Relief funéraire en creux

Homme agenouillé en position d'orant, tourné vers la gauche

Egypte > provenance inconnue

Nouvel Empire

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 30 CM : L. 19,6 CM ; P. 3,8 CM

Calcaire

Co. 3415

Comment

State of preservation

L’œuvre est en bon état de conservation. La surface est lisse mais on observe de nombreuses traces d’impact. L’épiderme est également parsemé de nombreux micro-cratères ainsi que de nombreux éclats et épaufrures. Des trous ont été comblés pas un enduit moderne.

Description

Il s’agit d’un relief présentant un personnage masculin gravé en creux par rapport au fond, dans une posture d’adoration, agenouillé, mains dressées vers son visage, tourné vers la gauche. Il est vêtu d’une tunique à manches amples et d’un pagne long, transparent et noué à sa taille. Il arbore une perruque méchée et un pectoral. Il repose sur une base. On est surpris par la composition général de la scène. En effet, l’absence total d’élément dans le fond est particulièrement singulier. Aucun texte ni aucun autre personnage n’est représenté. Ceci est particulièrement étonnant dans la mesure où le personnage est représenté en signe d’adoration. On s’attend donc en toute logique à voir un texte, une divinité ou un autre personnage devant lui. Aucune polychromie ni aucune trace de patine n’est observée. Seul le revers est maculé de tâches brunes dues à des frottements. Le fond est également particulièrement nivelé. Certains éléments du personnage sont également suspects comme la boucle de son pagne qui remonte de façon étrange. Son nez est particulièrement anguleux ce qui n’est pas conforme au style habituel de l’art égyptien. L’allure de son vêtement est également étonnante. On est surpris par la finesse du tissus représenté et l’absence de marque du vêtement sur la jambe repliée. De façon générale, la symétrie trop parfaite qui se dégage de la composition ne peut que susciter des doutes quant à l’authenticité du relief. On a dans tous les cas voulu représenter ici un personnage dans le style du Nouvel Empire. 

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 166, Fragment de pierre calcaire portant en creux la représentation d’un personnage agenouillé, les bras levés en signe d’adoration. Tunique et jupe plissées. Epoque thébaine. 30 x 19 cm. Estimé 100 francs.

Donation Rodin à l’État français 1916.

 

Historic comment

Le fragment fut exposé à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français. En décembre 1913, il fut photographié par Eugène Druet dans une vitrine, au centre d'une salle du premier étage de l'hôtel Drouot (voir images historiques, Ph.02476). Il figure également sur une photographie reproduite dans l'ouvrage de Gustave Coquiot, Rodin à l'hôtel Biron et à Meudon, paru en 1917. Il y présenté dans une vitrine, entouré d'autres reliefs égyptiens.

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Relief en creux

Tête d'Amon tourné vers la gauche

Egypte > Provenance inconnue

Nouvel Empire > XVIIIe dynastie

[VOIR CHRONOLOGIE]

H.  18, 3 CM ; P.13,1  CM

Calcaire polychrome

Co. 2484

Comment

State of preservation

L’œuvre est en bon état de conservation. On observe une fissure verticale passant à l’aplomb du nez ainsi que des traces de sciage et de cassures. Cependant, on remarque que la pierre est légèrement pulvérulente. L’épiderme du relief a pour une grande part disparu mais semble préservé sous la matière sombre qui macule la surface et gêne la lisibilité du motif. La nature du dépôt est inconnue. Il pourrait s’agir du  vestige d’un traitement volontaire, ancien ou récent (il présente la translucidité et la résistance d’une gomme ou d’une résine) ou au contraire fortuit (dû par exemple aux conditions d’enfouissement ou de conservation). Le dépôt superficiel sur le fragment dextre est soluble dans l’eau et la colore en rouge. Le produit côté senestre est du même type mais plutôt jaune, et ne semble pas soluble dans l’eau.

Description

Il s’agit d’un fin bloc de calcaire tendre à grains fins autrefois cassé en deux morceaux désormais recollés. Aucune des tranches n’est d’origine et celles du dessus et du dessous ont été retravaillées en aplanies. La tranche droite est cassée notamment dans sa partie inférieure ainsi que la tranche gauche également surtout dans sa partie inférieure. Le bloc a été extrait d’une paroi. Il est probable qu’il s’agisse d’un temple. Le dessin est en relief creux par rapport au fond. Le style évoque la XVIIIe dynastie. On observe de nombreuses traces de polychromie à différents endroits du relief. Au revers on observe encore des traces de colle ainsi que des traces de couleur noir. Le revers a été retravaillé et aplani.

Une étiquette sur fiche bristol était attachée au relief avec le numéro d’inventaire 142.

 

Il s’agit de toute évidence ici de la représentation du dieu Amon arborant la barbe postiche et coiffé du mortier que devait initialement surmonter les deux traditionnelles plumes. Le style évoque la XVIIIe dynastie et fait penser aux représentations présentes à Deir el-Bahari.

 

Amon est un des dieux principaux du panthéon égyptien. Son nom se traduit souvent par « le caché ». D’abord dieu local de Thèbes, il devient de plus en plus important à partir du Moyen Empire avant de devenir la divinité principale au Nouvel Empire. Il forme la triade thébaine avec Mout et Khonsou et est adoré dans le grand temple de Karnak qui devient au Nouvel Empire l’un des complexes religieux les plus importants du territoire égyptien. De nombreux clergés et institutions religieuses de prestige lui sont associées comme celle de l’Épouse du Dieu. Au cours du Nouvel Empire, le roi se dira né d’Amon qui deviendra le dieu tutélaire de la famille royale et de la monarchie. Au cours de la Troisième Période Intermédiaire, les prêtres d’Amon formeront une dynastie à part entière.

 

Inscription

Anépigraphe. 

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Boreux 1913 : Biron, 142, [Fragment de stèle]. Id. représentant la tête et le haut de la poitrine du dieu Amon, le haut de la coiffure manque. 18 cent. ½ x 13 cent. Estimée cinquante francs.

Donation Rodin à l'État français 1916.

 

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Relief funéraire en creux

Dignitaire en position d'orant

Egypte > Provenance inconnue

Nouvel Empire > XIXe dynastie probablement

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 41 CM ; P .27 CM

Calcaire polychromé

Co. 3591

Comment

State of preservation

L’œuvre est en bon état de conservation. On remarque cependant des cassures sur l’ensemble des chants, notamment sur le chant supérieur, des impacts de choc à différents endroits de la surface et de nombreux éclats. Aucun des chants n’est d’origine. On note une double cassure sur le chant latéral droit. Les chants latéraux droit et gauch ont été retravaillées et aplanies. Le revers a été complètement repris à l’outil et aplani. On observe de nombreuses traces de mortier rose à différents endroits du bloc, en particulier sur la face et le chant inférieur.

 

Description

Sur ce bloc de calcaire polychromé, la représentation d’un homme debout, tourné vers la gauche, est sculptée en creux. La ligne d’encadrement visible dans son dos indique la fin d’un tableau.   Ces résidus sont épais et conséquents.

Le personnage est représenté debout, jambe gauche en avant, les deux bras levés, légèrement repliés. Les paumes de ses mains (deux mains droites pour bien rendre visibles toutes les phalanges), en attitude d'adoration, sont tournées vers un ou plusieurs dieux dont l’identité est perdue. L’homme porte un collier ousekh et une perruque bouclée dont la coupe en dégradé descend jusque devant les épaules. Cette perruque comporte deux parties. Une perruque à boucles étagées recouvre de part et d’autre de la nuque les pans d’une perruque à longues mèches triangulaires. Son œil est lourdement fardé et une courte barbe orne son menton. Deux plis, profondément creusés sur son cou, sont une critère de datation, à partir de l'époque d'Akhénaton. L’homme est vêtu d’un long pagne plissé, recouvert d’une tunique plissée dont les manches évasées couvrent les bras jusqu’aux coudes. Le pagne, à larges plis, est en trois parties et noué sous le nombril. Il monte haut sur les reins, autre critère de datation, à partir de l'époque d'Akhénaton. Le bloc étant cassé au niveau inférieur du pagne, ses pieds ont disparu. Des traces de pigment ocre subsistent à différents endroits des chairs du défunt et on observe également des traces de couleur bleue dans les plis du vêtement.

Les cinq colonnes de hiéroglyphes gravées en creux au-dessus du personnage sont incomplètes, seule la partie inférieure subsistant. En l’état actuel, le texte nous apporte donc peu d’informations sur l’individu ici représenté. Il est néanmoins fort probable que le relief Co. 3591 proviendrait de sa tombe.

 

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Biron, 98 Fragment de bas relief représentant un personnage en adoration. Il est vêtu de la longue robe plissée. Au dessus de lui, partie inférieure de cinq lignes verticales. Calcaire. 41 x 27. ? le morceau. Époque thébaine. Estimé cent cinquante francs.

Donation Rodin à l'Etat français en 1916.

Historic comment

Le relief était exposé à l'hôtel Biron en 1913, dans une préfiguration du futur musée.

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Frise sommitale de paroi

Défilé d'uræus

Egypte > provenance inconnue

Nouvel Empire

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 13,7 CM ; L. 21,5  CM ; P. 2,5 CM

Calcaire polychromé

Co. 3184

Comment

State of preservation

L’œuvre est en bon état de conservation. On constate cependant des traces de moisissures et une mauvaise adhérence de la polychromie. La pierre est également légèrement pulvérulente à certains endroits. On note aussi la présence d’un important éclat dans l’angle inférieur droit ainsi que d’une cassure courant le long de la tranche du dessous.

 

Description

Sur ce fragment de bas-relief en calcaire ocré, six cobras tournés vers la gauche sont dressés. En position défensive, ils gonflent leurs capuchons. Les silhouettes de deux autres cobras se devinent, à l’extrême gauche et l’extrême droite de la frise. Chaque cobra arbore un disque solaire sur sa tête. Ils s’appuient sur une base horizontale qui masque le bas de leur corps, vraisemblablement étendu derrière eux. On observe la présence d’une ligne horizontale au-dessus des disques solaires ; deux bordures encadreraient ainsi la rangée de reptiles.

 

Aucune tranche de ce fragment n’est d’origine. Toutes sont cassées et on observe des traces d’outils sur le chant inférieur, témoins d’une reprise ultérieure du fragment. Des traces de râpe sont également visibles au revers, totalement aplani. De plus, de nombreux restes d’un mortier ainsi que d’un enduit blanc sont encore présents sur la face du relief. À cela s’ajoutent des traces de polychromie à savoir du bleu égyptien clair et foncé, de l’ocre rouge et jaune et des pigments blancs. Pigments bleus et jaunes s’observent dans le fond, l’ocre au niveau du corps des cobras et des disques solaires ainsi que le blanc. On retrouve également des traces d’enduit et de pigments blancs au niveau de la base. Aucune trace de repeint n’est observée sur le relief. L’ancien numéro d’inventaire est DRE 264. La qualité de la gravure est bonne. On note un effort supplémentaire fourni pour la réalisation des yeux et des têtes tandis que les corps présentent moins de détails.

 

Le serpent générait chez les Egyptiens des sentiments mêlés mais toujours passionnés (voir SAUNERON, 1989, p. 137-215)  comme l’illustrent les nombreux textes, notamment le papyrus du Brooklyn Museum de nature médicale, religieuse et littéraire. L’image de serpents était utilisée dans l’écriture, tel que le son f (voir HANSEN, 2001, p.296-299). En réalité, deux espèces de cobras sont originaires d’Egypte. Il s’agit d’une part du cobra égyptien (dont le nom savant est naja haje), qui semble avoir été le modèle des représentations de l’uræus  et le cobra du désert (dont le nom savant est Walterinnesia aegyptia).

L’uræus, forme latinisée du grec ouraios, traduisant l’égyptien ỉ'rt  et qui signifie « celle qui est élevée » est un cobra femelle, personnifiant l’œil brûlant de Rê. La tradition relate que l’œil de Rê découvrit, au retour d’une mission, que le dieu Rê l’avait remplacé. Afin d’apaiser sa colère, Rê le transforma en cobra et le plaça sur son front, avec pour consigne de cracher « la flamme de son venin » sur ses ennemis (voir JOHNSON, 1990, p.5). La plupart des dieux imitèrent rapidement l’exemple de Rê, se protégeant à leur tour par un uraeus. Cette représentation de cobra protecteur se retrouve sur les couronnes royales, ainsi que sur une multitude d’autres objets et monuments. L’uraeus peut parfois présenter une tête de femme, de lionne ou de vache et être pourvue d’ailes ouvertes et peut être coiffé de la couronne rouge, blanche, du pschent ou du disque solaire comme c’est le cas sur le relief Co. 3184. La déesse uræus Ouadjet, déesse de Bouto et maîtresse de la Basse-Égypte est associée à Nekhbet, déesse vautour de Nekhen ou Hiérakonpolis et maîtresse de la Haute-Égypte. Les deux déesses formaient ainsi le double uræus protecteur des couronnes royales et étaient reconnues sous le nom de nbty « les Deux Maîtresses », titre faisant partie de la titulature pharaonique. Il arrive que le vautour soit complètement assimilé au cobra, notamment dans les représentations du double uræus entourant le disque solaire.

Les différents noms associés à l’uræus illustrent la nature du cobra, parmi lesquels nsrt qui désigne la flamme de l’uræus, wsrt « la Puissante », mnḥy.t « celle qui est lovée », ḥry.t-tp « celle qui est sur la tête », wr.t-ḥḳȝw «  Grande de la magie », ce dernier nom étant l’épithète des couronnes, des déesses ainsi que de l’uræus. L’uræus, en tant que cobra dressé, se retrouve également dans les inscriptions en tant que déterminatif du nom de déesses.

 

De toute évidence, le fragment Co. 3184 était intégré dans une composition plus large, provenant d’un monument (un sanctuaire le plus probablement) au sommet duquel la fonction de ces uræus était de repousser tout ennemi. Le style de ce type d’élément architectural n’a que très peu évolué au cours de la période classique. Le bas-relief Co. 3184 évoque cependant le Nouvel Empire.

Le musée Rodin conserve un autre élément provenant vraisemblablement d’une frise monumentale d’uraeus, le Co. 2310, réalisé en faïence bleue.

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 264, "Frise composée de 6 ureus sculptés en demi relief et peints en rouge, jaune et bleu. Elle formait sans doute le couronnement d’une stèle. Époque thébaine. Calcaire. 21 cent. x 13 cent. Estimé dix francs."

Donation Rodin à l'État français 1916.

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Stèle cintrée

Sekhmet léontocéphale tournée vers la doite

Egypte > provenance inconnue

Basse Époque

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 13,3 CM; L. 9,5 CM; P. 3 CM

Calcaire polychrome

Co. 902

Comment

State of preservation

L'œuvre est en mauvais état de conservation. Seule la partie supérieure gauche de la stèle est conservée. Toute la partie droite a disparu dans une cassure qui s’étend en diagonale. La partie inférieure a également disparu, la stèle étant cassée par deux fois sur le dessous (partie légèrement polie par usure). Aucune trace d’outil n’est visible. On note la présence de griffures et de nombreux éclats et inclusions sur les tranches et le revers. Des lichens se sont développés dans la pierre ; ils ne semblent plus actifs. La polychromie est légèrement pulvérulente. Des traces de terre de fouille ont été ponctuellement conservées. De nombreuses concrétions sont observées au revers.

Description

Ce fragment de stèle cintrée porte l’image une déesse léonine, tournée vers la droite. Le décor est taillé en creux par rapport au plan. L’image de la déesse est conservée jusqu’à la taille. La position de ses bras indique qu’elle est représentée assise. La partie inférieure du bras droit est manquante ainsi que la main gauche.

On retrouve des traces ocre au niveau du disque solaire, de l’épaule droite et dans les creux du bras droit. On trouve également des traces épaisses de pigment bleu-foncé, dans la partie supérieure de la perruque ainsi que dans le creux du contour qui délimite le bord de la stèle.

 

La déesse, à tête de lionne et corps de femme porte une longue perruque tripartite lisse, surmontée d’un disque solaire taillé en creux entouré d’un cobra. L’image de ce cobra est très légèrement incisée, sa tête se dresse devant celle de la déesse. Elle est vêtue d’une robe fourreau à bretelles laissant apparaître son sein gauche. Sous les bretelles fines, au tissurenforcé sur le haut des épaules, deux bandeaux ceignent sa poitrine. Le tissu de cette robe, fin et souple, laisse transparaître le nombril de la déesse. Il se discerne au-dessus de son ventre légèrement rebondi, aux courbes douces et féminines. La silhouette de la déesse est élancée, ses bras sont menus. Elle tient un sceptre dans sa main gauche, dont ne subsiste qu’une partie du manche. Il semble plausible de restituer qu’un personnage en adoration se tenait initialement devant elle.

 

Les traces d’une colonne d’inscription se distinguent au niveau de sa tête.

 

Ce fragment de stèle cintrée représente la déesse Sekhmet, fille de Rê. Le plus souvent figurée sous l’apparence d’une femme à tête de lionne, est la divinité destructrice par excellence. Le clergé était contraint d’accomplir sans cesse des rites et d’effectuer des offrandes pour l’apaiser et maîtriser sa colère, décrite par de nombreux mythes. Sekhmet était une déesse aussi crainte qu’aimée, ayant exercé un pouvoir fascinant sur l’ensemble du territoire égyptien, et ce tout au long de la période pharaonique. On retrouve de nombreuses représentations de la déesse à travers des statues ou des stèles ainsi que des amulettes. La stèle du musée Rodin, de par sa petite taille et la scène d’adoration qu’il devait représenter à l’origine, s’inscrit dans les pratique de la religion privée telle qu’elle se manifeste à partir du Nouvel Empire et plus encore au cours du Ier millénaire. Il est possible qu’il s’agisse d’une stèle votive, représentant à l’origine un particulier rendant hommage à la déesse.

 

Une étiquette inscrite (illisible) était fixée à droite, dans la cassure. L’ancien numéro de l’objet est DRE 448 (Inventaire Boreux de 1913).

 

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Meudon, Pavillon de l'Alma, vitrine 15, 448, "Fragment de stèle en calcaire, réduit à la partie supérieure d’une déesse lionne tournée vers la droite, coiffée du disque et de l’uraeus. H. max. 13 cent. Larg. max. 9 ½. Estimé dix francs."

Donation Rodin à l’État français 1916.

 

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Relief en creux

Défilé des prêtres de Ptah, s'avançant vers la droite

Égypte > provenance inconnue

Premier millénaire, Troisième Période intermédiaire probablement

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 51 CM ; P. 73, 3 CM

Calcaire polychrome

Co. 1413

Comment

State of preservation

L’œuvre est en bon état de conservation. Le tracé des personnages et des hiéroglyphes est encore parfaitement visible, y compris dans les détails. Cependant, deux fissures horizontales importantes s’observent vers le bas et le milieu du relief. Le bloc est cassé dans l’angle inférieur gauche. Tout au long de la tranche supérieure, de nombreuses cassures mutilent le décor. Quelques éclats sont également observables à différents endroits de la surface.

On note la présence de concrétions jaunes sur les tranches supérieures et inférieures, ainsi que sur la face décorée, recouvrant le pagne et la jambe droite du personnage situé à l’extrême droite.

 

Description

Sur ce bloc de calcaire polychrome, une scène a été sculptée en creux par rapport au fond. Ce bloc a été extrait d’une paroi, probablement d’un tombeau. Les tranches latérales droite et gauche et le revers ont été repris à l’outil. Des traces de polychromie sont conservées à différents endroits du relief. En particulier, de la couleur rouge foncé recouvre les pieds de trois personnages ; une trace ocre rouge subsiste également sur une phalange de la main droite du troisième personnage. De la couleur jaune se distingue sur les crânes des personnages (en particulier sur celle du quatrième homme de ce défilé). De grosses inclusions de pierres noires sont visibles en surface, près de l’extrémité droite.

 

Six hommes sont représentés sur ce relief, se tenant debout les uns derrière les autres. Jambe gauche lancée en avant, ils s’avancent vers la droite de la scène. De l’image du premier homme, à l’extrême droite de cette procession, seul le bras droit a été conservé. Du sixième et dernier personnage, seul le négatif de sa main gauche se devine encore à l’extrême gauche de la scène. Vêtement et attitude des six personnages sont identiques. Les traits de leurs visages sont fins et bien proportionnés. Torse nu et crâne rasé, leurs bras sont allongés le long du corps, mains tournées vers le sol. Pour rendre les phalanges bien visibles, toutes les mains sont des mains gauches. Ils sont vêtus d’un pagne plissé et chaussés de sandales. Le pagne de type djendjit, noué très bas sous le nombril, est constitué en trois parties (un pagne long noué sur les reins, un devanteau triangulaire et une large ceinture à frange). D’allure sophistiquée, il s’agit manifestement d’un vêtement de parade. L’identité et les titres de chacun des personnages sont donnés dans un texte hiéroglyphique disposé en trois colonnes, gravé en creux au-dessus d’eux : nous sommes en présence d’une famille de prêtres de Ptah. Onze colonnes de texte ont été conservées.

 

Le relief Co. 1413 représente donc probablement une généalogie - réelle ou fictive - de prêtres de Ptah qui se sont succédés de génération en génération, depuis un ancêtre glorieux, procédé assez récurrent au Ier millénaire. Le style iconographique du relief, ainsi que la graphie de ses inscriptions suggèrent une datation ne remontant pas avant le début de la Troisième Période intermédiaire.

 

Sur l’iconographie, le rôle et les fonctions des grands prêtres de Ptah, voir l’exemple du clergé de Memphis (MAYSTRE 1992).

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Boreux 1913 : Hôtel Biron, 137,  "Bas relief fragmentaire en calcaire jadis peint, représentant 4 personnages debout tournés vers la droite, les uns à la suite des autres. Chacun d’eux porte le titre de [hiéroglyphes]. Époque thébaine 72 cent. ½ x 50 cent. Estimé deux cents francs."

Donation Rodin à l'État français 1916.

Historic comment

Le relief fut exposé à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français. Il est visible sur une photographie ancienne, exposé dans une petite vitrine à gauche de l'image (musée Rodin, Ph. 2475).

 

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Modèle de sculpteur ?

plaque représentant un roi

Egypte > provenance inconnue

Basse Époque à  Époque Hellénistique (IVe – IIIe siècle avant J.-C.) ?

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 13,5 CM, ép.  1 CM; L. 16,4 CM.

Calcaire

Co. 818

Comment

State of preservation

L'œuvre est en bon état de conservation. Cette plaque en calcaire très fin est de forme polygonale, cassé dans les angles supérieurs ainsi qu’au-dessous. Le chant latéral droit présente des traces d’outils d’origine, l’amorce d’un décor se devine sur le chant latéral gauche, les deux autres chants correspondent à des cassures. Des traces de concrétions de sel dues à l’enfouissement sont visibles sous la plaque.

Description

Sur ce fragment de bas-relief, le visage d’un souverain est tourné vers la droite. Une coiffe recouvre sa tête et un uræus ceint son front bombé. Le nez est légèrement arrondi, des traces de pigments ocre rouge subsistant au niveau des narines. La gouttière nasale surmonte la lèvre supérieure, charnue, du souverain. Toute la partie inférieure du visage a disparu dans une cassure. L’œil monte vers la tempe et est lourdement fardé ; la pupille est rendue par un cercle en léger relief. L’oreille, petite et soigneusement ourlée, est bien dégagée. Le roi est coiffé du  Pschent (couronne réunissant la Basse et la Haute-Égypte).  La réalisation de la coiffe semble par ailleurs inachevée dans sa partie inférieure.

Les détails anatomiques du roi ainsi que de l’uræus sont très finement réalisés. L’image du cobra femelle, chargée de protéger le pharaon, se détache nettement du fond de la scène. La queue du serpent retombe le long de la coiffe puis son corps se dresse, de face. Sa tête est de profil, son œil, arrondi, de face. La bouche entrouverte est bien visible, les redoutables crochets sont indiqués par des incisions, la langue est prête à jaillir. L’uræus assure ses missions de protection.

La face avant du relief est nettement concave, rappelant celle d’un ostracon. La face arrière correspond à une cassure sauf l’extrémité gauche, où des traces d’outil sont visibles.

La collection égyptienne du musée Rodin ne comporte pas de modèle similaire. En revanche, un grand nombre de plaques du même type ont été retrouvées, datant de l’époque ptolémaïque. Des parallèles sont à trouver dans TOMOUM 2005, pl. n° 56-57, 59. Un parallèle se trouve au Metropolitan Museum of Art de New York sous le numéro d’inventaire 07.228.7.

L’Egypt Centre de Swansea conserve un certain nombre de relief similaires notamment le n°W290 et le n°W289.
On remarque que, sur les exemples cités, c’est toujours le profil droit qui est représenté.

Related pieces

 

 

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 224, "Bas-relief fragmentaire en calcaire. Partie supérieure (jusqu’à la bouche) du visage d’un roi tourné vers la droite, coiffé d’une khoprash. Une partie de la coiffure manque. Haut. max. 13 cent. ½ Larg. max. 16 cent. Estimé deux cent francs."

Donation Rodin à l'État français 1916.

Historic comment

Le relief fut exposé à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.

 

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Relief funéraire

Homme tourné vers la gauche, placé sous un ciel étoilé

Égypte > provenance inconnue

Ancien Empire > Ve dynastie (?)

[voir chronologie]

Calcaire polychromé

H. 19,5 CM ; L. 12,7 CM ; P. 2,4 CM

Co. 3051

Comment

Description

Ce bas-relief fragmentaire appartenait à la partie supérieure d’une scène ou d’un registre sculpté en léger relief ; des étoiles à cinq branches disposées en frise, évoquant le domaine céleste, sont en effet visibles au-dessus d’un personnage masculin. Avec la ligne de sol traditionnellement présente sur les images planes égyptiennes – et que l’on peut, malgré la nature fragmentaire du bloc, imaginer sous les pieds de la figure masculine – elle définit un espace (à la fois l’espace de l’image et l’espace dans l’image). Les étoiles, davantage gravées que sculptées ici, étaient autrefois peintes en rouge et se détachaient sur une bande de couleur bleue.

 

On voit, sous ce ciel étoilé nocturne, la tête et l’épaule d’une figure masculine tournée vers la gauche, coiffée d’une perruque autrefois peinte en bleu foncé. La longueur de la perruque n’est pas conservée, du fait de la cassure à cet endroit là (des traces d’outils modernes sont d’ailleurs visibles), mais il s’agissait vraisemblablement d’une perruque courte et volumineuse laissant l’oreille dégagée. Les chairs sont peintes en ocre rouge, selon la pratique conventionnelle dans l’art égyptien différenciant les sexes ; on remarquera que l’ocre rouge couvre aussi le sourcil sculpté en relief (dont le tracé suit celui de la paupière supérieure). Il est possible qu’un élément de parure ait été présent au cou (pendentif ou collier ?), comme le suggère l’incision de la pierre à cet endroit.

 

Le modelé du relief, notamment la forme du visage du personnage masculin, et les pigments utilisés suggèrent une datation au sein de l’Ancien Empire, après la IVe dynastie.

 

On peut comparer ce petit fragment à des scènes issues des pyramides royales de la Ve dynastie, présentant divers personnages (hommes ou dieux) sous un ciel étoilé (par exemple L’art égyptien au temps des pyramides, catalogue d’exposition Paris, Galeries nationales du Grand Palais (6 avril-12 juillet 1999), Paris, 1999, p. 274-275, no 111). Elles concernent cependant le souverain ou des divinités et non de “simples” particuliers et on remarquera par ailleurs que le modelé des étoiles est assez grossier par rapport aux exemples royaux de l’Ancien Empire.

Il serait peut-être à rapprocher d'un autre relief de la collection, le Co. 3405, sculpté quant à lui dans le creux.

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913, Hôtel Biron, 139, "Bas relief fragmentaire en calcaire. Tête d’homme, avec un morceau de l’épaule droite. Les chairs sont peintes en rouge, et la coiffure en bleu. Au-dessus de la tête le signe de l’étoile […] et le commencement du signe […] Ancien Empire. Plus grande largeur : 19 cent. Plus grande haut. 12 cent. Estimé quarante francs."

Donation Rodin à l’État français 1916.

 

Historic comment

Le relief fut exposé à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.

 

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Relief funéraire

Fragment d'inscription

Égypte > provenance inconnue

Ancien Empire > Ve ou VIe dynastie (?)

[voir chronologie]

Calcaire polychromé

H. 15,4 CM ; L. 12,4 CM ; P. 5,8 CM

Co. 3050

Comment

State of preservation

Assez bon état de conservation.

Description

Ce fragment de bas relief en calcaire, autrefois peint, présente une inscription hiéroglyphique sculptée en relief levé. Bien que l’inscription soit en partie lacunaire, ce qu’il en reste permet de restituer le titre de fonctionnaire Xry-tp nswt « chambellan du roi » ou « serviteur du roi » (voir D. Meeks, AnLex I, 77.3278) ; l’on discerne en effet les feuilles et le bord d’un jonc swt (Gardiner M23), ainsi que la partie supérieure du bilitère Xr (Gardiner T28) – vraisemblablement un billot (voir FISCHER 1988, p. 43).

Les signes étaient peints, cependant seul le hiéroglyphe du jonc à droite offre encore des traces de couleur visibles à l’œil nu – en l’occurrence du vert. Des microprélèvements ont également révélé du jaune sur le hiéroglyphe présentant une tête de profil et du rouge sur celui figurant un billot. Les signes se détachent sur un fond neutre, la pierre n’ayant apparemment pas reçu d’enduit préparatoire.

 

Une large bande unie en relief encadre les signes, dans la partie supérieure et latérale gauche du fragment. Cette bande d’encadrement et l’orientation des hiéroglyphes (dont le sens de lecture s’effectue de droite à gauche) nous indiquent que ce fragment correspond à la fin d’une ligne de texte, située à l’extrémité gauche d’une scène, sans doute une stèle funéraire.

 

Ce fragment d’inscription appartenait sans doute à un tombeau de l’Ancien Empire, constituant soit celui d’une stèle funéraire soit le décor d’une chapellecomme le suggère l’étude paléographique des hiéroglyphes. La morphologie des signes tp et Xr est en effet caractéristique de cette période (voir à titre de comparaison les mêmes hiéroglyphes dans le mastaba de Mérérouka, daté du règne de Téti (début de la VIe dynastie) à Saqqara (COLLOMBERT 2010, p. 26, § 31 ; p. 139, § 266). Les signes sont d’une taille conséquente, indice de la position sociale du propriétaire de la tombe et de l’importance qu’il accordait à ses fonctions.

Inscription

« Chambellan du roi » (ou « serviteur du roi »).

Historic

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 225, Bas-relief fragmentaire en calcaire,  constitué par un angle d’encadrement à l’intérieur duquel on lit, vers la gauche, […] Ancien Empire. 14 ½ x 11 ½. Estimé vingt cinq francs.

Donation Rodin  à l'État français 1916.

Historic comment

Ce relief fut exposédans une vitrine à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne (musée Rodin, Ph. 13260), là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.

 



 

 

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Relief funéraire

Homme debout, s'avançant vers la gauche

Égypte > provenance inconnue (région memphite ?)

Ancien Empire > Ve ou VIe dynastie

[voir chronologie]

Bas-relief funéraire sculpté en relief levé

H. 42,4 CM ; L. 34,7 CM ; P. 4,5 CM

Co. 3075

Comment

State of preservation

Assez bon état de conservation.

 

Outre la partie supérieure manquante, on remarque de nombreux éclats en surface (notamment sur la tranche droite et la partie inférieure du monument).

Description

De format rectangulaire (la partie supérieure est manquante), ce bas-relief figure un homme debout, dans l’attitude de la marche, la jambe gauche en avant. La figure, tournée vers la gauche, est placée sur une large bande en relief que l’on distingue par endroits. Le tableau devait être encadré d’une baguette, en relief également, encore visible à gauche.

L’extrémité supérieure est aujourd’hui en lacune, la cassure intervenant au niveau du cou de la figure masculine. Le bloc présente de nombreuses éraflures en surface et des éclats sur la tranche droite et la partie inférieure.

 

Ladite figure masculine est vêtue d’un pagne à devanteau triangulaire, ainsi que d’une peau de félin, vraisemblablement ornée d’un nœud sur l’épaule droite. Le bras droit est replié sur la poitrine, la main fermée sur la retombée du nœud du vêtement, tandis que le droit est le long du corps, la main tenant un sceptre sekhem (ou âba), expression de l’autorité de son détenteur (sekhem signifiant « pouvoir » en égyptien). Ce dernier présente une forme caractéristique de la fin de l’Ancien Empire, à savoir une extrémité épanouie en ombelle de papyrus (CHERPION 1984, p. 38).

Le relief levé est peu accentué, si ce n’est certains détails de la morphologie, tels que le rendu de la musculature au niveau des jambes.

 

Le format et la composition suggèrent que ce bas-relief ornait les parois d’un tombeau privé de la fin de l’Ancien Empire ; il appartenait sans doute à un montant de stèle fausse porte ou de porte à l’intérieur de la chapelle.

Le modelé des jambes, la forme du sceptre sxm et le pagne à devanteau triangulaire permettent de suggérer une datation au sein de l’Ancien Empire, entre le milieu de la Ve dynastie et la VIe dynastie (voir ZIEGLER 1990, p. 282, no 55).

Related pieces

Il peut être comparé à un relief de mêmes dimensions et au décor symétrique (Co. 985), où la partie supérieure donne à voir un large collier, un nœud sur l’épaule et les griffes du vêtement en peau de félin.

Le modelé et l’iconographie laissent penser que ces deux reliefs sont issus du même ensemble.

Historic

Acquis par Rodin auprès de l'antiquaire Joseph Altounian le 11 septembre 1912.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 231, "Bas relief analogue, représentant le même personnage de profil à gauche et est en moins bon état que le précédent ; en outre il manque un plus grand morceau de la partie supérieure. Haut. max. 35 cent. Larg. max. 22 cent."

Donation Rodin à l’État français 1916.

 

 

Historic comment

Ce bas-relief fut acheté avec le bas-relief Co.985 auprès de l’antiquaire Joseph Altounian qui l’expédia dans un lot d’objets le 31 août 1912 et le décrivit ainsi :  « 1 Bas relief homme debout IVe dynan » ou  « 1 bas-relief homme deb. IVe dyn.» (ALT 147, archives musée Rodin).

 

L’antiquaire Joseph Altounian, écrivait à Rodin du Caire le 10 Août 1912 : « Cher Maître, J’ai l’honneur de vous faire savoir que je viens de rentrer aujourd’hui même au Caire après avoir accompli le voyage dans la Haute-Égypte dont voici les principales étapes. Éléphantine, Abydos, Phylae, Héracleopolis, Sakhara, Memphis, etc., ou j’ai séjourné pour recueillir pour votre collection des fragments de bas-reliefs, granit, calcaire, basalte, bref tout ce que j’ai jugé pouvant vous intéresser. Ce lot renferme 24 pièces des bas-reliefs et des reliefs en creux des grands et des petits, le tout appartenant aux différentes dynasties ayant régné dans les régions que j’ai traversées, plus 19 pièces de fragments en ronde bosse le tout présente la sculpture des meilleures dynasties. » J. Altounian était parti du Caire en juillet 1912, et l’on peut suivre son périple sur son agenda (archives Altunian) : Minieh, Mallawi, Assiout, Abou Tig, Assiout, Sohag, Achmim, Abou Tig, Baliana, Abydos, Baliana, Keneh, Kous, Louxor, Sohag, Achmim, Sohag, Mallawi, Le Caire, où il arriva le 7 août.

 

Le 28 Août 1912, Altounian écrit au sculpteur : « Cher Maître J’ai l’honneur de vous annoncer que je suis arrivée à Paris depuis quelques jours. Je me suis présenté 77 rue de Varenne mais on m’a dit que vous étiez absent ; jour cela. Je vous adresse la présente à votre adresse à Paris espérant qu’on vous la faira suivre. Donc je vous prie cher Maître de me dire le jour que vous rentrez à Paris afin que je vienne vous soumettre le bordereau avec la nomenclature des objets que je vous ai expédié du Caire.». Le 6 septembre, Altounian recevait de Rodin « la somme de frs 850 (huit cent cinquante francs) comme prêt pour m’aider à dégager les 6 caisses antiques de la Douane ; Monsieur Rodin n’est pas engagé à acheter ce lot d’antiquités s’ils ne lui plaisent pas. Il achètera que ce qu’il lui plaira.». Rodin choisit un grand nombre d’œuvres de ce lot dont les deux bas-reliefs Co.985 et Co.3075 et versa à l’antiquaire 5000 francs le 11 septembre 1912.

Les deux reliefs furent exposés ensemble dans une vitrine à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne (musée Rodin, Ph. 13260), là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.

 



 

 


 

 

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