Matière et technique

Bronze.

L'oeuvre a été modelée grâce à la technique antique de la fonte à la cire perdue. 

Modification matérielle

Le compte-rendu de restauration d’Août 2006 pratiquée par Olivier TAVOSO fait état de l’aspect de l’objet avant sa restauration. Il est écrit que l’aspect de l’œuvre Co. 771 suggère qu’il a été par le passé enduit d’une substance filmogène noire (vernis ou peinture). Ce traitement est certainement contemporain de son intégration dans la collection de Rodin.

Le socle en bois noir est moderne et a été ajouté à une époque inconnue. 

Etat de conservation

La statuette est entière et en bon état de conservation. Il manque simplement la pointe de la queue, le bout de l'oreille gauche et les pierres incrustées dans les yeux.

Le ventre de l'animal ainsi que son cou présentent une oxydation du métal plus importante que sur le reste du corps. De nombreuses petites piqûres sphériques parsèment la statuette. Deux plus larges de forme allongée se situent sur la cuisse droite. On note également de petites ridules au-dessus de la cuisse droite qui pourraient être dues à une coulée du bronze trop lente et à trop basse température. Des dépôts de cire jaunâtre sont également visibles dans les creux de la tête, notamment les oreilles et les yeux. Enfin, des traces de concrétions et de sédiments recouvrent ponctuellement la surface de l’œuvre. 

Restauration

En Août 2005, l’ébéniste Michel Jamet a restauré le socle en bois de l’œuvre Co. 771 complétant ainsi la moulure qui était brisée dans l’angle arrière gauche.

 

En Août 2006, une nouvelle restauration a été pratiquée sur l’objet Co. 771 par Olivier TAVOSO. Il s’agissait de nettoyer, stabiliser et de protéger l’objet qui devait faire l’objet d’un prêt pour l’exposition Rodin qui s’est tenu à Londres en 2006-2007. Les traces de corrosion formant des croûtes vert foncé et vert clair ont été éliminées mécaniquement au scalpel. Les zones présentant une corrosion cyclique ont été ensuite isolées à l’aide d’un vernis acrylique réversible (Paraloïd B44), additionné d’un inhibiteur de corrosion (benzotriazole) dilué à 5% dans l’acétone, dans le but d’empêcher la réactivation de la corrosion cyclique en cas d’épisode d’hydrométrie importante. Les tenons situés sous la base ont été protégés à l’aide du même mélange, à une concentration plus importante (20%), de manière à résister à l’abrasion entraînée par l’insertion de ces parties dans le soclage de l’objet. L’ensemble de l’objet a été ensuite protégé de l’atmosphère et des manipulations, par application d’une fine couche de cire microcristalline à haut point de fusion (Cosmoloïd 80H) diluée dans la ligroïne.

 

En Septembre 2008, Nicolas IMBERT et Bruno PERDU ont accompli un dépoussiérage de  l’œuvre au chiffon électrostatique, un nettoyage localisé au white spirit, une application d’une couche de cire microcristalline (Cosmolloïd 80) en solution dans le white spirit (non désaromatisé) et enfin un lustrage au chiffon doux. 

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