Matière et technique

Bronze.

L'œuvre a été modelée grâce à la technique antique de la fonte à la cire perdue. C’est une fonte creuse exécutée à la cire perdue. Il n’a vraisemblablement pas été ouvert car l’emplacement de fermeture sur un des côtés du rectangle est partiellement conservé. Sous la base sont également conservées des traces régulières de mortier blanc correspondant peut-être à un mortier adhésif antique. Un piquetage a été fait sur le dessus de l'animal afin de rendre les écailles. 

Modification matérielle

Plusieurs plaques de cire marron laissent supposer qu’un soclage a été réalisé sur l’œuvre Co. 2406 à une époque inconnue. La couleur blanche que le bronze a prise sur le lit de la base serait la conséquence du frottement du reliquaire sur un socle. Les bords de l’ouverture circulaire sur cette face ne présentent pas de traces de corrosion ou d’oxydation, on peut alors présumer que le perçage de l’objet est moderne.

La cire marron présente sur cet objet est également visible sur une autre œuvre de la collection du Musée Rodin, Co. 813, représentant une figure de chatte en bronze probablement de la même époque.  

Etat de conservation

L'oeuvre est en mauvais état de conservation.

Le métal est très oxydé. Le reliquaire, creux, est toujours scellé par une plaque de bronze qui a été apposée à l’arrière. Ce scellement est très détérioré. Il est impossible aujourd’hui, sans effectuer d’analyses, de déterminer si le reliquaire est vide. Un trou circulaire perce le dessous du socle en son centre. De part et d’autre de cette ouverture, on note plusieurs plaques de cire marron, ainsi que l’abrasion du métal qui a pris une teinte blanche. Ces éléments semblent indiquer qu’un soclage moderne, grâce à l’utilisation d'une tige métallique probablement, a été pratiqué à une époque récente. 

 

Le reliquaire présente une couche de carbonates verts assez vifs (malachite) avec des oxydes bruns sur une paroi du socle. La surface est assez lisse. Des traces de terre d’enfouissement sont encore bien visibles. Des chlorures sont disséminés sur la surface. Il a été peut-être soclé autrefois dans la collection car il présente un percement sous la base et deux spots d’adhésif.  

Restauration

L’œuvre a subi une restauration en août 2018 par Fabienne Dall’Ava. La statuette a été dépoussiérée au pinceau puis un léger nettoyage de surface a été effectué à l’aide d’éthanol afin de débarrasser l’œuvre des salissures et dépôts de poussières grasses accumulés sur la surface. Elle s’est avérée très sale car les cotons utilisés lors du nettoyage étaient noirs. Ce décrassage de surface achevé, l’œuvre a été laissée dans le même état de présentation que celui qu’elle avait dans la collection de Rodin. Les chlorures ont été passivés ponctuellement à l’aide d’oxydes d’argent. Une protection de surface n’a pas été non plus envisagée afin de ne pas ajouter un matériau supplémentaire susceptible de vieillir et de perturber d’éventuelles analyses dans le futur.

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