Matière et technique

Bronze.

L'œuvre a été façonnée grâce à la technique antique de la fonte à la cire perdue. Un feuilletage en or recouvrait l'amulette. On note encore des paillettes d'or notamment sous le ventre de l'animal. C’est une fonte pleine. La présence de dorure à la feuille un peu partout sur l’œuvre laisse penser qu’elle en était entièrement recouverte. 

Modification matérielle

Une étiquette sous l’œuvre donne le numéro d’inventaire rédigé par Boreux en 1913, 252.

Etat de conservation

L'amulette est en mauvais état de conservation.

L’oxydation a patiné les détails et a rendu l’œuvre rugueuse. L’amulette Co. 5815 se trouve aujourd’hui brisée en deux parties, l’image de l’ibis étant détachée de l’ensemble. Quelques fragments d’un feuilletage en or subsistent sous le ventre de l’oiseau, sur Maât et sur le dessus de la base. La patte gauche de l’ibis manque. 

 

L’œuvre présente une gangue épaisse de carbonates verts assez vifs (malachite) et de rares traces, sous cette gangue, d’oxydes bruns (cuprite). La surface est grenue et n’a vraisemblablement jamais été nettoyée. Des traces de terre d’enfouissement sont encore bien visibles. Des chlorures sont disséminés sur la surface. Des restes de dorure à la feuille sont visibles un peu partout sur la surface de l’œuvre. 

Restauration

L’œuvre a subi une restauration en août 2018 par Fabienne Dall’Ava. La statuette a été dépoussiérée au pinceau puis un léger nettoyage de surface a été effectué à l’aide d’éthanol afin de débarrasser l’œuvre des salissures et dépôts de poussières grasses accumulés sur la surface. Les feuilles d’or étaient soulevées et risquaient de tomber au moindre frottement. Une consolidation à l’aide de résine acrylique de type praloid® B72 en concentration épaisse a été réalisée afin de refixer les fines feuilles d’or avant le nettoyage. Celui-ci s’est effectué sous loupe binoculaire en raison de la présence de dorure. Ce décrassage de surface achevé, l’œuvre a été laissée dans le même état de présentation que celui qu’elle avait dans la collection de Rodin. Les chlorures ont été passivés ponctuellement à l’aide d’oxydes d’argent. Une protection de surface n’a pas été non plus envisagée afin de ne pas ajouter un matériau supplémentaire susceptible de vieillir et de perturber d’éventuelles analyses dans le futur. Le collage des deux parties de l’amulette a été effectué à l’aide de résine de type époxyde (de marque Devcon à prise rapide). Il a intentionnellement été laissé légèrement débordant afin de consolider un peu ces emplacements qui restent très fragiles. 

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