il présente des variantes dans sa partie inférieure : pas de pied, un petit pied ou un « grand pied évasé ». Le musée Rodin en possède deux exemplaires (Co. 2784 et Co. 3490). Le vase E 879 du musée du Louvre en est un autre exemple. Cependant la tige du pied de ce type de vase semble plus large que celle de Co. 5694.

La deuxième possibilité, certainement la plus probable, est que ce pied appartient à un calice, comme le vase en forme de lotus (ASTON 1994, p. 150-1, type 172), dont le musée Rodin conserve un exemplaire (Co. 3120), ou une coupe, tel ce vase inscrit aux noms d’Akhénaton et de Néfertiti, qui se trouve au Metropolitan Museum of Art de New-York (22.9.1).

L’état fragmentaire de l’objet ne permet de proposer aucune reconstitution.

Anépigraphe.

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

La surface est érodée, notamment le bord du disque (avec perte de matière).

Ce col d’alabastron en albâtre égyptien de couleur jaune miel, présentant des taches blanches. La partie supérieure est en forme de disque plat percé en son centre. Ce percement se prolonge par un tube cylindrique. Cet embout est plus épais à son extrémité inférieure ; extrémité qui s’insérait dans l’ouverture du vase. L’alabastron auquel appartenait ce col était par conséquent fabriqué en deux parties, panse et col.
Une fois le flacon rempli, ce dispositif permettait de mieux conserver le produit en n’ouvrant pas le vase, mais en laissant une petite ouverture nécessaire pour laisser passer quelques gouttes de produit, très probablement de l’huile parfumée.

Le musée Rodin conserve un col similaire (Co. 6359), ainsi que plusieurs alabastres qui ont perdu leur col amovible, consistant en une pièce fabriqué à part qui s’insérait dans l’ouverture du vase (cf. Co. 3097, Co. 2806, Co. 3029 et Co. 3030). Dans la collection se trouvent également des exemplaires complets de ce type (cf. Co. 2373 et Co. 2446).

Co. 6356 devait correspondre à une partie d'un récipient du type 229 de B. Aston (cf. ASTON 1994, p. 166), surtout connu à l’époque romaine. Voir par exemple le vase E. 8810, conservé aux Musées Royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles, auquel manque le col.

Anépigraphe.

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.