Matière et technique

Bronze. 

L’œuvre a été façonnée grâce à la technique de la fonte à la cire perdue. C’est une fonte pleine. On note les traces d’une coulée de l’alliage ; une arête, allant de sous la gorge jusqu’à la base du cou, est encore visible. 

Les yeux et le front étaient incrustés d’une pierre aujourd’hui disparue. La qualité d’exécution de l’œuvre, ainsi que sa teinte rouge laissent supposer qu’il s’agit ici d’un bronze noir. Celui-ci est un alliage particulier qui mêle or et argent au cuivre et à l’étain. Il est spécifique du Nouvel Empire et de la Troisième Période intermédiaire. 

Modification matérielle

L’œuvre a été placée sur un socle en métal probablement pour sa présentation au public lors de l’exposition de 1967 Rodin Collectionneur

Etat de conservation

L’œuvre fragmentaire présente un bon état de conservation. Bien que le métal soit oxydé et ait par conséquent pris une teinte rouge vif, tous les détails anatomiques sont encore bien visibles. On note cependant quelques piqûres sur le sommet du crâne, conséquence d’un refroidissement trop rapide de l’alliage lors de sa coulée. De petites bulles d’air se sont insérées dans le moule et ont éclaté pendant le démoulage, créant ces trous.  Élément destiné à être enserré dans un ensemble aujourd’hui disparu, la tête est complète.

Restauration

Une première restauration en 1967 a précédé la présentation de l’œuvre à l’exposition Rodin Collectionneur

L’œuvre a également subi une restauration en septembre 2008 par le Groupement IMBERT. Elle a été dépoussiérée au chiffon électrostatique, puis nettoyée localement au white spirit. Une couche de cire microcristalline (Cosmolloïd 80®) en solution dans le white spirit (non désaromatisé) a été appliqué. Enfin, elle a été lustrée au chiffon doux. 

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