Égypte > provenance inconnue
Ve -VIe siècle ap. J.-C. ?
H. 6,5 cm ; l. 3,2 cm ; ép. max 0,5 cm
Os long de bœuf
Co. 2250
Égypte > provenance inconnue
Ve -VIe siècle ap. J.-C. ?
H. 6,5 cm ; l. 3,2 cm ; ép. max 0,5 cm
Os long de bœuf
Co. 2250
La pièce est brisée en partie inférieure et dans l’angle supérieur dextre. Ces cassures expliquent les mutilations du personnage au niveau de la main gauche, du bas du drapé et des pieds. La verticale du bord senestre est interrompue par quelques petits éclats. Des sédiments subsistent dans les creux des plis du vêtement sur la face externe, mais aussi au dos de la pièce, surtout à l’emplacement de la cavité médullaire. Un éclat de surface endommage le chiton en partie inférieure.
Cet élément de placage particulièrement étroit, d’après l’inclinaison de son bord sommital, affectait sans doute une forme irrégulière. Occupant toute la hauteur de la pièce, la ménade évolue vers la droite, tout en semblant pivoter dans la direction opposée. Elle tourne, en effet, violemment la tête vers l’arrière. Le tympanon qu’elle devait tenir dans ses mains, à l’image de la ménade de l’exemplaire Co. 2170 du musée Rodin, a en grande partie disparu. Seul le tracé courbe de l’instrument se devine encore le long de la joue de la jeune femme. La pose contorsionnée de la figure répond au schéma le plus couramment adopté à l’époque romaine pour traduire les mouvements désordonnés des ménades. Dérivant d’un modèle hellénistique, le prototype de notre tympanistria s’observe sur des sarcophages romains du IIe-IIIe siècles consacrés au défilé du cortège dionysiaque (TURCAN 1966, sarcophage autrefois conservé au Latran : p. 175-176, pl. 18b ; voir à ce propos aussi LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 148, 171).
Contrairement à la silhouette du relief Co. 2170, la ménade offre une pose assez statique, qui rappelle davantage le relief 22194 du musée Benaki (LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 283, n° 229, pl. 62) et les figures en miroir des exemplaires du musée Rodin Co. 2181, 2175 et 2244. Ceci s’explique assurément par le cadre étroit de la pièce. Le visage, à la chevelure tirée en arrière se caractérise par une joue hypertrophiée et un profil déformé. Tandis que le haut du crâne se confond avec le bord supérieur, les détails anatomiques sont indiqués par quelques discrètes incisions. La simplification des volumes, le chiton aux larges plis raides, et le rendu maladroit des traits du visage situent cette pièce dans la lignée de la série d’appliques qu’A. Loverdou-Tsigarida a classées dans le groupe B des joueuses de tambourin (LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 171). Les contours abrupts du visage, associés à une géométrisation du corps et des plis du drapé attestent un travail hâtif ou une date tardive de réalisation. En s’appuyant sur les datations proposées par A. Loverdou-Tsigarida pour des appliques stylistiquement proches de la nôtre, nous pouvons attribuer cette pièce au Ve-VIe siècle.
Comparaisons
-Athènes, musée Benaki, 22194.
-Paris, musée Rodin, Co. 2170 (attitude analogue), 2181, 2175, 2244 (contreparties symétriques).
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.
Égypte > provenance inconnue
Ve -VIe siècle ap. J.-C. ?
H. 7,6 cm ; l. 3,4 cm ; ép. max 0,6 cm
Os, métacarpe de bœuf, face postérieure
Co. 2244
La face externe, tout comme le revers, révèle un fendillement de la matière osseuse. De nombreuses fentes courent verticalement, de la partie supérieure de la pièce, jusqu’au bas du vêtement de la figure. Un éclat dans l’angle supérieur dextre, résultant peut-être du façonnage assez brusque de la pièce, vient interrompre l’horizontalité du bord supérieur. Le chant inférieur est aussi marqué par de légères pertes de matière, notamment aux angles. Alors que la face principale propose une tonalité beige clair, le dos, notamment en son centre, montre une coloration ambrée plus soutenue.
Les dix-sept appliques de petites dimensions de la collection d’A. Rodin réservées aux figures de ménades les montrent invariablement sous le type iconographique des tympanistriae. Occupant toute la hauteur de la pièce, notre figure affiche une certaine retenue, en comparaison d’autres figures au mouvement plus marqué. Le corps et la tête tournés vers la droite, elle frappe un grand tambourin qu’elle soulève du bras gauche. Ce geste, qui implique une torsion du buste de la jeune femme, se retrouve à l’identique sur deux autres pièces de même format du musée Rodin : Co. 2181 et Co. 2175. Ces plaquettes ont pour particularité d’être également sculptée d’une figure allant vers la droite, à la danse assagie.
Moins prononcé que sur l’exemplaire Co. 2181, le relief présente une forte stylisation des traits, ainsi que du drapé. Le vissage massif, couronné d’une chevelure sans doute relevée en chignon, présente encore les traces éloquentes du ciseau de l’artisan, le long de la joue. Le chiton ceinturé à la taille, strié de plis verticaux, dissimule un corps déhanché.
Fréquemment identifiable sur les sarcophages romaines dès l'époque antonine, le modèle de cette figure plonge ses racines dans l’art hellénistique. Si l’on s’en tient strictement au domaine de la sculpture sur os et ivoire, une comparaison peut être établie avec une pièce conservée au début du XXe siècle au musée égyptien du Caire (STRZYGOWSKI 1904, p. 188, n° 7103, pl. 15 ; LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 283, n° 224). Celle-ci propose une figure à la pose analogue, alors que les deux autres spécimens du musée Benaki à Athènes (18820-18821 : LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 148, 171, p. 283, n° 225-226, pl. 60-61), sont sculptés d’une ménade se dirigeant vers la gauche. Le musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg conserve une pièce convexe à la silhouette très proche, vêtue d’un chiton scandé de plis profondément creusés (KAKOVKIN 1999, p. 8, pl. II, fig. 2). Sur la base de ces exemples aux silhouettes voisines de la nôtre, nous pouvons nous orienter vers une attribution de la pièce au Ve-VIe siècle. Le relief en méplat et la simplification des formes traduisent une économie de moyens caractéristique des certains éléments façonnés à cette période.
Comparaisons
-Athènes, musée Benaki, 18820, 18821 (type iconographique similaire mais position des jambes inversée), 22202 (position et drapé analogues).
-Le Caire, anciennement au musée égyptien, n° 7103 (STRZYGOWSKI 1904).
-Paris, musée Rodin, Co. 2175, Co. 2181.
-Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage, 10334.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.
Égypte > provenance inconnue
IVe -Ve siècle ap. J.-C. ?
H. 6,2 cm ; l. 4,3 cm ; ép. max 0,4 cm
Os, scapula de bœuf
Co. 2199
L’applique est endommagée surtout en partie inférieure, ces deux angles étant brisés. De plus, une fissure la fragilise sur son côté dextre, le long du fût de la colonne, tandis qu’une fente traversante court en diagonale, dans le champ, à la droite du visage du personnage. L’amorce d’une fissure s’observe aussi en partie inférieure de la colonne qui jouxte le bord senestre. On repère également de petites griffures parallèles au-dessus du visage, sur le rebord du vêtement et sur la cuisse gauche de la ménade. Quelques discrets sédiments subsistent sur la face principale. Alors que des mouchetures ocre brun ponctuent le relief, de petites traces ocre rouge ont été mises en évidence dans les creux qui entourent la tête de la jeune femme et la bordure qui la surmonte. Au revers, des taches brunes marquent le centre de la pièce.
De forme rectangulaire, la plaquette accueille une silhouette féminine beaucoup plus menue et longiligne que les autres pièces du musée Rodin. Celle-ci est encadrée par deux colonnes torses surmontées de chapiteaux. En dépit d’une usure qui en fait disparaître les détails, on note que l’artisan semble avoir indiqué par de fines incisions l’abaque et l’astragale de ces supports architectoniques. Ces éléments ne soutiennent pas ici une arcade, tel qu’on peut l’observer sur certaines tentures et tuniques égyptiennes de la fin de l’Antiquité, mais délimitent le cadre imparti à la figure. En partie supérieure, une simple bordure court le long du bord sommital. La présence de colonnes se remarque sur d’autres petites appliques du musée Rodin dévolues à la représentation de ménades : Co. 2059, 2080, 2118. Contrairement aux pièces Co. 2059 et Co. 2080 qui ne livrent qu’une colonne au fût lisse peu soigné, l’exemplaire Co. 2118 montre une colonne barrée de stries évoquant les torsades du fût. La scansion du cortège dionysiaque par des colonnes et l’inscription des personnages du thiase dionysiaque sous un portique est un schéma récurrent, à la fois sur certains sarcophages romains (WILLERS, NIEKAMP 2015, p. 41 n. 115, p. 42-43, fig. 29-30), mais aussi sur les coffrets à revêtement métallique de la fin de l’Antiquité. Par leur format et leur fonction, les plaques de métal qui ornent ces pièces de petit mobilier s’apparentent étroitement aux éléments de placage en os. Aux côtés des nombreux exemplaires découverts dans les provinces danubiennes proposant cette structuration du décor (BUSCHHAUSEN 1971, p. 140-144, n° 69, pl. 86-89), existent deux spécimens égyptiens provenant d’Achmîm (BUSCHHAUSEN 1971, p. 6974, n°31-32, pl. 34-35).
Progressant vers la droite, la dévote de Dionysos supporte de sa main gauche un petit tambourin, derrière sa tête. À la différence de ses compagnes des appliques Co. 2080, Co. 2118, Co. 2160, et Co. 2172 du musée Rodin, qui s’orientent du même côté et tiennent un tympanon à hauteur de leur visage, elle ne semble pas pivoter de façon à regarder vers la gauche. En outre, la position des bras est ici inversée. Il en ressort un aspect plus statique, accentué par les deux jambes rapprochées que dévoile la fine étoffe du vêtement. La ménade, à l’instar de toutes les autres figures féminines sculptées sur les petites appliques de la collection du musée Rodin, porte un chiton ceinturé à la taille. Il dégage ici son sein et son épaule gauche.
Sur le plan iconographique, cette pièce entretient des affinités avec une série d’appliques du musée Benaki (LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 276-278, n° 178-192, 194-202, pl. 51-56). A. Loverdou-Tsigarida les a regroupées dans le groupe A des ménades tympanistriae, en les présentant comme la version féminine des satyres askophoroi (LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 170-171). Pourtant, cet exemplaire ne possède pas véritablement d’équivalence au sein du corpus des petites plaquettes rectangulaires consacrées aux bacchantes. La figure se démarque à la fois par sa taille réduite, sa posture, ses proportions plus justes, ainsi que sa chevelure qui paraît retomber dans le cou. Bien que l’abrasion importante du relief constitue un obstacle à une réelle appréhension du modelé, on perçoit tout de même que les volumes simplifiés s’accompagnent de certaines maladresses sur le plan anatomique (retombée du bras droit, buste vu de trois-quarts). Compte-tenu des datations proposées par A. Loverdou-Tsigarida pour cette série d’appliques, et le caractère classicisant de la figure, nous pouvons, de façon un peu arbitraire, envisager une réalisation de ce relief au cours du IVe-Ve siècle.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.
Égypte > provenance inconnue
Ve -VIe siècle ap. J.-C. ?
H. 7,3 cm ; l. 4,1 cm ; ép. max. 0,4 cm
Os, scapula de bœuf
Co. 2181
Sur le côté dextre, l’angle supérieur est brisé, tandis qu’un second petit éclat vient mordre sur le bord, en partie inférieure. Une fissure court en diagonale sur la partie senestre, débutant du chant sommital pour atteindre la taille de la figure, barrant sa main droite et le tambourin. L’applique offre une teinte beige jaunâtre avec des zones plus ambrées, situées notamment dans la partie senestre de la face principale. Dans les parties en creux, ou à la surface rugueuse, subsistent des salissures. Quant au trou visible sur le bord senestre, il correspond à la présence d’un trabécule du tissu osseux spongieux. La partie médiane du bord inférieur révèle une perte de matière que l’on peut imputer à la trop grande fragilité de l’os. Le dos de la pièce conserve, en effet, en cet endroit, le témoignage de l’ancienne vascularisation de l’os. On notera également, que les dépressions créées autrefois par la présence de trabécules, proposent une coloration plus foncée.
La découpe trapézoïdale de l’applique, légèrement évasée vers le haut, se retrouve sur l’applique Co. 2244 du musée Rodin, mais de façon moins affirmée. Avec cette dernière et la pièce Co. 2175, elle forme une série d’éléments de placage aux petites dimensions accueillant une figure de ménade dansant vers la droite. Celle-ci, dans un mouvement tournoyant, frappe de sa main droite un grand tympanon qu’elle élève au niveau de sa tête. Vêtue d’un chiton dont la transparence du tissu révèle son anatomie, la dévote de Dionysos accorde sa danse au son du tambourin. L’instrument est ici brandi plus haut que sur les deux appliques mentionnées en guise de comparaisons.
Dotée d’un corps aux formes pleines et aux proportions courtes, la figure occupe toute la hauteur de l’exemplaire. Les détails anatomiques de son visage, mis en valeur par une chevelure relevée en chignon, témoignent de la vivacité des gestes de l’artisan. Le profil maladroit, ainsi que l’œil incisé en amande, sont les signes tout autant d’une forte stylisation que d’une hâte dans l’exécution de la plaquette. Le drapé du chiton traité en larges plis souples dévoile le corps, comme l’indique la perforation du nombril, et accompagne le mouvement de la jambe gauche projetée vers l’avant. Dérivant d’un type hellénistique, le modèle de cette ménade se retrouve à de nombreuses reprises au sein des thiases diosysiaques animant les sarcophages romains des IIe-IIIe siècles. On citera, à titre d’exemple, la tympanistria sculptée sur l’une des extrémités arrondies du sarcophage en forme de lènos du musée Pouchkine (TURCAN 1966, p. 233, pl. 31a-b).
La bacchante tenant de ses deux mains un tambourin se rapproche des silhouettes des appliques en os qu’A. Loverdou-Tsigarida a classées dans son groupe B. Cette dernière fait d’ailleurs correspondre ces silhouettes au type du satyre askophoros, supportant l’outre de ses deux bras (LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 171). Notre figure rappelle par sa pose une applique du musée égyptien du Caire (STRZYGOWSKI 1904, p. 188, n° 7103, pl. 15 ; LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 283, n° 224), ainsi que deux autres spécimens appartenant au musée Benaki à Athènes (18820-18821 : LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 148, 171, p. 283, n° 225-226, pl. 60-61), bien que le bas de son corps demeure orienté vers la droite. La profonde incision des contours palliant le manque de relief, associée à une forte stylisation du corps, inclinent à penser que cette pièce a pu être produite au Ve-VIe siècle, date retenue par A. Loverdou-Tsigarida pour les analogies décrites ci-dessus.
Comparaisons
-Athènes, musée Benaki, 18820, 18821 (type iconographique similaire mais position des jambes inversée), 22202 (position et drapé analogues).
-Le Caire, anciennement au musée égyptien, n° 7103.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.
Égypte > provenance inconnue
Ve -VIe siècle ap. J.-C. ?
H. 6,8 cm ; l. 3,2 cm ; ép. max. 0,4 cm
Os, scapula de bœuf
Co. 2175
De couleur beige grisâtre, l’applique présente une surface à l’aspect rugueux. Préservée presque dans son entier, elle présente surtout des éclats aux angles inférieurs. Des pertes de matière sont à signaler aussi le long des bords latéraux. Outre le fait que la surface de la face principale soit recouverte d’une couche de salissure gênant l’appréhension des volumes, et qu’elle conserve des sédiments dans les lignes entaillées dans la matière osseuse, un voile blanchâtre paraît atténuer l’effet de relief. Au dos de l’exemplaire subsistent aussi des sédiments, notamment dans les trabécules. Cependant, la couche superficielle révèle un aspect crayeux, complètement altéré. Ce délitement de la couche supérieure permet de mieux distinguer la vascularisation de l’os.
Alors qu’elle danse vers la droite, la ménade amorce un mouvement de torsion vers la gauche. Si elle continue de porter son regard à droite, son buste dévié lui confère une attitude tournoyante. Cette orientation contradictoire de la tête et des bras apparaît comme une constante dans l’iconographie des tympanistriae. La jeune femme, à la position contournée, tient de ses deux mains un tambourin de grande taille, à hauteur de son visage. Ce type iconographique, identifiable sur un certain nombre de sarcophages en marbre sortis des ateliers romains aux IIe-IIIe siècles, est repérable sur deux autres appliques du musée Rodin : Co. 2181 et Co. 2244. Le visage rejeté au niveau de l’épaule droite est bordé par une chevelure attachée et relevée. Le bras, à la solidité affirmée, qui vient frapper le tambourin, masque la poitrine, tandis que le vêtement aux plis fortement creusés, souligne le mouvement de la jambe gauche projetée en avant.
L’ensemble de ces pièces mérite d’être mis en rapport avec trois autres éléments de placage en os analogues. Le premier, anciennement conservé au musée égyptien du Caire (STRZYGOWSKI 1904, p. 188, n° 7103, pl. 15 ; LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 283, n° 224), offre une ménade à la silhouette assez proche. Les deux autres spécimens présents dans les collections du musée Benaki à Athènes (18820-18821 : LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 148, 171, 283, n° 225-226, pl. 60-61), présentent une figure qui constitue une variante de la nôtre, puisque ces jambes sont complètement tournées vers la gauche. Dans le classement typologique auquel s’est livrée A. Loverdou-Tsigarida, cette catégorie iconographique est incluse dans le groupe B, et mise en parallèle avec le type du satyre askophoros retenant une outre de vin de ses deux mains (LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 171).
Malgré une forte dégradation de son état de conservation, cette applique s’inscrit à la suite de des petites pièces en os de format allongé, au relief très plat, qui constituent une famille à part. Le délitement de la surface ne fait ici qu’accentuer l’aspect graphique de la sculpture. Le traitement linéaire des formes, couplé à une simplification de l’anatomie, sont des caractéristiques retenues par A. Loverdou-Tsigarida pour dater la pièce du Caire et celles du musée Benaki, citées ci-dessus, du Ve-VIe siècle. Aussi peut-on proposer une date de fabrication proche pour notre exemplaire.
Comparaisons
-Athènes, musée Benaki, 18820, 18821 (type iconographique similaire mais position des jambes inversée), 22202 (position et drapé analogues).
-Le Caire, anciennement au musée égyptien, n° 7103.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.
Égypte > provenance inconnue
IVe -Ve siècle ap. J.-C. ?
H. 4,9 cm ; l. 4,7 cm ; ép. max 0,7 cm
Os, scapula de bœuf
Co. 2174
La partie inférieure senestre de l’applique est brisée, ce qui a entrainé la perte des jambes du personnage de droite. En outre, un éclat endommage l’angle supérieur dextre. La pièce a sans doute été fragilisée par une large perforation circulaire ménagée au deux-tiers de sa hauteur, à la jonction des deux figures. Des traces de rouille subsistent autour de cette perforation, indiquant que l’applique a dû être fixée sur l’âme de bois du meuble qu’elle décorait à une période donnée, à l’aide d’une fiche en métal. Au dos, les trabécules conservent quelques sédiments. La teinte de l’os tire sur le gris et prend des accents jaunâtres au revers, notamment sur la partie dextre.
Cette applique de petite taille au dessin trapézoïdal met en scène un satyre poursuivant vers la droite une ménade (GARNIER 2022, p. 77, fig. 4). Il accompagne sa course de son bras levé, tandis que son buste penché vers l’avant, frôle l’étoffe du chiton de sa compagne, soulevée par le mouvement. Le corps de la bacchante, dont la fluidité du drapé révèle l’anatomie, est étonnamment interrompu au niveau du buste et du coude du bras gauche. Le reste de la silhouette devait être sculpté sur une autre plaquette. La rareté de ce type de découpe sur les éléments de placage de petites dimensions, généralement dévolus à un seul personnage, mérite d’être soulignée.
L’artisan semble avoir réservé les deux figures dans la matrice osseuse, tout comme la bordure qui vise à les mettre en valeur et à en accentuer les volumes. L’insistance sur la main levée du satyre, qui déborde sur le cadre, révèle un jeu sur la profondeur. Malgré un style vif, cette scène au rythme enlevé présente un certain nombre de maladresses : la pose peu naturelle du satyre, l’hypertrophie du pouce de sa main droite, l’horizontalité de la jambe gauche de la ménade qui se confond avec les plis du drapé. La rapidité d’exécution se lit tout à la fois dans les corps aux contours hésitants, les visages à l’anatomie simplifiée et l’arrière-plan non poli. Le chiton de la ménade, emporté par l’élan de celle-ci, rappelle par l’agencement de ses plis aux souples retombées, celui de la figure centrale d’un relief conservé au British Museum (1327,0318.4). Une seconde pièce, peut être rapprochée de notre applique, en raison de son iconographie fondée sur le rapprochement d’un satyre et d’une ménade sur un même élément de mobilier (Musée gréco-romain d’Alexandrie, 13340 : BONACASA-CARRA 1995, p. 281, pl. XXXV-6). Toutefois, la pertinence de cette analogie s’avère relative, compte tenu de son style assez éloigné de notre applique.
La taille réduite de cette pièce lui accorde une place à part dans la série des petites appliques consacrées aux figures de ménades et de satyres. Sa singularité réside aussi dans le fait que seule une autre pièce dans la collection d’A. Rodin associe un satyre et une ménade (Co. 2187), mais en souscrivant à un style beaucoup rudimentaire. En dépit de quelques détails sculptés à la hâte, ce spécimen se démarque par une certaine finesse dans le rendu du visage de la ménade à la pose extatique, une justesse des attitudes et un véritable dynamisme insufflé aux silhouettes. Ces différents critères stylistiques nous conduisent à envisager, de manière très prudente, une réalisation au cours du IVe-Ve siècle.
Comparaisons
-Alexandrie, musée gréco-romain, 13340 (thème illustré).
-Londres, British Museum, 1327,0318.4 (chiton de la ménade).
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.
Égypte > provenance inconnue
Ve -VIe siècle ap. J.-C. ?
H. 7,9 cm ; l. 4,8 cm ; ép. max 0,5 cm
Os, scapula de bœuf
Co. 2172
La pièce est particulièrement bien préservée. On note seulement la présence d’un petit éclat dans l’angle inférieur dextre. Si les trabécules renferment encore quelques sédiments, au revers, ces derniers sont surtout visibles sous la forme de dépôts bruns sur la face principale de l’objet, dans les parties en creux. Quelques minuscules taches ocre orangé s’observent sur le relief : sur la main et le pied gauche de la ménade et un pan de son vêtement.
Proposant un dessin trapézoïdal, la pièce présente un format adapté à l’iconographie qu’elle accueille. Elle s’évase vers la bas, accompagnant ainsi le déploiement du drapé de la jeune femme. Cette dernière, évoluant d’un pas alerte vers la droite, peut, au regard des appliques à l’iconographie analogue conservées au musée Rodin, être reconnue comme une ménade participant au cortège de Dionysos. En proie à une danse animée, elle amorce un mouvement de torsion vers la gauche, comme le suggèrent ses jambes croisées, son buste vu presque de face, et sa tête tournée dans un mouvement brusque vers l’arrière. Cette posture peu naturelle, qui traduit avec justesse les convulsions qui s’emparent des membres du défilé bachique, est couramment adoptée par les ménades sur les petits éléments de placage en os. On en veut pour preuve les pièces du musée Rodin Co. 2059, 2080, 2118, 2141, 2160, sculptées de ménades aux postures similaires.
Notre figure brandit un tympanon au-dessus de son épaule droite, tandis qu’elle accompagne de son bras gauche libre, son pas de danse. La chevelure sans doute nouée en un chignon, elle est vêtue d’un chiton dénudant son épaule et son sein gauches. Serrée sous la poitrine, l’étoffe aux larges plis bouillonnants s’agite sous l’effet du rythme enlevé de la danse.
La silhouette féminine offre une étroite parenté avec celle qui orne le relief du musée Rodin Co. 2118. Seul l’ajout d’un second tambourin constitue une différence notoire entre les deux pièces. La même façon de lever l’instrument se retrouve sur deux autres exemplaires de la même collection : Co. 2080 et Co. 2160, ainsi que sur un spécimen du musée égyptien du Caire et un dernier conservé au musée archéologique national d’Athènes (LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 278, n° 194-195, pl. 54 ; STRZYGOWSKI 1904, p. 189, n° 7106, pl. XV). L’écartement des jambes, l’agencement du drapé ou la position du bras varient d’une applique à l’autre. Considérées comme les équivalents féminins des satyres askophoroi par A. Loverdou-Tsigarida, ces figures ont été rassemblées dans le groupe A des ménades tympanistriae. La manière dont elles lèvent leur tambourin rappelle, en effet, celle des satyres supportant une outre de vin.
Malgré une approche synthétique et une simplification des formes, l’élan de la figure est traduit avec justesse. De même, les larges plis ondoyants du drapé témoignent d’une attention portée au mouvement. En cernant les formes de courbes profondes, le sculpteur a néanmoins pris le parti d’accentuer le caractère graphique de la représentation, au détriment de son aspect plastique. Cette tendance semble prévaloir à la fin de l’Antiquité dans le cadre de pièces produites en série, à l’image de ces éléments de placage de coffrets. Par comparaison avec les appliques publiées par A. Loverdou-Tsigarida offrant la même iconographie, nous pouvons nous orienter vers une fabrication au cours du Ve-VIe siècle.
Comparaisons
-Paris, musée Rodin, Co. 2080 (type iconographique : geste, attribut et haut du corps), Co. 2118 (type iconographique hormis le second tympanon).
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.
Égypte > provenance inconnue
IVe -Ve siècle ap. J.-C. ?
H. 6,7 cm ; l. 5,4 cm ; ép. max 0,5 cm
Os, scapula de bœuf
Co. 2170
Préservé dans son intégralité, le relief présente seulement une faible perte de matière dans l’angle inférieur dextre, très émoussé. Alors que la face externe offre une couleur assez crayeuse, davantage patinée en partie supérieure, le dos révèle une teinte dorée, plus ou moins accentuée par endroits. Des légères desquamations sont à noter sur la face principale.
Cette applique constitue sans doute la pièce la mieux conservée, avec le relief Co. 2172, parmi les éléments de placage de la collection du musée Rodin, de petites dimensions, dédiés aux ménades. Progressant vers la droite d’un pas allègre, la jeune femme frappe de la main gauche le tambourin volumineux qu’elle tient devant elle, de la main gauche (LANCESTREMERE, BELLOW, BIASS-FABIANI 2018, p. 138 cat. 83). Sa tête tournée vers l’arrière imprime à la silhouette un mouvement tournoyant, qui s'avère être une constante dans l’iconographie stéréotypée des tympanistriae à l’époque romaine. Nombre de sarcophages romains du IIe-IIIe siècles, mettant en scène le thiase dionysiaque, intègrent ce prototype qui dérive de modèles de l’époque hellénistique (TURCAN 1966, sarcophage autrefois conservé au Latran : p. 175-176, pl. 18b ; voir à ce propos aussi LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 171). La chevelure tirée vers l’arrière et attachée, la ménade est vêtue d’un chiton aux plis ondoyants, serré à la taille et dénudant son épaule gauche.
Par sa pose, la figure rappelle celle du fragment Co. 2250 du musée Rodin, mais son entrain l’en distingue. Son corps arqué sous l’effet du mouvement renvoie davantage à la ménade sculptée sur une applique conservée au début du XXe siècle à l’Albertinum Museum de Dresde (PAGENSTECHER 1913, p. 230, pl. LV, n° 1 ; RODZIEWICZ 1967, p. 128-129 ; LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 148, p. 278, n° 193, pl. 54). Cette pièce au format similaire, ainsi qu’un spécimen légèrement trapézoïdal appartenant au Kelsey Museum of Archaeology à Ann Arbor (1962.01.0010 : LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 148, 283, n° 230, pl. 62), montrent un traitement du chiton très semblable à celui de notre ménade. L’étoffe aux plis souples laisse entrevoir la jambe gauche tendue, alors qu’un pan soulevé par la rapidité des mouvements, enfle dans le dos de la jeune femme, décrivant un arc-de-cercle. L’épaisseur un peu molle de la draperie n’est pas sans évoquer d’ailleurs celle de la ménade de l’applique du musée Rodin Co. 2174.
Les contours particulièrement heurtés du visage ne peuvent être que le signe d’un travail réalisé avec un certain empressement. Si l’artisan est parvenu à exprimer avec une réelle justesse la vivacité de l’attitude, peu de soin a été accordé aux détails anatomiques du visage. Les enlèvements rapides au ciseau ont conféré aux traits des formes géométriques, tandis que la main a été réduite à sa plus simple expression. Un traitement encore plus frustre est observé sur les appliques de Dresde et d’Ann Arbor, datées par A. Loverdou-Tsigarida du Ve-VIe siècle. Sur ces exemplaires, le rendu graphique des plis du drapé contraste avec le souci de plasticité qui transparaît sur notre pièce. Le corps aux proportions harmonieuses de la joueuse de tympanon, et son modelé plus nuancé, nous invitent à proposer une date de production pour cette applique autour du IVe-Ve siècle.
Comparaisons
-Ann Arbor, Université du Michigan, Kelsey Museum of Archaeology, 1962.01.0010.
-Dresde, Albertinum Museum, ancienne collection Herold.
-Paris, musée Rodin, Co. 2250 (position du buste).
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.
Égypte > provenance inconnue
Ve -VIe siècle ap. J.-C.
H. 6,1 cm ; l. 3,5 cm ; ép. max 0,7 cm
Os de bœuf
Co. 2165
Endommagée par une cassure droite le long du bord senestre, la pièce est également fragilisée par les pertes de matière qui jalonnent, surtout au revers, son bord dextre, découpé en biais. Ces importantes lacunes ont largement contribué à un délitement de la matière osseuse. Une fissure est d’ailleurs bien visible au de l’exemplaire, à mi-hauteur.
La pièce offre une coloration beige grisâtre en raison d’une couche de salissure non négligeable sur sa face principale, mais la zone fortement délitée, dans l’angle supérieur dextre, révèle une teinte crayeuse. Quelques sédiments ou petites taches brunes s’observent en des endroits précis de la face externe ou du dos du spécimen. La surface du revers se pare d’une teinte plus jaune, avec des taches ocre orangé au centre.
Cette applique de forme asymétrique était peut-être trapézoïdale à l’origine. Il est toutefois étonnant que la silhouette féminine soit décentrée et que sa jambe droite soit coupée. Emportée vers la gauche par un mouvement frénétique, la ménade, vêtue d’un fin chiton, tient de ses deux mains un volumineux tympanon. L’orientation contradictoire de sa tête par rapport au corps est un poncif du type iconographique de la tympanistria sur les petites appliques en os. Reproduit de manière systématique, ce modèle se retrouve à l’envie sur les sarcophages romains du IIe-IIIe siècle (TURCAN 1966, sarcophage du musée national de Naples : p. 221, pl. 18c ; couvercle du sarcophage des Grottes Vaticanes : pl. 28c).
C’est avec la pièce Co. 2307-Co. 2454 du musée Rodin que cette applique entretient le plus d’affinités : corps trapu de la figure, pose similaire, drapé du chiton soulevé derrière le dos par l’impétuosité du mouvement. Toutefois, notre ménade adopte une attitude plus statique. Les formes à la plasticité assez sensible de la plaquette Co. 2307-Co. 2454 laissent place sur notre exemplaire à un relief plat, à des contours heurtés et à de nombreuses maladresses, à l’image de l’ovale déformé du tambourin ou de la chevelure en calotte dégageant une nuque trop haute. Le rendu très simplifié du drapé ainsi que la forte stylisation des traits s’ajoutent à ces critères. Compte tenu de ces caractères distinctifs et du rapprochement iconographique qui peut être établi avec deux exemplaires appartenant au musée Benaki à Athènes (18820-18821: LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 148, 171, p. n° 225-226, pl. 60-61), une production au cours du Ve-VIe siècle peut être avancée pour cette pièce.
Comparaisons
-Athènes, musée Benaki, 18820, 18821.
-Paris, musée Rodin, Co. 2307-2454.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.
Égypte > provenance inconnue
Ve -VIe siècle ap. J.-C.
H. 6,8 cm ; l. 3,4 cm ; ép. max 0,7 cm
Os, métacarpe droit de bœuf (?), face postérieure, partie médiale
Co. 2160
Conservé presque dans son intégralité, ce spécimen présente des pertes de matière à trois de ses angles. Les éclats, en partie supérieure, ont engendré des fissures fragilisant la partie haute de l’applique. La partie inférieure du bord interne dextre est manquante. Des traces de délitement de l’os s’observent sur le menton de la figure et la retombée de l’arcature, en limite du bord senestre. Elles se signalent par une couleur plus claire de l’os. Sur la face principale, la couche de salissure semble répartie de manière uniforme, avec quelques traces plus affirmées sur les éléments en saillie. Au revers, quelques sédiments subsistent. En partie supérieure, à l’emplacement de la cavité médullaire, se détachent des zones plus jaunes.
Brandissant un tambourin, la jeune femme progresse vers la droite. Alors qu’elle lève l’instrument encore plus haut que sa tête, son bras gauche, ramené devant son buste, semble retenir un pan de son vêtement. La tête présente une orientation contraire au corps, la ménade portant son regard vers l’arrière. Cette torsion est une constante dans la représentation des membres du cortège dionysiaque, permettant de transcrire les convulsions qui les agitent.
Le bras droit de la figure qui lève le tambourin rappelle celui de ses compagnes sur les appliques du musée Rodin Co. 2080, 2118, 2172, mais la position du bras gauche et des jambes se retrouvent sur la ménade qui orne la pièce Co. 2059. La silhouette offre un visage incliné vers la gauche, surmonté d’une chevelure nouée à l’arrière, laissant s’échapper quelques mèches ondulées sur les épaules. Son corps est drapé d’un chiton resserré à la taille qui semble offrir une encolure en V. Ce vêtement souligne à la fois le mouvement des jambes, et gonfle sous l’effet de la vivacité du mouvement. Le détail des deux pans d’étoffe soulevés par le rythme enlevé de la danse, réapparaît sur l’applique Co. 2059, de façon moins prononcée. Le départ d’une arcade est nettement visible à droite du visage. Si sur certains éléments de placage de petites dimensions du musée Rodin apparaissent parfois des colonnes, ici seule la courbe de l’arcature est matérialisée par un enlèvement de matière.
S’inscrivant à la suite des appliques rassemblées par A. Loverdou-Tsigarida dans le groupe A des tympanistriae (LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, p. 170), cet exemplaire est sculpté d’une figure aux proportions ramassées, aux volumes géométrisés tant la stylisation est accentuée. Le visage structuré par un long nez, déterminé par des coups de ciseau particulièrement francs, se termine par un menton en pointe, mal dégrossi. Certains éléments, tel que le tambourin, sont davantage suggérés que réellement sculptés. Témoignant d’un travail hâtif de la matière, cette pièce peut-être datée au regard d’autres spécimens stylistiquement proches analysés par A. Loverdou-Tsigarida, du Ve-VIe siècle.
Comparaisons :
-Paris, musée Rodin, Co. 2059 (bras passant devant le buste, style), Co. 2080 (main levant le tympanon).
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.