Matière et technique

Bronze.

L'oeuvre a été façonnée grâce à al technique antique de la fonte à la cire perdue. L’objet est creux et présente un noyau. Les paillettes d'or encore visibles sur l'oeuvre suggère qu'elle en était recouvert. Les yeux d'Isis étaient probablement incrustés d'une pierre ou de pâte de verre. 

Modification matérielle

L’œuvre a été placée sur un socle rond en marbre à une époque inconnue. L’objet était toujours installé sur ce support lors de la campagne de restauration en avril 1990 mais aujourd’hui, ce socle est manquant. Le socle supportant la figurine sur les clichés du musée présentés sur le catalogue en ligne n’est pas celui d’origine.

Etat de conservation

La statuette est complète à l’exception du siège sur lequel la déesse était assise. L’oxydation du métal est légère. On remarque la présence d’or sur le visage d’Isis, notamment dans les yeux et sur la perruque, mais aussi sur le collier d’Horus. Bien que le temps ait dégradé les détails de l’œuvre, on note toutefois qu’elle devait être d’une grande finesse à l’origine.

Ch. Boreux, en décrivant l’objet en 1913, signale que les jambes de l’enfant sont brisées ; actuellement, ces dernières ne présentent aucune fissure ni trace de recollage. 

Restauration

Une restauration de l’œuvre a été entreprise dans le courant de l’année 1990 par M. E. MEYOHAS.

L’ensemble était couvert d’une importante gangue siliceuse, colorée en vert-clair à cause de la migration des sels de cuivre et qui masquait toute la statuette.

Un nettoyage mécanique a été effectué à l’aide d’un micro-percuteur pneumatique afin de retrouver la surface décorée sous-jacente. Il s’est avéré au nettoyage que sous la gangue siliceuse, des sels métalliques (cuprite et malachite) reposaient sur les décors et les masquaient ; on a donc éliminé également cette couche très dure par percussion. Une étude serait nécessaire pour déterminer si cette couche très dure de cuprite et de malachite pourrait correspondre à un placage lisse, d’origine, appliqué sur les décors.

Le métal sous-jacent est couvert d’une fine couche d’oxyde noir. Une finition a été effectuée au feutre adapté sur un micro-tour.

Après nettoyage, un traitement d’inhibition de corrosion a été effectué par immersion dans une solution de 6% de benzotriazole dans l’éthanol. Après un test en chambre humide, on a passivé localement les points de chloruration par application d’oxyde d’argent. À la suite de ce traitement, une couche d’un mélange de résine acrylique et d’inhibiteur de corrosion a été passée au pinceau.

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