Relief funéraire

Défilé de troupeau avec bouviers s'avancent vers la droite

Égypte > Provenance inconnue

L'âge classique > Ancien Empire 

[voir chronologie]

Calcaire

H. 28,5 CM : L.  6,9 CM 

Co. 6404

Commentaire

Etat de conservation

La pierre est en très mauvais état de conservation (décor altéré et perte de matière).
Aucune trace de polychromie n’a pu être observée.
La migration de sels en surface a certainement été favorisée par une exposition à un milieu humide. 

Description

Les deux hommes, tournés vers la droite, sont figurés en position de marche et conduisent chacun un bovidé. Ils sont vêtus d’un pagne chendjit (vêtement le plus classique). Seule la figure du personnage central est conservée intégralement. Imberbe, il est coiffé d’une perruque courte à petites boucles. Son bras droit est étendu le long du corps et tient la longe du bovidé qu’il conduit ; son bras gauche est élevé au dessus de l’animal qui le précède et tapote sa croupe avec un bâton.

Une corde enroulée plusieurs fois autour du cou des deux animaux sert de longe à leur bouvier, qu’ils suivent paisiblement. Appartenant à l'espèce le plus répandue en Egypte ancienne, leurs cornes sont en forme de lyre. Cette représentation est similaire au défilé de bœufs gravé sur le mur est de la salle V du mastaba de Seshseshet (surnommée Idout) à Saqqara. Datant du début de la VIe dynastie, il est situé au sud de l'enceinte du complexe funéraire du roi Djéser. Papyrus comptable déployé en main, l'intendant de la maison y préside le défilé des troupeaux qui est présenté à Seshseshet, fille du roi, assise sur un siège. La corde est enroulée d'une manière identique autour du cou des bovidés et tient lieu de mors (MACRAMALLAH 1935, pl. XX).


Ce fragment provient d’un tombeau de l’Ancien Empire qui reste à identifier. La scène conservée sur ce fragment est simple et équilibrée, expression de l’harmonie souhaitée par le défunt pour sa vie dans l’au-delà.

Inscription

Surmontant le premier boeuf, une ligne d’hiéroglyphes indique son espèce et précise son statut. L'inscription est orientée suivant le boeuf auquel elle se rapporte ; l'animal s'avançant vers la droite, les signes ont été gravés pour que leur sens de lecture s'effectue de droite à gauche.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 44, "Bas relief très effacé représentant deux personnages (tourné vers la droite) conduisant chacun un bovidé. Ancien Empire. Calcaire 65 x 28. Estimé cent cinquante francs."

Donation Rodin à l'État français 1916.

Commentaire historique

Le relief fut exposé à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.

Le relief a été encadré à la demande de Rodin par l'ébéniste japonais Kichizo Inagaki entre 1913 et 1916. 

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