Reliquaire

Bastet sous sa forme de chatte

égypte > provenance inconnue

époque tardive ou époque ptolémaïque > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 avant j.-c.

[voir chronologie]

bronze (alliage cuivreux)

h. : 14 cm ; l. : 10 cm ; p. : 5,4 cm 

co. 769

Commentaire

Etat de conservation

L'oeuvre est en bon état de conservation.

La statuette est entière bien que le métal ait presque entièrement pris une teinte verte.

Au niveau de la cuisse droite, deux trous bien marqués résulteraient peut-être d’un défaut de fonte. Le travail de finition de l’arrière des pattes antérieures et du poitrail n’est pas fini, entrainant une dépression conséquente à la pointe du sternum.

Description

La statuette en bronze représente une chatte délicatement assise sur ses pattes arrière.

Le félin présente de bonnes proportions et des lignes élégantes. Il possède de grands yeux ouverts délimités par une simple ligne creusée dans le métal, le gauche étant plus ouvert et moins enfoncé que le droit, et de grandes oreilles percées aux lobes. Les contours intérieurs des oreilles sont doublés d’un fin sillon rendant une certaine profondeur. Les hautes pommettes surmontent des joues creuses et un pinch marqué. Le museau et la gueule sont finement modelés bien que l’on note l’absence de moustaches. Le nez est court et fin.

La musculature et l’ossature des épaules sont rendues avec sensibilité. Ces dernières se poursuivent sur de longues pattes antérieures sur lesquelles les carpes sont modelés. L’espace entre les épaules montre un léger creusement provoquant dans sa face ascendante l’arrondi naturel du dos. Les cuisses arrière sont esquissées par deux paires de légers bourrelets obliques partant du haut des cuisses pour finir au milieu du dos formant ainsi deux V. Les pattes en elles-mêmes, fondues dans le reste du corps, ne sont pas dessinées. La queue de l’animal suit les courbes du chat du côté droit pour finir au devant du pied avant droit. Une légère asymétrie est visible, les pattes avant étant légèrement décalées sur le côté droit pour rejoindre l’extrémité de la queue.

Deux épais ressauts verticaux faisant partie intégrante de l’œuvre ont été moulés sous les pattes avant et sous la naissance de la queue. Ces deux tenons permettaient le placement du félin dans un socle antique, aujourd’hui disparu et remplacé par un socle moderne en bois.

(En ce qui concerne les termes utilisés pour la description de l’anatomie des félins).

 

Cette figure de chatte représente la déesse Bastet sous sa forme zoomorphe, déesse protectrice du foyer et de la fertilité féminine. Bastet est également la forme apaisée de Sekhmet, déesse agressive, fille et œil de Rê, qui est le plus souvent représentée en lionne. Bastet est Maîtresse de Bubastis dans le delta du Nil, et son culte connait un essor considérable à partir de la Troisième Période Intermédiaire, lors de l’installation de la capitale à Bubastis. C’est notamment sur ce site, mais aussi à Thèbes (Haute-Égypte), à Beni Hassan (Moyenne-Égypte) ou sur le site de Saqqarah (Basse-Égypte), que furent mis au jour des cimetières contenant des centaines de chats momifiés. Les momies ou simulacres de momies étaient introduits dans des coffres de bois ou de bronze de forme rectangulaire ou zoomorphe, ou bien directement dans une statuette prenant l’aspect d’un chat assis. Des têtes de chat en bronze étaient aussi occasionnellement placées sur une momie enveloppée, en tant qu’ornement (cf. SCHORSCH Deborah, FRANTZ James H., in Appearance and Reality, BMMA 55/3, hiver 1997-1998, p. 18). Ces momifications étaient destinées à deux pratiques religieuses différentes. Les momies pouvaient être des commandes de particuliers dans le cadre de leurs dévotions à la déesse Bastet. Mais elles pouvaient également être utilisées au cours de l’accomplissement du culte journalier dédié à la déesse féline.

 

La statuette Co. 769 étant trop petite pour contenir la momie de l’animal qu’elle représente, elle devait soit surmonter un coffre dans lequel était entreposé une momie, soit contenir seulement une partie de félin. 

 

De très nombreuses statuettes de ce type ont été mises au jour. Le musée du Louvre, le British Museum, le Penn Museum, le MMA, le Musée égyptien du Caire et de Turin regroupent en effet à eux-seuls près de soixante œuvres. En revanche, les dimensions diffèrent d’une statuette à une autre. Seuls quelques exemples correspondent aux caractéristiques et aux dimensions de la statuette Co. 769. Par exemple, l’objet du musée Rodin est très similaire à la figure de Bastet provenant de la collection d’Antoine Barthélémy Clot, dit Clot-Bey exposée à Marseille, au musée d’Archéologie Méditerranéenne du Centre de la Vieille Charité (Inv. n° 733). Un exemple de même dimension que celui de Rodin est conservé au musée de Liverpool (Liverpool Museum n° M11490). L’une des oreilles est ornée d’un anneau d’or.

 

La notice en ligne de Lili Aït-Kaci présente une figurine de Bastet d’époque saïte, nettement plus grande, dont le socle d’origine, inscrit, est conservé (Musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes n° E 2533).

 

Mais aussi, au British Museum de Londres : EA 11556 (12,7 cm) et EA 47547 (16,7 cm).

Au Musée du Cinquentenaire de Bruxelles : E.07643 (13,5 cm), E.07642 (14 cm) et E.06935 (14,5 cm).

Œuvres associées

Dans les collections du Musée Rodin, Co. 813, Co. 2371, Co. 804, Co. 212, Co. 2337, Co. 2424 et Co. 771 sont également des statuettes de chatte assise sur ses pattes postérieures. 

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Meudon, pavillon de l'Alma, vitrine 7, 333, "Chat assis en bronze. Haut. 14 cent. 1/2. Estimé soixante quinze francs."

Donation à l’État français en 1916. 

Commentaire historique

La qualité d’exécution de l’œuvre, alliée à son parfait état de conservation, ont fait de cette statuette une figure remarquée dans la collection. Cette statuette était exposée en 1913 dans une vitrine du pavillon de l’Alma à Meudon. Choisie pour l’exposition Rodin Collectionneur en 1967 (N° 92 du catalogue Rodin Collectionneur, sous son ancien numéro d’inventaire DRE 333), elle a été à cette occasion fixée sur un socle en bois. A partir de 2003, la statuette a été exposée de façon permanente à l’hôtel Biron.

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Reliquaire

Bastet sous sa forme de chatte

Égypte > provenance inconnue

Époque tardive ou époque ptolémaïque > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 avant j.-c.

[VOIR CHRONOLOGIE]

bronze (alliage cuivreux)

h. : 10 cm ; l. : 7,8 cm ; p. : 10 cm 

co. 681

Commentaire

Etat de conservation

L’œuvre est en mauvais état de conservation.

Le métal oxydé, particulièrement dans le cou, a pris une teinte rouge ce qui suggère qu'il s'agit ici de "bronze noir". 

La statuette, complète, s’arrête au niveau du cou. Quelques fragments ont été recollés mais les fissures sont toujours visibles. Une matière non encore analysée, présente dans les yeux et les oreilles, correspondrait à des traces de substance adhésive, suggérant une incrustation de pierre. Sur le front, une large cavité de forme ovale évoque également la possibilité qu’un ornement, aujourd’hui disparu, y aurait été fixé, probablement un scarabée. Cette cavité n’est pas centrée sur le crâne. Un impact de choc est visible à l’extrémité du nez. 

Description

La statuette en bronze consiste en une tête de chatte. Les oreilles percées sont courtes et possèdent des pointes carrées. L’oreille droite est plus haute et plus fine que la gauche. Leur bord extérieur est strié horizontalement rendant ainsi la pilosité de l’animal. Leur bord intérieur est quant à lui, doublé d’un large sillon vertical qui donne de la profondeur. Ce même bord se poursuit sur des arêtes qui encadrent le front au milieu duquel un creusement de forme ovale est visible. Il était originellement incrusté d’un scarabée, comme c’est le cas respectivement pour deux statuettes de chat exposées au British Museum (EA 11556 et EA 64391). C’est une incrustation courante sur ce type d’œuvre en bronze, comme par exemple dans la collection du musée égyptien de Berlin (cf. ROEDER Günter, Ägyptische Bronzefiguren, Berlin, 1956, p. 344-46, § 445). Le scarabée est soit incrusté dans le métal, soit directement modelé dans celui-ci (cf. ibid., n°8192, p. 346, pl. 50 [o]). L’arête du nez est fine à sa base puis s’élargit progressivement jusqu’au cuir du nez qui présente deux profonds naseaux. Ceux-ci sont encadrés de pommettes rendues avec sensibilité. Les patons, décorés de fins sillons dessinant les moustaches, surmontent la gueule, dont l’ouverture n’est pas figurée. Une simple ligne incisée dans le métal entoure les larges yeux à l’intérieur desquels on note les traces d’une substance adhésive, qui devait vraisemblablement maintenir en place une incrustation de pierre. L’arrière du crâne est bombé et ne présente aucun détail.

(En ce qui concerne les termes utilisés pour la description de l’anatomie des félins).

 

Cette figure de chatte représente la déesse Bastet sous sa forme zoomorphe, déesse protectrice du foyer et de la fertilité féminine. Bastet est également la forme apaisée de Sekhmet, déesse agressive, fille et œil de Rê, qui est le plus souvent représentée en lionne. Bastet est Maîtresse de Bubastis dans le delta du Nil, et son culte connait un essor considérable à partir de la Troisième Période Intermédiaire, lors de l’installation de la capitale à Bubastis. C’est notamment sur ce site, mais aussi à Thèbes (Haute-Égypte), à Beni Hassan (Moyenne-Égypte) ou sur le site de Saqqarah (Basse-Égypte), que furent mis au jour des cimetières contenant des centaines de chats momifiés. Les momies ou simulacres de momies étaient introduits dans des coffres de bois ou de bronze de forme rectangulaire ou zoomorphe, ou bien directement dans une statuette prenant l’aspect d’un chat assis. Des têtes de chat en bronze étaient aussi occasionnellement placées sur une momie enveloppée, en tant qu’ornement (cf. SCHORSCH Deborah, FRANTZ James H., in Appearance and Reality, BMMA 55/3, hiver 1997-1998, p. 18). Ces momifications étaient destinées à deux pratiques religieuses différentes. Les momies pouvaient être des commandes de particuliers dans le cadre de leurs dévotions à la déesse Bastet. Mais elles pouvaient également être utilisées au cours de l’accomplissement du culte journalier dédié à la déesse féline.

 

Les dimensions du bronze Co. 681 et le bourrelet à la section du cou indiquent qu’il s’agit d’un objet complet, c’est-à-dire d’une tête destinée à orner une momie ou un simulacre de momie de chatte.

 

Au Museo Egizio di Torino est exposée une tête de chatte présentant les mêmes caractéristiques et dimensions que la statuette Co. 681, Cat. 0893 (10,5 cm). 

Œuvres associées

Dans les collections du Musée Rodin, Co. 808, Co. 809, Co. 811, Co. 812, Co. 2414 et Co. 2423 sont également des têtes de chattes qui étaient utilisées de la même manière que Co. 681. En revanche, les dimensions diffèrent.

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Meudon, atelier de peinture, vitrine 10, 385, "Tête de chat en bronze. Haut. 10 cent. Estimé cinquante francs."

Donation à l’État français en 1916. 

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Ex-voto ou figure de reliquaire

Bastet sous sa forme de chatte

égypte > provenance inconnue

époque tardive ou époque ptolémaïque > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 avant J.-c.

[voir chronologie]

bronze (alliage cuivreux)

h. : 13 cm ; l. : 4,3 cm ; p. : 6,4 cm 

co. 813

Commentaire

Etat de conservation

Le métal est oxydé, particulièrement autour des pattes antérieures où l’on voit des restes de sédiment dans lequel la statuette a pu être enterrée. Elle est entière à l’exception du bout de la queue et des ressauts de métal qui permettaient son insertion dans un socle antique. Une partie de l’un de ses tenons est encore visible sous la queue au niveau de la croupe. 

Description

La statuette en bronze représente une chatte assise sur ses pattes postérieures. Les formes générales de l’animal sont naturelles et élégantes. Les détails sont peu incisés mais la maîtrise d’exécution de l’objet est parfaitement contrôlée, en particulier la finesse du profil des oreilles. Un front plat sépare les oreilles au bout arrondi. Deux points d’une couleur orangée derrière les oreilles laissent supposer qu’elles étaient percées avant que l’oxydation du bronze ne les rebouche. Un large sillon suit le bord extérieur de l’oreille et permet ainsi de leur donner de la profondeur. Ce même bord se poursuit sur les pommettes de l’animal. L’arrête du nez est fine à sa base puis s’élargit naturellement jusqu’au cuir du nez qui surplombe des narines et une gueule nettement dessinées. Les yeux, originellement incrustés, se caractérisent aujourd’hui par deux cavités béantes qui laissent entrevoir l’intérieur de la statuette. Les épaules angulaires sont soulignées par deux arrêtes formant des demi-cercles. Le sternum bombé surplombe les pattes antérieures courtes et sans détail dont l’espace qui les sépare est très oxydé. Du sédiment naturel y est incrusté. Les cuisses sont clairement modelées dans le métal alors que les pieds arrière ne sont rendus que par deux petites saillies flanquant les pieds avant. La queue de l’animal émerge naturellement de la croupe, longe le corps du côté droit et finit sa course à côté du pied avant droit.

(En ce qui concerne les termes utilisés pour la description de l’anatomie des félins).

 

Cette figure de chatte représente la déesse Bastet sous sa forme zoomorphe, déesse protectrice du foyer et de la fertilité féminine. Bastet est également la forme apaisée de Sekhmet, déesse agressive, fille et œil de Rê, qui est le plus souvent représentée en lionne. Bastet est Maîtresse de Bubastis dans le delta du Nil, et son culte connait un essor considérable à partir de la Troisième Période intermédiaire, lors de l’installation de la capitale à Bubastis. C’est notamment sur ce site, mais aussi à Thèbes (Haute-Égypte), à Beni Hassan (Moyenne-Égypte) ou sur le site de Saqqârah (Basse-Égypte), que furent mis au jour des cimetières contenant des millions de chats momifiés. Les momies ou simulacres de momies étaient introduits dans des coffres de bois ou de bronze de forme rectangulaire ou zoomorphe, ou bien directement dans une statuette prenant l’aspect d’un chat assis. Des têtes de chat en bronze étaient aussi occasionnellement placées sur une momie enveloppée (cf. SCHORSCH Deborah, FRANTZ James H., in Appearance and Reality, BMMA 55/3, hiver 1997-1998, p. 18). Ces momifications étaient destinées à deux pratiques religieuses différentes. Les momies pouvaient être des commandes de particuliers dans le cadre de leurs dévotions à la déesse Bastet. Mais elles pouvaient également être utilisées au cours de l’accomplissement du culte journalier dédié à la déesse féline.

 

La statuette Co. 813 étant trop petite pour contenir une momie, il est plus probable qu'elle surmontait à l’origine un sarcophage de chat. En l'absence d'identification de son lieu de provenance, cette figurine peut également avoir été déposée dans un temple dédié à la déesse Bastet en tant qu'ex-voto.

 

De nombreux musées regroupent plusieurs dizaines de statuettes de chattes assises sur ses pattes postérieures. Seules quelques unes correspondent aux caractéristiques et aux dimensions de l’œuvre Co. 813.

Au British Museum : EA 11556 (12,7 cm). Cette oeuvre possède en revanche un uraeus sur le sommet du crâne. 

Au Museo Egizio di Torino : Cat. 0877 (11 cm).

Aux Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles : E.06936 (12,5 cm), E.07591 (12,5 cm), E.07643 (13,5 cm), E.07642 (14 cm) et E.06935 (14,5 cm).

Œuvres associées

Dans les collections du Musée Rodin, Co. 804Co. 2424Co. 2371Co. 769Co. 2337Co. 771 et Co. 212 sont également des statuettes de chatte assise sur ses pattes postérieures. La statuette fragmentaire Co. 203 consiste en une tête de chatte qui avait probablement la même posture que Co. 813 à l’origine.

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Meudon, pavillon de l'Alma, vitrine 6, 319. "Chat assis en bronze, les yeux jadis incrustés, sont réduits à deux cavités. Haut. 12 cent. et demi. Estimé trente francs."

Donation à l’État français en 1916. 

Commentaire historique

La statuette était exposée en 1913 dans une vitrine du pavillon de l’Alma à Meudon. Elle y était déjà présentée sur son socle ancien en marbre blanc, sur laquelle elle est fixée par un scellement en plâtre et un tenon métallique. Ce socle, courant à la fin du XIXe siècle, était peut-être déjà présent lors de l’acquisition de l’objet par Rodin, ou ajouté par lui pour le stabiliser et le mettre en valeur, parmi les autres antiques de sa collection.

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Reliquaire

Bastet sous sa forme de chatte

égypte > provenance inconnue

époque tardive ou époque ptolémaïque > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 avant J.-C.

[voir chronologie]

bronze (alliage cuivreux)

h. : 5,5 cm ; l. : 4,6 cm ; p. : 4,7 cm 

co. 812

Commentaire

Etat de conservation

L'oeuvre est en mauvais état de conservation. Le métal est très oxydé. Sur le côté droit, tout un fragment du cou manque. Les pointes des oreilles sont manquantes et un trou perce le côté gauche du museau. 

Description

La figurine représente une tête de chatte ; tout un fragment de la partie droite du cou manque. Les proportions naturelles ne semblent pas être respectées et le visage paraît trop étroit pour le large cou. Les grandes oreilles originellement percées aux lobes ont été dégrossies de moitié. L’orifice destiné à recevoir des anneaux a été comblé par la corrosion ou n’a jamais été complètement perforé. Le bord intérieur des oreilles se poursuit sur des arrêtes encadrant le front et se rejoignant entre les deux grands yeux. Ceux-ci, dont le contour est simplement incisé dans le métal, sont légèrement tombants et sont surmontés d’arcades sourcilières proéminentes. L’arrête du nez est fine entre les deux yeux, puis s’élargit en dépassant les patons gonflés. Les sillons qui dessinent l’ouverture de la gueule et les naseaux sont profonds. La corrosion masque les détails d’exécution, assez sommaire.

(En ce qui concerne les termes utilisés pour la description de l’anatomie des félins).

 

Cette figure de chatte représente la déesse Bastet sous sa forme zoomorphe, déesse protectrice du foyer et de la fertilité féminine. Bastet est également la forme apaisée de Sekhmet, déesse agressive, fille et œil de Rê, qui est le plus souvent représentée en lionne. Bastet est Maîtresse de Bubastis dans le delta du Nil, et son culte connait un essor considérable à partir de la Troisième Période Intermédiaire, lors de l’installation de la capitale à Bubastis. C’est notamment sur ce site, mais aussi à Thèbes (Haute-Égypte), à Beni Hassan (Moyenne-Égypte) ou sur le site de Saqqârah (Basse-Égypte), que furent mis au jour des cimetières contenant des millions de chats momifiés. Les momies ou simulacres de momies étaient introduits dans des coffres de bois ou de bronze de forme rectangulaire ou zoomorphe, ou bien directement dans une statuette prenant l’aspect d’un chat assis. Des têtes de chat en bronze étaient aussi occasionnellement placées sur une momie enveloppée (cf. SCHORSCH Deborah, FRANTZ James H., in Appearance and Reality, BMMA 55/3, hiver 1997-1998, p. 18). Ces momifications étaient destinées à deux pratiques religieuses différentes. Les momies pouvaient être des commandes de particuliers dans le cadre de leurs dévotions à la déesse Bastet. Mais elles pouvaient également être utilisées au cours de l’accomplissement du culte journalier dédié à la déesse féline.

 

Élément du mobilier funéraire, la tête Co. 812 surmontait probablement un coffre ou un sarcophage de chat. Ses dimensions très petites ne lui permettraient pas de contenir une momie de l’animal adulte qu’elle représente. Le cou rectiligne et dont l’extrémité s’achève en bourrelet, semble conçu pour s’emboîter sur une forme et être recouvert de tissus, maintenus en place par le bourrelet.

 

Au Museo Egizio di Torino et au Penn Museum de Philadelphie sont conservées trois têtes de chat correspondant aux caractéristiques de la statuette Co. 812, respectivement Cat. 0895 et 20-70-74229-70-744

Œuvres associées

Dans les collections du Musée Rodin, Co. 681, Co. 808, Co. 809, Co. 811, Co. 2414 et Co. 2423 sont également des têtes de chattes qui étaient utilisées de la même manière que Co. 812. En revanche, les dimensions diffèrent. Seules les œuvres Co. 808, Co. 809, Co. 811 présentent les mêmes dimensions que Co. 812.

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 130, "Tête de chat en bronze, le haut des oreilles est cassé et une partie du cou manque. Haut cinq cent. Estimée dix francs."

Donation à l’État français en 1916. 

Commentaire historique

Cette tête de chatte avec été choisie par Rodin et Léonce Bénédite pour être exposée dans une vitrine à l’hôtel Biron, en préfiguration du futur musée. Elle y fut recensée par Charles Boreux en 1913, à coté de la Tête de chatte 131, n° d’inventaire actuel Co. 203.

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Reliquaire ?

Bastet sous sa forme de chatte

égypte > provenance inconnue

époque tardive ou époque ptolémaïque > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 avant J.-C.

[voir chronologie]

bronze (alliage cuivreux)

h. : 5,2 cm ; l. : 3,9 cm ; P. : 4,1 cm ; 

co. 811

Commentaire

Etat de conservation

L'oeuvre est en mauvais état de conservation.

Le métal est très oxydé et corrodé. La pointe de l’oreille droite est cassée. La statuette est écaillée à plusieurs endroits.

Description

La statuette en bronze consiste en une petite tête de chatte, image de la déesse Bastet. Les oreilles aux pointes arrondies étaient originellement percées. L’orifice a été comblé par la corrosion. La profondeur très marquée à l’intérieur de l’oreille confère à la représentation un réalisme certain. Les pommettes tranchantes se prolongent pour dessiner l’os de la mâchoire. Ces arrêtes créent ainsi des joues creuses et un pinch marqué. Les yeux, très grands, sont assez profondément évidés dans le métal ; ils devaient probablement être incrustés comme c'est le cas par exemple pour l'oeuvre du musée du Louvre (E 3807). L’arrête du nez est de forme naturelle mais est trop longue, le profil est léonin. Le cuir du nez dépasse de façon irréaliste le menton et les patons sur lesquels les moustaches sont visibles. Le haut de la gorge est nettement marqué. Le cou, cylindrique, n’indique pas la courbure de la nuque.

(En ce qui concerne les termes utilisés pour la description de l’anatomie des félins).

 

Cette figure de chatte représente la déesse Bastet sous sa forme zoomorphe, déesse protectrice du foyer et de la fertilité féminine. Bastet est également la forme apaisée de Sekhmet, déesse agressive, fille et œil de Rê, qui est le plus souvent représentée en lionne. Bastet est Maîtresse de Bubastis dans le delta du Nil, et son culte connait un essor considérable à partir de la Troisième Période intermédiaire, lors de l’installation de la capitale à Bubastis. C’est notamment sur ce site, mais aussi à Thèbes (Haute-Égypte), à Beni Hassan (Moyenne-Égypte) ou sur le site de Saqqârah (Basse-Égypte), que furent mis au jour des cimetières contenant des millions de chats momifiés. Les momies ou simulacres de momies étaient introduits dans des coffres de bois ou de bronze de forme rectangulaire ou zoomorphe, ou bien directement dans une statuette prenant l’aspect d’un chat assis. Des têtes de chat en bronze étaient aussi occasionnellement placées sur une momie enveloppée (cf. SCHORSCH Deborah, FRANTZ James H., in Appearance and Reality, BMMA 55/3, hiver 1997-1998, p. 18). Ces momifications étaient destinées à deux pratiques religieuses différentes. Les momies pouvaient être des commandes de particuliers dans le cadre de leurs dévotions à la déesse Bastet. Mais elles pouvaient également être utilisées au cours de l’accomplissement du culte journalier dédié à la déesse féline.

 

La tête Co. 811 surmontait probablement un coffre ou un sarcophage de chat. D’une part, ses dimensions très petites ne lui permettraient pas de contenir une momie de l’animal qu’elle représente. D’autre part, le cou rectiligne et dont l’extrémité s’achève en bourrelet semble conçu pour s’emboîter sur une forme et être recouvert de tissus, maintenus en place par le bourrelet.

 

Au Museo Egizio di Torino et au Penn Museum de Philadelphie sont conservées trois têtes de chat correspondant aux caractéristiques de la statuette Co. 811, respectivement Cat. 0895 et 29-70-744 et 29-70-732

Œuvres associées

Dans les collections du Musée Rodin, Co. 681, Co. 808, Co. 809, Co. 812, Co. 2414 et Co. 2423 sont également des têtes de chattes qui étaient utilisées de la même manière que Co. 811. En revanche, les dimensions diffèrent. Seules les œuvres Co. 808, Co. 809, Co. 812 présentent les mêmes dimensions que Co. 811.

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 157, "Tête de chat en bronze. Haut. 53 millimètres. Vingt francs."

Donation à l’État français en 1916. 

Commentaire historique

La tête fut exposée à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux la décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.

La tête de chatte a été choisie par Jean-Christophe Bailly pour faire partie de sa sélection d’œuvres de Rodin et de sa collection, dans l’exposition Un tout petit rapt, dont il fut le commissaire et qui s’est tenue au musée Rodin du 15 novembre au 31 décembre 2011. L’exposition n’a pas fait l’objet d’un catalogue d’exposition. 

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Bastet - Tête

Ex-voto ou figure de reliquaire

égypte > provenance inconnue

époque tardive ou époque ptolémaïque > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 avant J.-C.

[voir chronologie]

bronze (alliage cuivreux)

H. : 4 cm ; L. : 3,6 cm ; P. : 3,6 cm 

co. 809

Commentaire

Etat de conservation

L'oeuvre est en très mauvais état de conservation.

Le métal est très oxydé. Sur la partie gauche du cou, un très large fragment manque. L’oreille gauche a presque entièrement disparu et il manque la pointe de l’oreille droite. L’extrémité du museau est noircie et l’impact d’un choc est visible en surface.

À l’intérieur du bronze se trouve un papier entourant la partie supérieure de l’oreille gauche, à restaurer. Sur ces petites têtes de chattes, la fonte des oreilles était réalisée en métal plein. Les cassures des oreilles de la figurine Co. 809 donnent la possibilité d’en examiner l’intérieur.

Description

La statuette en bronze est une tête de chatte, dont le cou est terminé par un léger bourrelet. Les oreilles sont grandes et striées d’un V renversé suivant les contours intérieurs. De petites lignes horizontales viennent décorer les bords extérieurs rendant les poils de l’animal. La courte arrête du nez est dans le prolongement du front, le stop n’est donc pas marqué. La ligne qui dessine la gueule est tombante du côté gauche. L'œil droit et l’œil gauche sont assez globuleux. Une pierre translucide de teinte orangée est toujours incrustée dans l’œil droit. Les yeux sont surmontés d’arcades sourcilières qui devaient être à l’origine assez proéminentes. Les pommettes sont modelées grâce à deux épaisses arrêtes soulignant le bord inférieur de l’œil ainsi que le pinch.

(En ce qui concerne les termes utilisés pour la description de l’anatomie des félins).

 

Cette figure de chatte représente la déesse Bastet sous sa forme zoomorphe, déesse protectrice du foyer et de la fertilité féminine. Bastet est également la forme apaisée de Sekhmet, déesse agressive, fille et œil de Rê, qui est le plus souvent représentée en lionne. Bastet est Maîtresse de Bubastis dans le delta du Nil, et son culte connait un essor considérable à partir de la Troisième Période intermédiaire, lors de l’installation de la capitale à Bubastis. C’est notamment sur ce site, mais aussi à Thèbes (Haute-Égypte), à Beni Hassan (Moyenne-Égypte) ou sur le site de Saqqâra (Basse-Égypte), que furent mis au jour des cimetières contenant des millions de chats momifiés. Les momies ou simulacres de momies étaient introduits dans des coffres de bois ou de bronze de forme rectangulaire ou zoomorphe, ou bien directement dans une statuette prenant l’aspect d’un chat assis. Des têtes de chat en bronze étaient aussi occasionnellement placées sur une momie enveloppée (cf. SCHORSCH Deborah, FRANTZ James H., in Appearance and Reality, BMMA 55/3, hiver 1997-1998, p. 18). Ces momifications étaient destinées à deux pratiques religieuses différentes. Les momies pouvaient être des commandes de particuliers dans le cadre de leurs dévotions à la déesse Bastet. Mais elles pouvaient également être utilisées au cours de l’accomplissement du culte journalier dédié à la déesse féline.

 

La tête Co. 809 surmontait probablement un coffre ou un sarcophage de chat. Ses dimensions sont un peu trop petites pour contenir la momie de l’animal adulte qu’elle représente. Le cou rectiligne et dont l’extrémité s’achève en bourrelet, semble conçu pour s’emboîter sur une forme et être recouvert de tissus, maintenus en place par le bourrelet.

 

Au Museo Egizio di Torino (Cat. 0895) et au Penn Museum de Philadelphie (29-70-744 et 29-70-732) sont conservées trois têtes de chat correspondant aux caractéristiques de la statuette Co. 809. 

Œuvres associées

Dans les collections du Musée Rodin, Co. 681, Co. 808, Co. 811, Co. 812, Co. 2414 et Co. 2423 sont également des têtes de chattes qui étaient utilisées de la même manière que Co.809. En revanche, les dimensions diffèrent. Seules les œuvres Co. 808, Co. 811, Co. 812 présentent les mêmes dimensions que Co. 809.

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 158, "Tête de chat plus petite (l’oreille gauche est cassée). Haut. 4 cent. Quinze francs."

Donation à l’État français en 1916. 

Commentaire historique

La tête fut exposée à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.

La tête de chatte a été choisie par Jean-Christophe Bailly pour faire partie de sa sélection d’œuvres de Rodin et de sa collection, dans l’exposition Un tout petit rapt, dont il fut le commissaire et qui s’est tenue au musée Rodin du 15 novembre au 31 décembre 2011. L’exposition n’a pas fait l’objet d’un catalogue d’exposition. 

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Bastet - Tête

Ex-voto ou figure de reliquaire

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

ÉPOQUE TARDIVE OU ÉPOQUE PTOLÉMAÏQUE > XXVIe - XXXIe dynastie > 656-30 avant J.-C.

[voir chronologie]

bronze (alliage cuivreux)

h. : 5,3 cm ; L. : 4,2 cm ; P. : 4,5 cm 

co. 808

Commentaire

Etat de conservation

L'oeuvre est en très mauvais état de conservation.

Le métal est très oxydé (couleur vert clair). La statuette est incomplète et recollée en plusieurs fragments. Il ne reste que la tête, dont la partie avant droit du cou est encore conservée. Plusieurs fissures sur le front et sous la gueule sont visibles. 

Description

La statuette en bronze consiste en une tête de chatte brisée au niveau du cou. Les oreilles, aux pointes arrondies, sont très allongées proportionnellement à la face de l’animal. Elles sont de moitié dégrossies sur les côtés extérieurs pour donner de la profondeur. Leur bord intérieur se prolonge pour former des arrêtes qui encadrent ainsi le front bombé de l’animal. Comme pour toutes les autres têtes de chattes de la collection dont l’intérieur est observable, les oreilles sont réalisées volontairement en métal plein, procédé assurant ainsi leur solidité. Les pommettes sont sculptées sans exagération et le museau est de forme et de longueur naturelles. Ce dernier est flanqué de deux sillons verticaux créant ainsi le pinch. De fines entailles dessinent la moustache au-dessus de laquelle on note de profonds naseaux. Les yeux, dont les pupilles sont exagérées, sont très ouverts. Le droit est tombant alors que le gauche est horizontal. Seule la moitié avant droite du cou est conservée. La finesse et l’allongement des traits reflète une certaine qualité dans la réalisation de cette statuette. 

(En ce qui concerne les termes utilisés pour la description de l’anatomie des félins).

 

Cette figure de chatte représente la déesse Bastet sous sa forme zoomorphe, déesse protectrice du foyer et de la fertilité féminine. Bastet est également la forme apaisée de Sekhmet, déesse agressive, fille et œil de Rê, qui est le plus souvent représentée en lionne. Bastet est Maîtresse de Bubastis dans le delta du Nil. Son culte connait un essor considérable à partir de la Troisième Période intermédiaire, lors de l’installation de la capitale à Bubastis. C’est notamment sur ce site, mais aussi à Thèbes (Haute-Égypte), à Beni Hassan (Moyenne-Égypte) ou sur le site de Saqqâra (Basse-Égypte), que furent mis au jour des cimetières contenant des millions de chats momifiés. Les momies ou simulacres de momies étaient introduits dans des coffres de bois ou de bronze de forme rectangulaire ou zoomorphe, ou bien directement dans une statuette prenant l’aspect d’un chat assis. Des têtes de chat en bronze étaient aussi occasionnellement placées sur une momie enveloppée (cf. SCHORSCH Deborah, FRANTZ James H., in Appearance and Reality, BMMA 55/3, hiver 1997-1998, p. 18). Ces momifications étaient destinées à deux pratiques religieuses différentes. Les momies pouvaient être des commandes de particuliers dans le cadre de leurs dévotions à la déesse Bastet. Mais elles pouvaient également être utilisées au cours de l’accomplissement du culte journalier dédié à la déesse féline.

 

La tête Co. 808 appartient vraisemblablement à une statuette qui surmontait un coffre ou un sarcophage de chat. Ses dimensions, très petites, ne lui permettraient pas de contenir une momie de l’animal qu’elle représente. D’autre part, la courbure de la nuque indique que cette tête correspond à un fragment détaché d'une statuette et non d'une oeuvre seule. En l'absence d'identification de son lieu de provenance, la figurine peut également avoir été déposée dans un temple dédié à la déesse Bastet en tant qu'ex-voto.

 

Au Museo Egizio di Torino et au Penn Museum de Philadelphie sont conservées deux têtes de chat correspondant aux caractéristiques de la statuette Co. 808, respectivement Cat. 0895 et 29-70-744

Œuvres associées

Dans les collections du Musée Rodin, Co. 681, Co. 809, Co. 811, Co. 812, Co. 2414 et Co. 2423 sont également des têtes de chattes qui étaient utilisées de la même manière que Co. 808. En revanche, les dimensions diffèrent. Seules les œuvres Co. 809, Co. 811 et Co. 812 présentent les mêmes dimensions que Co. 808.

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 151, "Tête de chat en bronze. Haut. 5 cent. ½. Estimée dix francs."

Donation à l’État français en 1916. 

Commentaire historique

La tête fut exposée à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.

 

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Ex-voto ou figure de reliquaire

Bastet sous sa forme de chatte

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

ÉPOQUE TARDIVE ou ÉPOQUE PTOLÉMAÏQUE > XXVIe -XXXIe dynastie > 656 - 30 avant J.-C.

[voir chronologie]

BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 13 cm ; L. : 3,4 cm ; P. : 4 cm 

Co. 804

Commentaire

Etat de conservation

Le métal est très oxydé. La partie postérieure de l’animal est manquante. L’oreille droite a été brisée puis recollée. Un trou perfore l’objet au bas de la partie gauche de la nuque.

Description

La statuette en bronze figure une chatte assise sur ses pattes arrière, aujourd'hui manquantes. L’animal porte un long collier de type égide autour du cou. Le cordon qui supporte le pectoral est épais et sans décor. Les détails du motif de l’égide sont aujourd’hui très effacés. Assez fréquemment, il s’agissait d’une tête de lionne munie d’un disque solaire et d’un uraeus, évocation de la filiation de Bastet avec le dieu solaire Rê (voir, par exemple, la notice rédigée en ligne par Catherine Bridonneau sur la figurine musée du Louvre N 3857). Les deux anneaux métalliques rudimentaires qui ornent ses oreilles percées sont encore en place. Il s’agit de deux boucles simples, réalisées dans un alliage non oxydé. L’extrémité de ces anneaux n’est pas soudée.

La face présente des lignes naturelles. Les oreilles, de moitié dégrossies, sont légèrement trop grandes pour la figure. Les pommettes marquées se poursuivent sur un museau finement sculpté de forme et de longueur réalistes. La gueule et les narines sont placées symétriquement au reste de la face. Les épaules et les omoplates sont dessinées sous le collier qui en masque une partie. Les pattes avant sont fines et de longueur naturelle alors que les doigts sont trop longs et aplatis. Les carpes et les coussinets carpiens sont rendus par un léger gonflement. La pointe de la queue, qui devait longer le corps de l’animal du côté droit, est visible à l’avant des pattes. Sous les pieds antérieurs, un petit ressaut de métal indique que la statuette devait être insérée dans un socle antique.

(En ce qui concerne les termes utilisés pour la description de l’anatomie des félins).

 

Cette figure de chatte représente la déesse Bastet sous sa forme zoomorphe, déesse protectrice du foyer et de la fertilité féminine. Bastet est également la forme apaisée de Sekhmet, déesse agressive, fille et œil de Rê, qui est le plus souvent représentée en lionne. Bastet est Maîtresse de Bubastis dans le delta du Nil, et son culte connait un essor considérable à partir de la Troisième Période intermédiaire, lors de l’installation de la capitale à Bubastis. C’est notamment sur ce site, mais aussi à Thèbes (Haute-Égypte), à Beni Hassan (Moyenne-Égypte) ou sur le site de Saqqârah (Basse-Égypte), que furent mis au jour des cimetières contenant des millions de chats momifiés. Les momies ou simulacres de momies étaient introduits dans des coffres de bois ou de bronze de forme rectangulaire ou zoomorphe, ou bien directement dans une statuette prenant l’aspect d’un chat assis. Des têtes de chat en bronze étaient aussi occasionnellement placées sur une momie enveloppée (cf. SCHORSCH Deborah, FRANTZ James H., in Appearance and Reality, BMMA 55/3, hiver 1997-1998, p. 18). Ces momifications étaient destinées à deux pratiques religieuses différentes. Les momies pouvaient être des commandes de particuliers dans le cadre de leurs dévotions à la déesse Bastet. Mais elles pouvaient également être utilisées au cours de l’accomplissement du culte journalier dédié à la déesse féline.

D’après les dimensions de Co. 804, cette statuette était plus certainement placée au-dessus d’un coffre en bois ou d’un sarcophage en bronze dans lequel était entreposée une momie de chat. En l'absence d'identification de son lieu de provenance, cette figurine peut également avoir été déposée dans un temple dédié à la déesse Bastet en tant qu'ex-voto.

 

De très nombreuses statuettes de ce type ont été mises au jour. Le musée du Louvre, le British Museum, le Penn Museum, le MMA, le Musée égyptien du Caire et de Turin regroupent en effet à eux-seuls près de soixante œuvres. En revanche, les dimensions diffèrent d’une statuette à une autre. Seuls quelques exemples présentent les mêmes dimensions que la statuette Co. 804.

Au British Museum, l'oeuvre EA 38245 figure un chat assis sur ses pattes postérieures et portant un collier comme Co. 804. Il s'agit ici d'une enseigne. Les statuettes EA 61547 et EA 11582 sont également des représentations de chattes assises portant un collier. 

Au Museo Egizio di Torino, la statuette Cat. 0886 présente le même type de collier que Co. 804. Le musée date cette oeuvre de l'époque Tardive. 

Œuvres associées

Dans les collections du Musée Rodin, Co. 813, Co. 2424, Co. 2371, Co. 769, Co. 2337, Co. 771 et Co. 212 sont également des statuettes de chatte assise sur ses pattes postérieures. La statuette fragmentaire Co. 203 consiste en une tête de chatte qui avait probablement la même posture que Co. 804 à l’origine.

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 200, "Partie antérieure d’un chat en bronze. Une égide est figurée autour du cou, anneaux aux oreilles. Haut. 13 cent. ½. Estimée quarante francs."

Donation à l’État français en 1916. 

Commentaire historique

La statuette fut exposée à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux la décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.

 

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