Material and technique

Le masque est réalisé en stuc. Le stuc, malgré son caractère composite intrinsèque, est homogène sur l’ensemble du masque et dans l’épaisseur du matériau. Il présente des cavités correspondant à des pertes de grains. De coloration ocre jaune, il s’agit probablement d’argile. Les différents composants sont de granulométrie fine.

 

Les altérations permettent de mieux comprendre le principe de fabrication :
La tête, évidée et creuse, est réalisée d’un seul tenant dans un stuc d’une épaisseur d’un centimètre environ. Elle est fermée par une plaque aujourd’hui partiellement conservée (ce qui permet de visualiser l’intérieur de la boîte crânienne). Des petits boudins, renforçant le maintien de la plaque sur la tête, sont visibles dans l’évidemment. En revanche, aucun plot n’est observé au niveau des yeux. Des restes d’un matériau plus ocré, portant l’empreinte de la trame d’une toile, sont conservés sous cette plaque.
Par endroits, des traces légères d’outil, de type ébauchoir, indiquent un lissage de l’épiderme. Un badigeon (stuc semi-liquide) est appliqué pour parfaire le lissage de surface et masquer certains éléments de fabrication, comme l’enchâssement des yeux. Si les cheveux sont incisés à l’outil dans le matériau frais, en revanche, les petites mèches de cheveux reparties sur le front sont rapportées et appliquées ultérieurement. Ainsi, les mèches disparues laissent voir l’épiderme lisse sous-jacent.

Les yeux sont composés d’un fond peint recouvert d’une pellicule de verre transparent. Les altérations de l’épiderme permettent de visualiser les couches de stuc qui fixent les yeux sur le masque.

Le masque était à l’origine polychromé. Mais aujourd’hui presque plus rien ne subsiste de cette polychromie. La présence contradictoire, d’une part, de dépôts blancs (base du visage, cheveux, narine, bouche) pouvant correspondre à une couche préparatoire, et, d’autre part, des restes d’ocre rouge épars (menton, bord de la lèvre supérieure, oreilles, paupière, cheveux) posés directement sur le stuc, demeurent inexpliqués. De l’ocre plus foncée, posée sur du blanc, est conservée dans la narine gauche.

 

Analyses : Aucune.

State of preservation

Le masque a conservé une partie de son cou et du dosseret, aujourd’hui cassés.
Plusieurs petites mèches de cheveux rapportées sur le front et les tempes ont disparu. De nombreux manques sont observés dans l’épaisseur du matériau (sur le front notamment).
La presque totalité de la polychromie a disparu.
La pellicule de verre des deux yeux est cassée en plusieurs endroits. L’œil droit est marqué d’impacts. Ils demeurent cependant bien sertis dans le stuc.

Restoring actions

Intervention antérieure (d’après le rapport de restauration de 2005) :
Des restes conséquents d’un matériau gris, essentiellement dans les zones très altérées, correspondent probablement à un film de fixatif.

 

Restauration réalisée par Sophie Joigneau et Marie Louis (rapport de 2005) :
Dépoussiérage.
Consolidation du stuc et nettoyage simultané.
Nettoyage des yeux.
Les dépôts d’adhésif grisés sont éliminés.
Fixage des petites traces de polychromie (ocre et blanc).
A droite, la plaque de fond est recollée et renforcée.

Back to collection >