Statuette

Pieds

Égypte > provenance inconnue

Nouvel Empire à Époque hellénistique et romaine (?)

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 6,8 CM : L. 10,6 CM ; P. 7,2 CM

Albâtre

Co. 588

Commentaire

Etat de conservation

L’œuvre est en bon état de conservation. La statuette est brisée au niveau des chevilles. La base sur laquelle reposent les pieds est considérablement cassée sur son pourtour.

 

Description

Sur ce fragment de statuette, deux pieds reposent sur une base rectangulaire, cassée. En surface, les traces d’un enduit blanc ainsi que celles de pigment ocre sont visibles à divers endroits. La statuette est brisée irrégulièrement au niveau des chevilles. Les pieds, dont la longueur indiquerait une pointure masculine, sont représentés dans l’attitude de la marche. Les orteils du pied droit, les seuls conservés, sont assez grossièrement sculptés. Cette qualité médiocre de la facture contraste avec la noblesse du matériau employé, les statues égyptiennes réalisées en albâtre étant rares. Un creusement important a été foré à l’intérieur de la jambe droite. Le sculpteur a volontairement réservé de la matière entre les deux jambes, probablement pour consolider l’ensemble.

 

Consolider une statue par un pont de matière entre chaque jambe est une technique bien attestée, et ce dès l’Ancien Empire. Cette caractéristique se retrouve sur un bon nombre de statues, à toutes les époques de l’Antiquité égyptienne. Par exemple, au Metropolitan Museum of Art de New York, la statue inv. n° 62.200 datée de l’Ancien Empire, la statue d’Hatschepsout inv. n° 28.318 pour le Nouvel Empire, la technique se perpétuant aux époques tardives avec la statue inv. n° 25.2.10.

 

En l’état, il est impossible de déterminer l'attitude du personnage. En position de marche, son pied gauche est avancé, respectant ainsi les canons artistiques égyptiens. De part l’utilisation de l’albâtre, il est fort probable qu’il s’agisse d’un personnage de haut rang, peut-être d’ascendance royale (cf. à la VIe dynastie la statuette de Pépi II sur les genoux de sa mère (Brooklyn Museum of Art, Charles Edwin Wilbour Fund 39.119 dans ROEHRIG 1999), voire d’un dieu (cf. à la XVIIIe dynastie la statue colossale d’Amenhotep III et du dieu Sobek (Louxor, Musée d’art égyptien ancien, inv. n° Louxor J. 155 dans Louxor, Catalogue 1985, notice 107, p. 42-43, fig. 62). La datation pose également problème à cette étape de notre recherche, le style de la statue évoquant une période très large, allant probablement du Nouvel Empire à l’époque hellénistique et romaine. Une recherche sur les collections de statues en albâtre est en cours, dans l’espoir de raccorder la partie inférieure Co. 588 avec un ou plusieurs fragments de la statue d’origine.

 

Inscription

Anépigraphe.

Historique

 

 

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