Tête de femme diadémée

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE
H : 3,8 cm ; L : 2,7 cm ; P : 2,8 cm
CO. 6147

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Seule la tête est conservée. Le nez est ébréché.

Description

Il s’agit d’une tête féminine diadémée. Elle porte une coiffure à mèches festonnées, divisées en trois rangs, réparties de part et d'autre d'une raie médiane et encadrant le visage. Le diadème est haut et épais mais vierge de tout décor. Elle porte des boucles d'oreille. Le front affecte une forme de croissant de lune. Les arcades sourcilières en arc de cercle retombent bas sur les tempes et les yeux en amande, enchâssé entre d’épaisses paupières, sont hypertrophiés. L’iris et la pupille sont représentées par un creux. Le nez est ébréché et les lèvres sont droites. Enfin, les joues sont traitées en larges plages lisses. Le revers n’est pas détaillé, à l’exception du chignon dont le volume est représenté. 
L’agencement des mèches sous le diadème évoque la coiffure de Lucille, fille de Marc-Aurèle et épouse de Lucius Verus de 167 à 169 apr. J.-C. Étant donné leur statut, les impératrices de Rome exerçaient une forte influence sur la mode adoptée dans la sphère publique. Ainsi, leur coiffure constituent pour nous des critères de datation. Lucille décède en exil en 183 sous le règne de Commode. Ses effigies posthumes, comme le portrait monumental de Carthage, conservé au musée du Louvre (Ma 1171), ne sont donc réalisées qu’après la mort de ce dernier, en 192 apr. J.-C. (De Kersauson 1996,  cat. 126-127, p. 126-127). La petite plastique, moins soumise aux tribulations de l’art officiel, est susceptible d’avoir été le support de représentation de cette coiffure sur un temps plus long, au moins jusqu’au début du IIIe siècle, sous la dynastie des Sévères. Les Antonins étaient d’ailleurs valorisés au début du règne de Septime Sévère (193-211). D’une part, le style très graphique de la tête Co. 6147 évoque en effet l’art du IIIe siècle apr. J.-C. D’autre part, le hiératisme et la rigidité de la figure correspondent aux productions de la province d’Afrique à l’époque impériale. 
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