Matière et technique

Bronze.

L'œuvre a été modelée grâce à la technique antique de la fonte à la cire perdue. C’est une fonte creuse. Un creux est visible sous le ventre de l’animal.

La face du dessous de l’animal, peu visible, est sans finition et n’a pas été polie. L’insertion de l’objet dans un socle rend difficile l’observation mais il semble que l’exécution de cette partie concave soit restée brute.

D'ailleurs les paillettes d'or encore visibles au niveau des paupières de l'animal, il semblerait que l'œuvre ait été recouverte d'or. 

Modification matérielle

L’œuvre est aujourd’hui placée sur une base ronde en pierre rouge caractéristique du XIXe siècle. Elle est percée en son centre pour permettre l’insertion du tenon antique. Le soclage a été fait à une époque indéterminée. 

Etat de conservation

L'oeuvre présente un état de conservation correct bien que le métal soit oxydé, particulièrement sous le ventre de l’animal.

La partie antérieure de la base est fragmentée et les détails anatomiques sont patinés. Mis à part le socle ou réceptable sur lequel l'animal se tenait, l'oeuvre est complète.

 

Le reliquaire présente une surface brun sombre composée d’oxydes bruns et des traces de sulfates. La surface est assez lisse. De petites traces de terre d’enfouissement sont encore visibles. Des chlorures sont disséminés sur la surface. 

Restauration

L’œuvre a subi une restauration en août 2018 par Fabienne Dall’Ava. La statuette a été dépoussiérée au pinceau puis un léger nettoyage de surface a été effectué à l’aide d’éthanol afin de débarrasser l’œuvre des salissures et dépôts de poussières grasses accumulés sur la surface. Elle s’est avérée très sale car les cotons utilisés lors du nettoyage étaient noirs. Ce nettoyage s’est effectué sous loupe binoculaire en raison de la présence de dorure. Ce décrassage de surface achevé, l’œuvre a été laissée dans le même état de présentation que celui qu’elle avait dans la collection de Rodin. Les chlorures ont été passivés ponctuellement à l’aide d’oxydes d’argent. Une protection de surface n’a pas été non plus envisagée afin de ne pas ajouter un matériau supplémentaire susceptible de vieillir et de perturber d’éventuelles analyses dans le futur.

Le rongeur a été désoclé et le plâtre ne convenant pas pour la conservation de l’œuvre a été éliminé du tenon et du socle. Il a été ensuite soclé sur le même socle circulaire en marbre rouge à l’aide de résine acrylique, paraloid® B72 en forte concentration (30% environ) charge de poudre de ponce.

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