Matière et technique

Matériau : Calcaire

La pierre est un calcaire compact et très dur, similaire à celle des reliefs Co. 3418 et Co. 3419 (Yvan Coquinot, C2RMF). Une veine sombre traverse transversalement le fragment ; au revers, elle apparait ocrée. Sur le revers, on peut également observer un fossile en forme d’amande. 

Le sculpteur a utilisé la technique du bas-relief : les fonds ont été descendus pour laisser apparaitre les motifs en relief, qu’il a ensuite peints.

Analyses :

Le laboratoire du C2RMF a effectué des analyses (fluorescence X) sur quelques échantillons. Elles ont révélé que la couleur rouge correspond à de l’ocre ou de l’oxyde de fer et que la couleur jaune est à base d’ocre, de jarosite ou d’oxyde (Pré-rapport de Sandrine Pagès-Camagna, 24 septembre 2012).

Modification matérielle

Le fragment a été déposé à une date inconnue mais antérieure à 1913.

Il n’a fait l’objet d’aucun soclage ou sertissage.

Le numéro d’inventaire actuel « co. 839 » a été inscrit à l’encre noire sur une pellicule isolante placée au revers, en bas, à sénestre.

Une étiquette octogonale blanche, avec un liseré bleu et le nombre 257 inscrit à l’encre noire, est collée au revers, au centre du fragment.

 

Etat de conservation

L’état de ce fragment de bas-relief, de forme approximativement triangulaire, est assez bon. La cassure de la partie supérieure forme une pointe et épargne de justesse le visage du personnage représenté. La cassure inférieure coupe le personnage au niveau des genoux tandis que la cassure de l’extrémité droite a préservé le bras droit du personnage mais pas son bras gauche, tronqué au-dessus du coude. En surface, la pierre est altérée : elle est piquetée et griffée, légèrement épaufrée par endroits (bretelle gauche de la robe, bordure gauche du fragment) mais cela ne gêne en rien la lecture de l’œuvre. Des marques d’outils sur le fond témoignent des gestes effectués par le sculpteur égyptien.

 

Le revers est largement marqué de traces d’outils (râpe). La surface est plus claire et plus propre que la face sculptée, ce qui indique qu’il s’agit d’une intervention récente qui correspond certainement à la dépose du fragment. Le chant gauche, plan, semble original ; il est marqué de quelques coups de ciseau diagonaux. Les autres chants sont des cassures.

 

On observe encore quelques restes de polychromie : ocre rouge sur la bordure, le siège du personnage et son bras gauche ; ocre jaune sur les carnations ; noir sur la perruque (d’infimes traces se trouvent aussi sur le menton, la joue, les bretelles, le collier, le cou et le bras gauche).

 

Malgré l’intervention de nettoyage de 2010, de l’encrassement demeure piégé dans les microanfractuosités de l’épiderme altéré, ce qui n’empêche en rien la lisibilité des modelés et l’éclat des restes de polychromie.

Restauration

Intervention de Sophie Joigneau et Marie Louis en juin 2010 : dépoussiérage au pinceau très doux sous aspiration ; nettoyage à l’aide de bâtonnets ouatés humectés d’eau déminéralisée et de poudre d’alumine. 

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