Matière et technique

Bronze. 

L’œuvre a été façonnée grâce à la technique antique de la fonte à la cire perdue. La tête et les jambes étaient rapportées. Cet objet est très lourd même pour une œuvre pleine. Son alliage présente probablement beaucoup de plomb. Le métal est très chloruré.

 

Des traces de finition par raclage sont visibles sur tout le corps.

Modification matérielle

L’œuvre a été placée sur une base rectangulaire en bois de palissandre à une époque inconnue mais qui peut sans doute être attribuée à la Maison André, après avoir ajouté à la statuette deux fines jambes.

Etat de conservation

L’œuvre est en mauvais état de conservation. Le métal est très oxydé mais peu corrodé. L’ibis est acéphale. Les pattes d’origine ont disparu et sont remplacés par des pattes modernes (date du raccord inconnu). Du pied droit d’origine, les doigts et griffes sont conservés, collés à la base rectangulaire en bois sur laquelle la figure d’ibis a été placée. L’animal est parsemé de piqûres importantes et profondes particulièrement sous la queue de l’oiseau, conséquences d’un décapage chimique. 

La tête de l’animal a aujourd’hui disparu. On note des concrétions au niveau de la cassure du cou.

Restauration

L’œuvre a été restauré en janvier 1990 par M. E. Meyohas. L’ibis a subi un traitement de nettoyage mécanique manuel ; au scalpel et à la meule adaptée sur un moteur. Puis, il a été traité dans une solution inhibitrice de corrosion : benzotrial à 6% dans l’alcooléthylique. Il a été ensuite contrôlé en chambre humide et les chlorures traités à l’oxyde d’argent jusqu’à leur disparition. Un vernis inhibiteur de corrosion, l’Incralac, a ensuite été appliqué sur l’objet. L’œuvre a été placée dans un réfrigérateur hors d’usage avec du gel de silice qui devra régénérer par chauffage quand l’indicateur de saturation aura viré au bleu au rose, afin de maintenir les objets dans un endroit sec (moins de 40% d’humidité relative). 

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