Matière et technique

Calcaire. 

La sculpture a été taillée dans un bloc de pierre calcaire monolithe, claire et tendre. On observe des traces d’outils : des traces de ciseaux droit et gradiné le long de la patte arrière gauche, traces d’un taillant droit (outils à percussion directe), généralisé au niveau du plein central, sur le corps au-dessus de la patte arrière droite et sur une partie des autres pattes. La surface a été égrésée mais pas polie. 

 

Le rapport de restauration de juillet 2019 met mention d’une matière de couleur ocre rouge à ocre jaune. Elle a été appliquée directement sur la pierre, a priori sur l’ensemble de la surface. Elle a été recouverte d’une couche de couleur beige (ocre après nettoyage). Sur ce beige, on observe des lignes noires formant des motifs sur le contrepoids du collier et sur le sabot de la patte avant droite. 

Enfin, le rapport de restauration relève des restes de mortier gris sur les plans de cassure de la tête et des pattes dus probablement à l’intervention de restauration de Jean-Michel ANDRÉ pour l’exposition Rodin Collectionneur en 1967. 

Modification matérielle

L’œuvre a été placée sur un socle en marbre noir poli par le biais de deux goujons métalliques libres jusqu’à une hauteur d’environ 10-11 cm. L’installation sur ce socle correspondrait à la préparation de l’exposition Rodin collectionneur de 1967. 

Etat de conservation

L’œuvre présente un état de conservation correct. 

La sculpture présente des manques importants, notamment la tête dont le plan de cassure suit la base du cou au niveau du collier, la moitié de la patte avant gauche, un bout du plein central, l’extrémité du sabot de la patte avant droite et le sabot de la patte arrière droite. 

 

La pierre montre une tendance à la pulvérulence. Des éléments présents sous la surface de la pierre ont provoqué des pertes de matières sous forme de cratères, allant parfois jusqu’à 3 mm de profondeur et 1,2 cm de diamètre en surface. Ils sont parfois regroupés sur plusieurs zones, notamment le dos, le flanc droit et la cuisse arrière gauche, et forment dans ce cas de larges lignes de manque. Les éléments provoquant ces pertes étaient visibles avant la restauration de 2019. De couleur ocre et poudreux, il s’agissait probablement d’une sorte d’argile. Cette matière argileuse se retrouve dans un réseau de fissures non ouvertes. 

 

On note des traces d’outils sur l’ensemble de l’œuvre. 

Restauration

Une première restauration est intervenue en 1967 par Jean-Michel ANDRÉ, dans le cadre de la préparation de l’exposition Rodin collectionneur. La statue a été placée sur un socle. 

 

Une seconde intervention a été réalisée par Fanny Kurzennes en juillet 2019. Un traitement de la surface a été effectué (dépoussiérage par aspiration (excepté les zones fragiles les plus pulvérulentes), nettoyage de la surface par gommage (excepté sur les zones fragilisées), nettoyage localisé des zones les plus encrassées au bâtonnet de coton humide, parfois additionnée de terre de diatomée et nettoyage de quelques zones à l’acétone. Les zones de soulèvement de la polychromie ont été refixées. Une retouche finale a été appliquée sur certaines zones.

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