Applique de mobilier

Triton et Néréide

Égypte > provenance inconnue

Ve siècle ap. J.-C.

H. 3,5 cm ; L. 13 cm ; ép. max. 0,6 cm

Os, métacarpe droit de bœuf, face postérieure

Co. 2168

Comment

State of preservation

Le relief, à la teinte ambrée, est préservé dans son intégralité hormis deux éclats : l’un sur le bord supérieur, l’autre dans l’angle senestre. Une fissure suit les contours de la chevelure et du front du Triton. Une fine couche de salissure recouvre la face principale et des résidus blancs s’accrochent à la tranche supérieure.

Description

Au sein du cortège marin, les Néréides fréquemment associés aux Tritons, forment souvent des couples adoptant des attitudes variées. Les divinités marines sont vues en buste ici, mais leur corps se poursuivaient sans doute, sur une seconde applique juxtaposée à notre relief, en partie basse. Orientée vers le Triton, la naïade détourne le visage vers la gauche. Elle retient de son bras droit tendu, son péplos, dans lequel le vent marin s’engouffre. L’étoffe décrit un arc-de-cercle derrière la tête de la Néréide et se termine par un pan courbe sous la main de cette dernière. On notera que la représentation du drapé ne semble pas cohérente. Un autre pan de drapé vient dissimuler la poitrine de la créature féminine. Le Triton, dont l’inclinaison du visage, rappelle celui de la Néréide, tient un large plat oblong. L’association des deux personnages issus du cortège marin trouve un écho pertinent en l’applique 13310 du musée gréco-romain d’Alexandrie.

 

L’attitude contrariée de la jeune femme, au bras droit étiré, renvoie à celle observée sur plusieurs appliques du musée Benaki (18751, 22157, 18761 : MARANGOU 1976, n° 162-164 p. 116, pl. 48e, f, g). Son buste est, toutefois, davantage incliné, et ses formes marquées par une certaine lourdeur. Les visages aux traits simplifiés offrent une mâchoire carrée solide. Le nez droit et fort, placé dans l’exact prolongement du front, surmonte une bouche fermée aux lèvres épaisses. Les yeux au dessin en amande sont incisés. Un schématisme identique se rencontre dans le rendu des mèches de cheveux, du voile ou de l’attribut que tient le Triton. La posture de la néréide nous engage à rapprocher notre exemplaire d’un fragment appartenant au musée Benaki (18741 : MARANGOU 1976, n° 175 p. 118, pl. 51f), et d’un relief conservé à l’Albertinum Museum de Dresde (PAGENSTECHER 1913, n° 10 p. 233, pl. LVII-10). La même approche synthétique du corps et des détails anatomiques se lit sur ces œuvres. Si les volumes sont sans doute plus accusés que sur les pièces du musée Rodin Co. 2154 et Co. 2210, on retrouve une esthétique identique. Une applique provenant du quartier de Rhakôtis à Alexandrie et abritée dans les collections du musée gréco-romain constitue une contrepartie intéressante à notre placage (13321 : BONACASA-CARRA 2012 p. 37, 42, fig. 16 p. 47), comme le relief 22098 du musée Benaki (MARANGOU 1976, n° 168 p. 117, pl. 49d ; LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, n° 329 p. 299, pl. 87). L’attitude un peu rigide des personnages et la massivité des corps nous conduit, en tenant compte des datations proposées pour l’ensemble des pièces de comparaison, à envisager une réalisation de notre relief au cours du Ve siècle.

 

Marquage

Au dos de l’applique, 33 marqué au crayon rouge, sur la face interne du bord supérieur.

 

Comparaisons

-Alexandrie, musée gréco-romain, 13310 (modèle identique), 13321 (contrepartie).

-Athènes, musée Benaki, 18741(Néréide), 22098 (contrepartie).

-Dresde, Albertinum Museum, ancienne collection Herold (PAGENSTECHER 1913, pl. LVII-10).

Historic

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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Applique de mobilier

Néréides

Égypte > provenance inconnue

IVe-Ve siècle ap. J.-C. ?

H. 3,7 cm ; L. 12 cm ; P. max. 0,9 cm

Os, tibia de bœuf

Co. 2167

Comment

State of preservation

Brisée sur le côté dextre et en partie inférieure, l’élément d’applique, de couleur crème, est largement fragilisé au revers, par des fissures courant dans le sens de la longueur. Sur la face principale, une fente horizontale est observable entre les mains des Néréides, accompagnée d’un soulèvement stable. Les parties incisées, comme les trabécules du dos, conservent encore des sédiments.

Description

Cette composition rassemble deux Néréides, aux corps en grande partie tronqués, en raison de la cassure. Si l’association de la figure du Triton à l’une des filles de Nérée semble plus fréquente sur les appliques en os, un certain nombre de ces placages convoque aussi plusieurs créatures féminines jouant à la surface de l’onde. La nymphe sculptée sur la partie dextre de la plaquette effectue un mouvement de torsion. Sans doute orientée vers sa compagne, elle pivote violemment la tête vers l’arrière. Son bras droit semble tendre une couronne à la seconde jeune femme. À demi-étendue, cette dernière orientée vers la droite, détourne également la tête. Ses postures contrariées semblent avoir été particulièrement affectionnées par les spécialistes de l’os et de l’ivoire qui les ont adoptées de façon presque systématique pour les membres du thiase marin ou dionysiaque.

 

La Néréide allongée correspond à un schéma iconographique très courant sur cette catégorie de mobilier. Près d’une quinzaine appliques du musée Rodin le décline avec quelques variantes. Alors qu’elle s’appuyait sans doute sur la queue de l’animal marin qui la supportait, la Néréide retenait de sa main droite, son voile gonflé par la brise marine. Une attitude similaire est affichée par la naïade sculptée sur l’applique 18749 du musée Benaki (MARANGOU 1976, n° 166 p. 116, pl. 49b). Sur notre œuvre, l’étoffe retombe en deux volutes sous la main et le bras droit de la divinité. La Néréide porteuse de couronne rencontre quelques occurrences dans le corpus des appliques en os : deux fragments de l’Albertinum Museum de Dresde (PAGENSTECHER 1913, n° 3-9 p. 233, pl. LVII-3, 9), les reliefs 18756 (MARANGOU 1976, n° 141 p. 112, pl. 44c), et 18757 du musée Benaki (MARANGOU 1976, n° 159 p. 115, pl. 48a ; LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, n° 340 p. 182-183, 301, pl. 89), un fragment mis au jour à Aboukir (BRECCIA 1926, pl. LIV-3), la plaque en ivoire découverte à Eleutherna (VASILIADOU 2011, p. 68, fig. 4 p. 191). C’est toutefois sur une pièce en os conservée au musée d’Ismaïlia (Is. 577, n°465), que nous reconnaissons une Néréide saisie dans une pose identique à celle de notre relief.

 

La facture n’est pas aussi soignée que sur l’applique du musée égyptien. Les têtes inclinées offrent des profils à la ligne simplifiée et des nuques raides. Couronnés de chevelures attachées en chignon, les visages accueillent un petit œil en léger relief. Le corps de la Néréide de droite se caractérise par des bras plutôt lourds qui contrastent avec un buste étroit. Le dessin de la couronne est aussi extrêmement schématique. Cette tendance à la stylisation, malgré une certaine maîtrise des attitudes, invite à placer la réalisation de notre œuvre au IVe-Ve siècle.

 

Marquage

Au dos de l’applique, 29 marqué au crayon rouge, sur la face interne du bord supérieur.

 

Comparaisons

-Athènes, musée Benaki, 18749 (attitude de la Néréide située à droite).

-Ismaïlia, musée des Antiquités, Is. 577 (Néréide tenant une couronne).

Historic

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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Applique de mobilier

Néréide et monstre marin

Égypte > provenance inconnue

IIIe-IVe siècle ap. J.-C.

H. 4,5 cm ; L. 8,6 cm ; P. max. 1 cm

Os, humérus de bœuf ?

Co. 2162

Comment

State of preservation

La partie supérieure de cette pièce, à la couleur ivoirine, est en grande partie perdue. Une fine couche de sédiments subsiste dans les creux, sur la face principale. On note un fendillement horizontal de l’os au niveau du poignet de la Néréide.

Description

La pose alanguie de cette Néréide correspond à un schéma iconographique particulièrement fréquent sur les appliques en os tardo-antiques, mises au jour en Égypte, ou dans le reste du monde méditerranéen. La jeune femme offre un corps nu aux hanches généreuses, mais à la taille étrécie. À demi-allongée vers la droite, elle devait se redresser de manière à retenir son péplos soulevé par le vent. On distingue encore un pan de l’étoffe passant sur le bras gauche. De nombreuses appliques exploitent ce modèle, la posture de la nymphe variant selon le format offert par la matrice osseuse. Si la figure est davantage allongée sur les appliques Co. 2070 ou Co. 5633 du musée Rodin, elle présente un buste plus incliné sur une seconde série : Co. 2169 et Co. 2177. Quelques plaquettes de format rectangulaire, souvent façonnées dans des omoplates de bœuf, la montrent assise (cf. applique 13265 du musée gréco-romain d’Alexandrie, BAAM 0356).

 

Si elle entretient des affinités avec l’exemplaire F 1956/12.6 du Rijksmuseum van Oudheden de Leyde, et l’applique 71.56 du Walters Art Museum de Baltimore (RANDALL 1985, n° 142 p. 92-93), notre œuvre révèle des détails particuliers. La peau tachetée qui borde les jambes de la naïade démontre la présence d’un monstre marin, sur le dos duquel elle se laisse transporter. La retombée de son voile, qui occulte complètement l’animal, n’est pas courante. L’étoffe se déploie en larges plis aplatis, ordonnés symétriquement. Des plis similaires se devinent sur l’applique 12246 du musée gréco-romain d’Alexandrie (BAAM 0365 : BONACASA-CARRA 2012, p. 37, 41, fig. 11 p. 45). La délicatesse avec laquelle est rendue la main gauche de la Néréide, comme la seconde main, qui lui fait écho, mérite d’être relevée. Le geste cassé du poignet et la souplesse des doigts se retrouvent sur l’exemplaire Co. 2211 du musée Rodin, dont le type iconographique constitue une variante du nôtre. La présence de la seconde main coupée en son centre par le bord senestre, signale l’appartenance de cet élément de placage, à un décor plus vaste, constitué de plusieurs reliefs juxtaposés.

 

L’harmonie de la composition, basée sur un jeu de courbes et de contre-courbes s’allie à un travail très méticuleux. Le polissage poussé de la matière confère une réelle douceur au modelé. La qualité de la facture est toutefois tempérée par une maladresse dans le rendu de la jambe gauche, dont le mouvement de torsion s’avère peu naturel. La perspective mal maîtrisée a, en effet, engendré une déformation peu gracieuse du mollet. En dépit de ce point, la fluidité de la ligne, la plasticité accentuée et l’attention portée aux détails, nous orientent vers une réalisation au cours du IIIe-IVe siècle.

 

Marquage

Au dos de la pièce, en partie inférieure, 18 marqué au crayon rouge ; 37 marqué à l’encre violette très effacée.

 

Comparaisons

-Baltimore, Walters Art Museum, 71.56.

-Leyde, Rijksmuseum van Oudheden, F 1956/12.6.

-Paris, musée Rodin, Co. 2211 (attitude et main).

Historic

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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Applique de mobilier

Néréide et Triton

Égypte > provenance inconnue

Ier-IIIe siècle ap. J.-C. ?

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 2,5 cm ; L. 7,6 cm ; P. max. 1,2 cm

Os long de bœuf

Co. 2139

 

Comment

State of preservation

Seule partie conservée d’une applique, offrant sans doute à l’origine un format rectangulaire, ce fragment correspond à son angle supérieur senestre. La teinte ivoirine de la matière osseuse, sur la face principale, se pare de nuances jaunes et ambrées au revers. Des marques noires sont visibles sur le visage du Triton. Les parties en creux emprisonnent des sédiments, mais aussi des résidus blancs et ocre jaune. Des taches ocre rouge ponctuent le bord sommital. Au revers, dans les trabécules, subsistent des sédiments.

Description

 

Des deux divinités marines, n’ont été préservées que les têtes orientées vers la droite. La Néréide offre un visage structuré par un long nez droit, placé dans l’exact prolongement du front. Ses cheveux aux mèches ondulées sont rassemblés vers l’arrière. Elle est suivie par un Triton, à la chevelure courte et raide, dissimulant une oreille de faune. Son visage finement sculpté présente un nez pointu, surmontant une bouche aux lèvres bien ourlées. Ce dernier devait étendre un bras vers la nymphe. Au second plan, apparaissent les circonvolutions de la queue d’un monstre marin ou de celle dudit Triton.


Peuplant les profondeurs marines, les cinquante filles du dieu Nérée et de Doris, sont souvent associées de façon anonyme à des divinités masculines. Triton, fils de Poséidon et d’Amphitrite, se démultiplie pour les accompagner dans leurs jeux à la surface de l’onde. Nombre de plaquettes en os d’époque romaine mettent en scène un couple constitué d’un Triton et d’une Néréide, disposés selon d’infinies variations (MARANGOU 1976, p. 42-43 ; RODZIEWICZ 2016, p. 57). Si les deux divinités adoptent fréquemment des mouvements contraires sur les appliques de format allongé, certains exemplaires, tels les reliefs du musée Rodin Co. 2132 et Co. 5608, accueillent deux bustes tournés vers la droite, comme sur notre pièce.

 

L’évidente qualité plastique de ce fragment le distingue de la plupart des appliques consacrées à l’illustration du thiase marin, provenant de la collection d’A. Rodin. Seul le spécimen Co. 2155 laisse entrevoir la même maîtrise de l’anatomie et un sens du modelé comparable. Outre cette insistance sur le volume et la notion de profondeur, on note un recours à une technique de perforation identique, permettant d’animer les visages et les peaux animales. Ces petites cavités ont vraisemblablement été obtenues par l’emploi d’un minuscule foret ou trépan-vrille. On les rencontre aussi sur la pardalide des satyres ou le pelage de la panthère accompagnant Dionysos sur d’autres reliefs. Selon E. Rodziewicz, ces perforations constitueraient un indice de datation (cf. RODZIEWICZ 2007, p. 22). Elles appartiendraient à la phase la plus précoce de la production alexandrine, alors que les encoches triangulaires seraient les marqueurs d’une fabrication plus tardive. Toutefois, cette hypothèse semble contredite par une pièce découverte à Alexandrie, datée de la fin du IIIe-début du IVe siècle, par un contexte archéologique documenté (RODZIEWICZ 2007, n° 8 p. 65-66). Pour L. Marangou, le traitement des yeux en relief, ou dotés d’une pupille percée, ne semble pas devoir être retenu comme un critère chronologique, bien que la première solution soit davantage en lien avec les modèles hellénistiques (MARANGOU 1976 p. 75). Le côté sculptural des visages, ainsi que l’attention portée aux détails, rapprochent ce fragment d’appliques porteuses d’autres types iconographiques, conservées au musée Benaki, datées du IIe-IIIe siècle. Quant à la chevelure du Triton, elle fait plutôt songer à la mode capillaire du Ier siècle ap. J.-C. Il n’est toutefois pas exclu que la pièce soit sortie d’un atelier à une époque bien plus tardive.

 

Comparaisons

-Paris, musée Rodin, 2155 (plasticité et petites perforations circulaires)

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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Applique de mobilier

Néréide ou Triton tenant une coupe

Égypte > provenance inconnue

IVe siècle ap. J.-C.

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 2,8 cm ; L. 7,5 cm ; P. max. 0,7 cm

Os, métapode de bœuf ?

Co. 2134

Comment

State of preservation

Ce fragment correspond à l’angle supérieur dextre d’une applique au format sans doute allongé. Sa teinte crayeuse est assourdie par la présence importante de sédiments. Le revers offre une coloration jaune pâle. On observe des fentes longitudinales en partie inférieure. Les deux côtés présentent des surfaces très abrasées.

Description

La divinité marine, tournée vers la gauche, tient une grande coupe de forme oblongue. Son visage, légèrement incliné, est encadré par un drapé qui décrit un large arc-de-cercle sous l’effet de la brise. La détermination du genre du personnage n’est pas aisée. Si les cheveux ondulés descendant librement sur la nuque pourraient renvoyer aux chevelures mi-longues des Tritons, la finesse des traits, ainsi que le voile enflé par le vent appartenant au type iconographique des aurae velificatae, sont davantage associés aux Néréides (MARANGOU 1976 p. 43). Le récipient que soutient la main au poignet complètement plié, trouve un parallèle sur un autre fragment du musée Rodin : le relief Co. 2180. Cet élément de placage à la sculpture plus stylisée montre une créature aquatique clairement identifiée à un Triton, en raison d’un torse sur lequel les pectoraux sont soulignés, et l’absence de voile en partie supérieure.

 

Symbolisant les bienfaits de la mer ou différents phénomènes maritimes, les Néréides, connues primitivement comme les cinquante filles de Nérée et de Doris, délaissent souvent les profondeurs marines, pour venir jouer à la surface des flots en compagnie de Tritons. Fils de Poséidon et d’Amphitrite, Triton est souvent représenté de manière anonyme, se multipliant à l’envie, pour tenir compagnie aux naïades. Ce fragment ne rencontre pas d’exact équivalent au sein des corpus d’appliques en os d’Égypte romaine répertoriés. Une applique découverte à Alexandrie, dans les fouilles archéologiques menées dans le secteur du théâtre Diana, révèle également une divinité marine tenant une coupe à la panse évasée (RODZIEWICZ 2007, n° 18 p. 72-73, pl. 10, pl. 90-4 ; RODZIEWICZ 2016, p. 57, fig. 60 p. 65). Bien que la coupe soit placée à gauche, on retrouve le même geste du poignet cassé pour maintenir la vasque par le fond.

 

Le visage à la nuque raide environné d’une chevelure traitée de façon assez libre témoigne d’une véritable approche plastique. En choisissant de circonscrire la tête et la coupe par un voile aux plis animés de larges courbes, plus ou moins en saillie, l’artisan a su jouer à merveille sur la notion de profondeur. L’attention portée à l’œil en relief ou à la petite bouche aux lèvres minces du personnage, atteste une certaine méticulosité dans le travail de la matière osseuse. Ces différents critères stylistiques sont les signes d’une maîtrise technique et d’une dette envers l’héritage classique. Ils nous permettent, de façon quelque peu arbitraire, de proposer une date de fabrication de l’applique au cours du IIIe ou IVe siècle.

 

Comparaisons :

-Alexandrie, fouilles du secteur du théâtre Diana, DI 96. 3563.1.4 (166) (coupe et position de la main).

-Paris, musée Rodin, Co. 2180 (attitude du personnage et coupe)

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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Applique de mobilier

Néréide

Égypte > provenance inconnue

IIIe siècle ap. J.-C. ?

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 6 cm ; L. 2,1 cm ; P. max. 0,4 cm

Os long ou scapula de bœuf

Co. 2131

Comment

State of preservation

Cassée sur trois de ses côtés, l’élément d’applique offre une teinte ivoirine homogène. La ligne de fracture sur le côté dextre a suivi la courbure du voile. De discrets sédiments subsistent dans les creux de la face principale et dans les trabécules au revers.

Description

Le buste nu de la jeune femme, orienté vers la gauche se poursuivait sur un autre élément de placage, juxtaposé à celui qui nous préoccupe, pour former une scène plus vaste. Sa posture, plus ou moins assise, ainsi que le voile qui surmonte sa tête, permettent de supposer qu’il s’agit d’une Néréide (MARANGOU 1976 p. 42-44). Ce drapé qui enfle sous l’effet du vent en une masse circulaire s’inspire de l’iconographie des aurae velificatae, de celle Aphrodite sortant de l’onde, ou encore des représentations de l’enlèvement d’Europe. L’attitude de la nymphe n’est pas sans rappeler la pose alanguie de la divinité marine sculptée sur l’applique du musée Rodin Co. 2305, bien qu’elle soit moins allongée que cette dernière. Certaines créatures paraissent davantage redressées, comme sur certaines pièces conservées au département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France (reg.D.3037-1, 5, 7 : MURET 1830-1866, pl. 20), ou celles encore en place sur les couvercles ou parois de coffrets du musée copte au Caire (STRZYGOWSKI 1904, n° 7072, 7075 p. 180, pl. XIV). La même position inversée se retrouve sur l’applique 13265 du musée gréco-romain d’Alexandrie. Mais sur ces analogies, elles détournent souvent la tête en arrière, ce qui n’est pas le cas de notre Néréide.

 

Dotée de volumes assez peu prononcés, la Néréide est abritée sous la fine étoffe de son voile gonflé par la brise marine. Ses chairs lisses au modelé doux, le rendu précis et fouillé de ses cheveux attachés en chignon, ainsi que ses traits faciaux, contrastent avec la stylisation qui se fait jour sur les pièces de comparaison citées ci-dessus. L’attention portée aux détails anatomiques avec le percement de l’œil et de la narine, et la subtilité de l’expression, invitent à placer la production de cette pièce avant le IVe siècle, date à laquelle sont assignées nombre d' appliques aux silhouettes plus schématiques déjà évoquées.

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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Applique de mobilier

Triton ou Okéanos

Égypte > provenance inconnue

Fin IIIe - IVe siècle ap. J.-C. ?

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 3,8 cm ; L. 6,5 cm ; P. max. 0,4 cm

Os, scapula de bœuf

Co. 2126

Comment

State of preservation

Ce fragment ne conserve qu’un segment de son bord supérieur. Légèrement fendillée, la face principale, qui offre une teinte plutôt crayeuse, révèle côté dextre, une tache orangée. Le revers se caractérise par une coloration beige jaunâtre plus soutenue, avec des nuances ocrées.

Description

Le personnage barbu présente un buste légèrement orienté vers la droite, alors qu’il tourne ostensiblement la tête vers la gauche. Son visage plein est environné d’une chevelure bouclée retombant sur ses épaules et garnie de longues antennes. Son large front, au centre duquel se lit une ride marquée, surmonte deux yeux globulaires. La bouche disparaît sous une épaisse moustache et une barbe fournie. Sur le torse nu, à la musculature vigoureuse, sont indiqués à l’aide d’incisions les clavicules, ainsi que le sternum. Un himation, dont on distingue peut-être encore d’infimes parties sur l’épaule gauche et derrière le bras droit, couvrait sans doute le dos du personnage. À la gauche du visage, apparaissent deux protubérances, dont on ne sait s’il faut y voir une évocation de pinces de crustacés, ainsi qu’un élément non identifiable en raison de la cassure. La main droite, aux doigts finement sculptés, tient une hampe striée.

 

Ce type iconographique ne rencontre pas d’équivalent au sein de la collection du musée Rodin, ni même dans les corpus bien identifiés d’appliques romaines provenant d’Égypte. Figurée sous les traits d’un homme d’âge mur barbu, cette divinité marine pourrait correspondre à une représentation du dieu Océan ou à un Triton nettement plus vieux que ceux qui escortent habituellement les Néréides. La hampe, dont on aperçoit encore une portion, constitue l’extrémité d’un gouvernail ou d’un trident. Moins commun que le type du jeune Triton sur les appliques en os, celui à la chevelure longue et à la barbe broussailleuse se rencontre à la fois sur des éléments de mobilier (Br 4542-MN 775, musée du Louvre, trépied en bronze) ou sur des mosaïques. Il partage ses traits avec Okéanos, le dieu fleuve qui entoure la terre. Représenté en pied ou simplement sous la forme d’un buste, ce dernier est illustré par des sculptures, mais surtout par de nombreuses mosaïques de pavement de la fin de l’Antiquité. La divinité marine de notre pièce, qui ne peut être identifié avec exactitude, pouvait tout la fois participer à la scène de la naissance d’Aphrodite ou accompagner les Néréides (cf. MARANGOU 1976, p. 42-44).

 

Malgré un dessin prononcé au détriment du volume, le personnage se démarque par un rendu soigné. Les effets de modelé qui se jouent de la finesse de l’os, et l’application dans le traitement des détails de la physionomie, indiquent un travail de qualité. Pour autant, les yeux globulaires attestent une certaine stylisation du visage. Seuls quelques exemples d’appliques en ivoire ou en os, dévolues au thiase marin, ont pu être datés grâce à des contextes archéologiques. Celles d’Eleutherna en Crète ou de Davidovac en Serbie semblent avoir été produites à la fin du IIIe ou au IVe siècle. Aussi peut-on proposer pour notre fragment une date approchante, puisque de véritables comparaisons font défaut.

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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Applique de mobilier

Triton ?

Égypte > provenance inconnue

IIe - IVe siècle ap. J.-C. ?

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 7,3 cm ; L. 3,7 cm ; P. 0,9 cm

Os de bœuf

Co. 2089-Co. 2137

Comment

State of preservation

Ce fragment d’applique, à la teinte ivoirine sur sa face principale se démarque par une coloration jaune foncé au revers. La partie centrale offre d’ailleurs une tonalité ocre brun. Des petites traces ocre jaune s’observent sur les parties les plus en saillie.

 

Formé de deux morceaux recollés, ajustés au niveau du cou du personnage, l’applique est brisée sur tous ses côtés. Un minuscule éclat a été refixé précisément à cet endroit. On note une desquamation importante au dos, avec un dédoublement de la paroi osseuse. Sur la face externe, on constate des griffures de surface.

Description

La figure d’homme, vue en buste, révèle un véritable sens de l’expression anatomique. Le torse nu fermement modelé, supporte par l’intermédiaire d’un cou très court, une tête volumineuse tournée vers la droite. Le ventre légèrement enflé est bordé d’un drapé qui en souligne l’arrondi. Le pan d’un manteau recouvre l’épaule gauche. Se découpant strictement de profil, le visage est délicatement traité et présente un relief prononcé. Il semble incliné vers le haut. L’épaisse chevelure est rendue par des mèches souples tombant dans le cou. Sous un front bombé, un nez long et fort surmonte des lèvres entrouvertes. Le travail de l’œil s’avère minutieux. Le globe oculaire rendu par une protubérance circulaire saillante est percé en son centre pour signaler la pupille. Un polissage très poussé confère un exceptionnel moelleux aux chairs.

 

La posture, le torse nu et la chevelure du jeune homme invitent à y reconnaître peut-être un Triton. Participant au cortège de Poséidon et Amphitrite, ces divinités marines accompagnent les Néréides, environnés de monstres aquatiques. Quelques pièces consacrées à l’évocation du thiase marin offre des similitudes avec notre fragment et tendent à valider notre hypothèse. Les attitudes du jeune Triton d’une large applique du musée archéologique de Split (MARANGOU 1976, p. 115 pl. 47b) ou d’un élément de placage allongé du Victoria & Albert Museum (824-1905 : LONGHURST 1927, p. 22, BECKWITH 1963, p. 12, 49, fig. 27) rappellent celle de notre créature marine, comme leur chevelure et la musculature sensible de leur buste. Si le type iconographique tend à rapprocher cette pièce des appliques du IIIe-IVe siècle, la forte plasticité du buste et du visage pourrait nous inciter à placer sa fabrication avant.

 

Comparaisons :

-Londres, Victoria & Albert Museum, 824-1905 (rapprochement iconographique).

-Split, musée archéologique (cf. MARANGOU 1976, pl. 47b) (idem).

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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Applique de mobilier

jeune Triton portant une corbeille de fruits

Égypte > provenance inconnue

IIIe-IVe siècle ap. J.-C.

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 3,4 cm ; L. 8,4 cm ; P. max. 0,7 cm

Os, métacarpe droit de bœuf, face postérieure

Co. 2088

Comment

State of preservation

Ce fragment correspond à la partie dextre d’un élément de placage de mobilier au format rectangulaire. De couleur crème tirant sur le jaune clair pour la face principale, la matière osseuse offre une teinte plus ocre sur le revers, notamment au centre de la pièce. Le relief est fragilisé par une fissure longitudinale qui suit la ligne du bras tendu du triton. Dans les zones en creux subsistent quelques discrets sédiments, ainsi que des résidus blanchâtres. Le dos est strié d’une série de fentes et de fissures courant dans le sens de la longueur. Les deux faces sont fortement abrasées.

Description

accentuée. Orienté vers la gauche, il tient de ses deux bras une haute corbeille remplie de fruits globulaires. L’autre main qui agrippe le corps du panier devait appartenir à une Néréide qui lui faisait face. D’un mouvement vif, le messager des flots tourne la tête dans la direction opposée. On distingue, en effet, à sa droite, une courbe pouvant correspondre à l’épaule d’une créature marine, surmontée d’un voile gonflé par le vent.

 

Bénéficiant d’une forte popularité à la fin de l’Antiquité, le cortège marin peut être à la fois mis en rapport avec Poséidon et Amphitrite, mais aussi avec le thème de la naissance d’Aphrodite ou encore le thiase dionysiaque. De nombreuses appliques associent le schéma du Triton en buste tenant un gouvernail, une coupe ou une corbeille, accompagnant une Néréide nageant ou allongée sur la croupe d’un monstre marin. Les appliques Co. 2044, Co. 2168 et Co. 2209 du musée Rodin révèlent la présence d’un Triton à la droite d’une Néréide. C’est à ce modèle que devait souscrire notre œuvre avant qu’elle ne soit cassée. Deux appliques livrent des analogies plus évidentes : un relief du musée Benaki (18749 : MARANGOU 1976, n° 166 p. 116, pl. 49b), ainsi qu’une applique conservée au musée Ismaïlia (Is. 577, n°465). Si celle d’Athènes montre un Triton muni d’une coupe oblongue garnie de gros fruits, la pièce d’Ismaïlia accueille une divinité tournée vers la droite qui tient une corbeille comparable à celle de notre pièce.

 

La maîtrise de l’anatomie, ainsi que la délicatesse du modelé, sont les signes d’une facture de qualité. On notera particulièrement le naturel avec lequel a été rendue la torsion soudaine du cou ou l’élongation du bras droit. Les traits du visage sont traités par des incisions précises, de façon à faire naître le creux de l’œil et l’emplacement des lèvres. Ce visage n’est pas sans rappeler, mais sans doute avec moins de finesse, ceux des Tritons, dirigés dans le sens opposé, des pièces 18759 du musée Benaki (MARANGOU 1976, n° 143 p. 113, pl. 45a) et du musée de Berlin (I. 2890 : WULFF 1909, n° 386 p. 112, pl. XVIII). On retrouve l’inclinaison de la tête, les fines mèches glissant sur la nuque et de petites protubérances sur le front suggérant peut-être des pinces de crustacés. Par son schéma iconographique, et sa qualité sculpturale, cette applique révèle une dette envers l’héritage hellénistique. Ces critères stylistiques permettent de suggérer une production autour du IIIe-IVe siècle.

 

Comparaisons 

-Berlin, anciennement aux Staatliche Museen, I. 2890 (WULFF 1909, n° 386) (visage en sens contraire).

-Athènes, musée Benaki, 18749 (attitude), 18759 (visage en sens contraire), 22153 (corbeille).

-Ismaïlia, musée des Antiquités, Is. 577 (attitude et corbeille).

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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Applique de mobilier

figure de femme drapée

Égypte > provenance inconnue

IVe siècle ap. J.-C.

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 8,4 cm ; L. 3,8 cm ; P. max. 1,8 cm

Os, humérus droit de bœuf

Co. 2115

 

Comment

State of preservation

Manquent les bords dextre et inférieur. La face principale offre une couleur ivoirine, mais une tonalité ambrée couvre le revers, et le côté senestre. Seuls le chant sommital et le bord senestre sont conservés. Des taches ocre clair se distinguent sur la face et le dos de la pièce, accompagnés de marques noires. Les creux emprisonnent encore des sédiments.

Description

Légèrement déhanchée, la jeune femme tourne la tête vers la droite. Elle porte un chiton ceinturé sous la poitrine. Drapé en biais, il dégage le sein droit. Un himation est enroulé au niveau des hanches. Il se matérialise par un bourrelet oblique et pan d’étoffe aux plis verticaux. La figure tient contre son épaule gauche une corne d’abondance. Coiffé d’une chevelure organisée en mèches ondulées, séparées par raie médiane, et tirées vers l’arrière du crâne, le visage offre des traits fortement stylisés.

 

L’agencement des vêtements et la présence de la cornucopia permettent d’intégrer cet exemplaire dans le corpus d’appliques circonscrit par L. Marangou autour de la représentation d’une femme debout et drapée (MARANGOU 1976 p. 57-58). Ce modèle se caractérise par un long chiton, replié sous l’aisselle droite, auquel vient se superposer un manteau. Les jeunes femmes serrent souvent dans leur main droite une petite couronne, alors qu’elles tiennent une cornucopia dans la main gauche. Dix appliques du musée Rodin souscrivent à ce type iconographique bien répandu sur les éléments de placage dans l’Égypte romaine.

 

La disposition du drapé, comme les attributs se réfèrent aux images des reines lagides ornant les oenochoés en faïence, produites principalement à Alexandrie, au IIIe siècle et à la fin du IIe siècle av. J.-C. L’ajustement de l’himation sur notre applique reprend le type I b des souveraines ptolémaïques, décrit par D. B. Thompson (THOMPSON 1973, p. 30, pl. XXII). Il demeure ardu de préciser l’identification de ces figures drapées puisque la corne d’abondance ne suffit pas à désigner la déesse de la fortune, Tychè. Il est toutefois intéressant de souligner qu’il existe une parenté entre ces silhouettes féminines énigmatiques et la figuration d’Ariane, sur deux petites appliques en os conservées, pour l’une, au musée Benaki à Athènes (18838: MARANGOU 1976, p. 34, 98, Pl. 20d ; LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, n° 252, p. 175-176, 287, pl. 67), pour l’autre, au Walters Art Museum de Baltimore (71.44: RANDALL 1985, n° 168, p. 100-101). Cette similitude permet d’avancer une hypothèse. Puisque contrairement à d’autres domaines artistiques, Ariane semble rarement sculptée sur les appliques en os égyptiennes d’époque romaine, cette figure ne pourrait-elle pas lui être associée ? (DELASSUS 2020, p. 50, fig. 2 p. 75). Ces analogies ne sont sans doute pas assez solides pour confirmer cette thèse, mais ont le mérite de soulever la question de l’iconographie d’Ariane sur les éléments de placage en os.

 

De taille plus réduite que la plupart des appliques consacrées à ce type iconographique au musée Rodin (Co. 2072, Co. 2087, Co. 2188), cette pièce n’en révèle pas moins un personnage assez semblable. La jeune femme présente des proportions allongées, que renforce la verticalité des plis du chiton et des pans de l’himation retombant le long du corps. Par son aspect général, elle évoque les appliques Co. 2087 et Co. 2188 du musée Rodin, mais les traits du visage rappellent davantage ceux des pièces 18865 et 18875 du musée Benaki (MARANGOU 1976, n° 197, n° 199 p. 122, pl. 58de). Malgré une tête allongée et un cou étiré, on note un réel dégagement du corps de la jeune femme par rapport à la matrice osseuse, ainsi qu’un himation aux plis en fort relief. La simplification des traits faciaux, de la coiffure, ainsi que la géométrisation de l’anatomie, contrebalancent cet effort plastique. Ces critères stylistiques, auquel s’ajoute un polissage non abouti, plaident en faveur d’une datation au IVe siècle.

 

Comparaisons :

-Alexandrie, musée gréco-romain, 13474.

-Athènes, musée Benaki, 18864 (iconographie), 18865, 18875 (visage).

-Paris, musée du Louvre, DAE, AF 6578 (drapé).

-Paris, musée Rodin, Co. 2072, Co. 2188 (iconographie).

-Philadelphie, Fondation Barnes, A98n (style différent).

Inscription

Anépigraphe.

Historic

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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