Matière et technique

L’applique, qui se caractérise par une forte planéité, a pu être réalisée à partir d’un os plat de beuf comme une scapula. Une partie de la spongiosa est encore bien lisible au revers, dans la partie senestre. Des stigmates de raclage se devinent encore au dos de la pièce : ils se matérialisent par des plages multidirectionnelles de très fines stries. Sur le chant sommital, se laissent appréhender de longues stries de sciage.

 

Les volumes du personnage ont été dégagés à l’aide de petits ciseaux de façon rapide et nerveuse. La faible épaisseur d’os compact n’autorisait pas l’artisan à rendre la scène en fort relief. Le travail stylisé et avec peu de plasticité inscrit cette plaquette dans la série des petites appliques de forme quadrangulaire accueillant parfois deux personnages (LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, n° 252-265, p. 287-289, pl. 67-70).

On comparera aussi volontiers cette plaquette qui ne devait pas dépasser 7 cm à l’origine avec la série des petites appliques en os dédiées à Dionysos (LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, n° 128-138, p. 269-270, pl. 38-41). Davantage gravées que sculptées, tous les figures de Dionysos se distinguent par un canon assez trapu.

Sur notre fragment, les butées du ciseau se perçoivent aisément sur le menton du personnage, ou le long de son bras gauche. Un fin burin a été employé pour préciser les plis de l’himation, les mèches de cheveux torsadées et les détails anatomiques. Un polissage final est venu apporter un lustre aux chairs nues de la figure sculptée avec une certaine hâte.

Modification matérielle

Aucune.

Etat de conservation

Seul un petit fragment d’une plaquette qui accueillait sans doute deux personnages est conservé. Une partie du bord supérieur subsiste.

Restauration

En 2018, un nettoyage enzymatique à l’aide d’un coton-tige, suivi d’un rinçage à l’éthanol, a permis à Véronique Picur d’éliminer la couche de salissure superficielle sur la surface de l’applique fragmentaire.

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