Matière et technique

Grès polychrome. La technique utilisée est le relief dans le creux. Certains contours extérieurs sont profondément creusés, notamment celui de la perruque, du buste, du bras et la partie inférieure des canards. De nombreux résidus de pigments sont conservés.

 

Analyses :

C2RMF : les analyse des pigments par florescence en mai 2010 et le pré-rapport de Sandrine Pagès-Cabana du 24 septembre 2012 indiquent que la composition de la peinture bleue est atypique et que de l’orpiment est détectable dans le pigment jaune de la frise.

La zone de la frise comporte du plomb ; la pièce aurait été retouchée pour la vente ou bien contaminée par une substance étrangère récemment.

La partie gauche du relief comprend systématiquement du cuivre et du zinc sur toute la zone, supposant un contact avec du laiton.

Etat de conservation

Ce fragment de bas-relief est en assez bon état de conservation. Des traces d’outils sont visibles au revers. Un piquetage léger et régulier a été pratiqué ; il est actuellement émoussé. Les chants ne semblent pas originaux. Les tranches gauche, droite et inférieure sont des cassures. La tranche supérieure est plus régulière. Des traces d’outils, obliques, sont conservées sur le chant inférieur.

 

Des zones importantes de polychromie sont conservées. Cette polychromie est sensible à l’eau. Elle est composée d’une couche blanche et de rehauts de couleur. Le visage de l’homme et la partie inférieure de sa perruque sont ocre orangé. La partie supérieure de la perruque, aux nuances violet foncé aujourd’hui, était très certainement à l’origine brun noir. Les cercles qui composent la frise et les poissons sont tracés en rouge sur fond jaune. La grappe de canards contient d’importants résidus d’une matière blanche, en particulier dans sa partie inférieure, ainsi que du rouge foncé et du bleu dans la partie supérieure.

 

La pierre (grès) est fragile et des grains de sable risquent de se détacher si des frottements sont exercés. Cependant, aucun processus de dégradation n’est en cours. L’œuvre présente de nombreuses cassures et épaufrures. Les couches picturales sont lacunaires et usées.

Restauration

Campagne de dépoussiérage, de nettoyage mécanique du relief puis fixage de la polychromie réalisée par Mme Sophie Joigneau et Mme Marie Louis (rapport de décembre 2008).

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