ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE
ÉPOQUE TARDIVE OU ÉPOQUE PTOLÉMAÏQUE > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 AVANT J.-C.
BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)
H. : 5,4 cm ; L. : 1,6 cm ; P. : 2,2 cm
Co. 5612
ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE
ÉPOQUE TARDIVE OU ÉPOQUE PTOLÉMAÏQUE > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 AVANT J.-C.
BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)
H. : 5,4 cm ; L. : 1,6 cm ; P. : 2,2 cm
Co. 5612
L’œuvre a un bon état de conservation.
Bien que complète, le métal est toutefois oxydé, en particulier entre les bras et le buste et au niveau des pieds. Les détails anatomiques sont encore visibles, mais légèrement patinés.
L’œuvre représente une déesse assise sur un socle en bois moderne. Elle pose ses mains à plat sur ses genoux de façon naturelle. Une perruque tripartite à mèches étagées coiffe la déesse. Ornée d’un uraeus frontal, elle est surmontée d’un tenon métallique. Cette perruque est ample au niveau du crâne, puis se resserre nettement dans le dos. Aux extrémités des pans de la coiffure, deux sillons horizontaux matérialisent les rubans qui les maintenaient en ordre. Une longue robe moulante recouvre son corps. Elle descend jusqu’aux chevilles et se finit par un ourlet large, façonné par deux sillons horizontaux. Une autre ligne horizontale marque le dessous de la poitrine. Des bracelets agrémentent ses biceps et ses poignets.
La déesse présente un visage rond marqué par des joues pleines. Le front court couronne les sourcils et les yeux traités en saillie. Les narines évasées décorent un nez triangulaire. Il surmonte une bouche horizontale de chaque côté de laquelle les commissures des lèvres ont été modelées. Le contour des oreilles, aujourd’hui difficilement discernable, se distingue encore toutefois. La corrosion a abîmé et patiné les traits du visage. Les épaules sont étroites et tombantes. On remarque que l’épaule droite est plus haute que la gauche. Elles se poursuivent sur de longs bras fins et finissent par les mains traitées assez simplement. En effet, seuls les pouces se démarquent, les autres doigts étant unis en un même bloc. Les bras flaquent une taille fine, une poitrine nettement visible et un nombril étroit, étiré en forme de goutte. Les jambes ne présentent aucun détail anatomique, de même que les pieds. Les pieds, d’une exécution restée sommaire, ne sont pas jointifs.
La fonction du tenon métallique surmontant la perruque est encore incertaine. Il s’agit probablement du départ de la coiffe qui caractérisait cette déesse, mais il n’est pas exclu d’y voir la base d’une bélière permettant de porter l’œuvre comme amulette. La petite taille de la figurine Co. 5612 appuie cette hypothèse.
Enfin, remarquons un petit ressaut de métal corrodé sur le dessus des cuisses. La fonction de ce ressaut pourrait être d’assurer l’installation de la figure divine sur un socle antique disparu.
Les collections du musée Rodin conservent deux statuettes présentant un style similaire, Co. 2370 et Co. 5619.
Anépigraphe.
Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.
BOREUX 1913 : Meudon / pavillon de l'Alma / vitrine 8, 354, "Petite Isis ?, assise, bronze, Haut. 6 cent. Estimé un franc."
Donation Rodin à l'État français 1916.
L'objet était exposé du vivant de Rodin dans une vitrine du pavillon de l'Alma à Meudon.