Matière et technique

La statue est monoxyle, taillée dans un seul morceau de bois de jujubier. Bois peint (bleu, noir et ocre jaune).

Analyse du bois par Victoria Aseni Amorós (2019) :
Ziziphus cf. spina-christi (L.), jujubier, Rhamnaceae.
 
Coupe transversale :
Bois de couleur rougeâtre, grain moyennement fin. Cernes visibles. Bois à pores disséminés. Vaisseaux isolés ou accolés radicalement par 2-3. Diamètre tangentiel moyen des vaisseaux 50-200 µm. Vaisseaux par mm2 rares. Longueur moyenne des éléments de vaisseaux courts. Présence de dépôts dans les vaisseaux du bois de cœur.
 
Coupe tangentielle :
Perforations des vaisseaux simples. Ponctuations intervasculaires en quinconce, de 6 à 10 microns de diamètre. Ponctuations radiovasculaires aréeolées. De 11 à 15 rayons par mm, de 1 à 3-sériées, parfois exclusivement unisériées, hétérocellulaires avec des cellules couchées, carrées et dressées en mélange.
 
Coupe radiale :
Ponctuations des fibres simples à étroitement aréolées. Présence de cristaux d’oxalate de calcium dans les rayons.
 

Modification matérielle

Une tige filetée en laiton est fichée dans la base de la sculpture, avec de petits débordements de colle, devenue brune. La base est lacunaire, mais des restes de colle suggèrent une ancienne restauration.

Etat de conservation

Bon état général, même si la polychromie est usée et  par endroits, pulvérulente, notamment au niveau de la perruque. Le bois présente de grandes fentes de dessiccation dans le sens du fil. La base – et avec elle, une partie des pieds – est manquante.

Restauration

La tige filetée a été conservée pour être utilisée pour un futur soclage. Les petits débordements de colle ont simplement été grattés mécaniquement. 
La base de la sculpture a été débarrassée de ses résidus de colle. Ces résidus maintenaient en place un petit éclat du bois, qui s’est retrouvé mobile après la suppression de l’ancien adhésif. Il a été recollé par un petit point de résine acrylique Paraloïd® B67 à 30% dans l’acétate d’éthyle. Le temps de la prise de la résine, le petit fragment a été maintenu en place par serrage à la pince.
Les pourtours des nœuds ont été comblés au mélange résine acrylique en dispersion alcoolique Primal® E330S à 7% dans l’éthanol, chargé de micro-ballons de verre 3M® K15 et de pulpe de cellulose (2/3 – 1/3).
Les restes de polychromie ont été refixés par de petites infiltrations de Primal® E330S à 7% dans l’éthanol.
Le nettoyage de la sculpture a été effectué au mélange eau/éthanol avec de petits cotons-tiges. 
Les comblements autour des nœuds ont été retouchés à l’aquarelle Winsor & Newton®.
 
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