Vase à onguent cylindrique

Égypte probablement

Ancien Empire (de 2700 à 2200 avant J.-C. environ)

[voir chronologie]

Albâtre égyptien

H. 4,6 CM : D. lèvre : 5,7 CM : D. panse : 3,7 CM : D. pied : 4,5 CM : D. ouverture : 3,6 CM : P. 4,1 CM.

Co. 2772

Commentaire

Etat de conservation

Une fissure verticale court de la collerette au pied. De nombreux petits éclats sont visibles sur le pourtour du pied. La collerette est intacte.

Description

Ce petit vase est en albâtre égyptien, de couleur blanc crème, translucide. Un ruban légèrement plus clair court autour de la panse et une tache plus blanche est visible sur la collerette.

Ce récipient, de forme générale cylindrique, présente des parois droites. Il est muni d’une collerette de 6 mm. de hauteur, plate sur le dessus et le dessous, et d’un petit pied plat en saillie.

 

 

Ce type de vase est très courant en Egypte, notamment à l’époque thinite et à l’Ancien Empire. Il s’agit du « vase à onguent » cylindrique, appelé bas par les Anciens Egyptiens. Sa forme est simple : un gobelet à parois droites, évasées ou concaves, muni d’une lèvre plate sur le dessus, et pourvu ou non d’un pied. Les exemples les plus anciens, des époques prédynastique et thinite, peuvent être très grands (25-40 cm.). Ils sont parfois décorés d’un motif de corde en relief placé en haut de la panse. A partir de la fin de l’Ancien Empire, leur forme est plus élancée, et le vase présente un pied large. Ceux du Moyen Empire sont plus petits (moins de 13 cm. de haut), et cintrés (cf. ASTON 1994, p. 99-105 ; EL-KHOULI 1978, pl. 1-46 pour les typologies). Cette forme perdure jusqu’au Nouvel Empire (voir les exemplaires inscrits provenant des dépôts de fondation du temple d’Hatchepsout à Deir el-Bahari, conservés au Metropolitan Museum of Art de New York).

Le musée Rodin possède d’autres exemples de vases cylindriques, de formes diverses : Co. 3031 (Ière-IVe dynastie), Co. 2776 (conique), Co. 3111 (avec collerette et pied) et Co. 3380 (décoré d’un motif de corde en haut de la panse).

 

Co. 2772 se distingue par ses petites dimensions ; il s’agit probablement d’un modèle de récipient. De tels modèles étaient fréquemment déposés dans des tombes datant de la fin de l'Ancien Empire. Ils faisaient partie de l'équipement funéraire destiné à procurer au défunt nourritures, boissons et onguents parfumés pour l'éternité. En voici un autre exemple conservé à Dublin, Musée National d’Irlande (1922:53), sans provenance.

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Donation Rodin à l’État français en 1916.

 

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