Matière et technique

Matériau : Calcaire et traces de coloration ocre jaune

Modification matérielle

L’œuvre n’a pas fait l’objet d’un soclage. Le fragment d’origine a néanmoins subi de nombreuses modifications : les volumes manquants ont été restitués et ragréés au fragment antique à l’aide d’un mortier à base de poudre de pierre, matériau qui s’intègre relativement bien à la pierre calcaire d’origine.

D’après la fiche d’intervention de novembre 2000, de nombreux sels se sont cristallisés en surface et les restitutions modernes ont provoqué des soulèvements de l’épiderme, devenu pulvérulent, dans la partie inférieure de la tête. Ces altérations sont probablement dues à d’anciennes conditions de conservation, trop humides, ainsi qu’à l’application du mortier de ragréage.

Selon le rapport d’intervention de juin 2004, des dépôts accidentels de peinture blanche, probablement dus à des frottements, maculent la coiffe et le nettoyage a révélé la présence de lichens.

L’altération de la pierre, causée principalement par les restitutions modernes, a été stoppée par la dernière restauration. L’état de conservation de la tête reste médiocre.

Le numéro d’inventaire actuel « Co 1121 » a été inscrit à l’encre noire sur une pellicule isolante à l’arrière de l’œuvre, sous le némès, à gauche. 

Etat de conservation

Cette tête de statue, sectionnée au niveau du cou, est en état de conservation moyen. Une grande partie a été restaurée : les hélix et anthélix des oreilles, le nez, la joue droite, la bouche, l’essentiel de la partie inférieure du visage, la partie droite du cou, la nuque, le pan droit, la majorité du pan gauche et la queue du némès sont des ajouts modernes. En définitive, seuls les trois-quarts gauches de l’arrière du némès, le sommet de la tête, l’uraeus, les yeux et le côté gauche du visage sont d’origine. La pierre est très érodée, notamment au niveau de l’uraeus ; elle est également constellée de plusieurs éclats.

 

Des traces de coloration ocre jaune subsistent sur les parties d’origine, notamment dans les plis du némès. Reste à déterminer s’il s’agit de traces de polychromie intentionnelles – peut-être un enduit préparatoire teinté – ou de traces laissées par la terre d’enfouissement.

Restauration

Intervention en novembre 2000 : fixage d’urgence à l’aide de papier Japon et de Culminal MC 3000® à 1% dans un mélange d’eau et d’éthanol (40/60) sur la partie inférieure de la tête.

 

Intervention de Sophie Joigneau et Marie Louis en juin 2004 : dépoussiérage au pinceau doux et à l’aspirateur ; nettoyage au Laser LAMA® ; consolidation de la pierre au silicate d’éthyl, Estel 1000® ; traitement des lichens par application locale d’un biocide, Barquat MB80®, et brossage ; consolidation des bordures du mortier de bouchage, en contact avec la pierre, avec du polybutyral de vinyle, Butvar B79®, à 8% dans l’éthanol ; élimination à la brosse douce des sels cristallisés en surface ; unification des teintes des différentes parties – pierre saine, ragréages et zones couvertes de sels cristallisés – au pastel sec ; ancien numéro d’inventaire effacé à l’acétone puis réinscrit sur une pellicule isolante.

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