Matière et technique

L’humérus gauche de bœuf, doté de larges trabécules obliques habillant la cavité médullaire, a fait l’objet d’un sciage transversal en partie supérieure pour éliminer la partie spongieuse. Des fines stries sur le chant supérieur de l’os sont la preuve de cette opération. La tête du personnage est inscrite dans la partie distale de l’os, en particulier vers l’épicondyle médial ou épitrochlée, comme l'atteste la légère courbure vers la droite de l’applique. Son corps était logé dans la partie proximale. La diaphyse a été partitionnée dans le sens de la longueur, pour obtenir une matrice au format adéquat, après le sciage des épiphyses. Les bords qui révèlent des traces d’arrachements, résultant sans doute de la partition, ont fait l’objet d’une régularisation par raclage. Cette opération a laissé subsister de longues fines stries longitudinales. Ces faisceaux de stries sont venus amputer en grande partie, des stries obliques résultant peut-être d’un sciage. La partie inférieure du bord dextre est marquée par une reprise de sciage, qui crée une différence de niveau ou un décrochement.

 

Les volumes du corps dégagés avec soin, à l’aide de petits ciseaux, sont mis en valeur par une ligne de contour fortement incisée dans la matière. Le souci de précision dans les détails de la coiffure, ainsi que le traitement libre des boucles, sont les marques d’une certaine aisance et expérience dans le travail de l’os. La qualité de facture s’observe également dans la souplesse du corps et le moelleux des chairs, obtenu grâce à un polissage assez poussé. Les butées de la lame métallique sont toutefois encore visibles sur l’arc décrit par le bras droit, ou dans le champ, en partie supérieure.

Modification matérielle

En partie supérieure de la surface interne du bord dextre, 2 marqué en rouge.

 

Etat de conservation

La partie inférieure de l’applique est brisée, ce qui a pour effet la perte d’une grande partie du bras gauche et des jambes de Dionysos. De petites taches ocre-brun sont observables sur la face principale (bras droit et épaule gauche), ainsi qu’au dos de la pièce. Le chant sommital de l’applique conserve des traces de rouge.

Restauration

La pièce, restaurée en 2018 par Véronique Picur, a bénéficié d’un nettoyage enzymatique à l’aide d’un coton-tige par l’intermédiaire duquel la couche de salissure a été atténuée, puis a été rincée à l'éthanol.

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