Matière et technique

L’analyse des essences a été effectuée par Victoria Asensi Amorós (société Xylodata), en juin 2019. Il a ainsi pu être démontré que ce masque a été sculpté en ébène des pharaons, en grenadille d’Afrique, en ébénier du Sénégal et en Leguminosae-Papilionoideae. On remarquera que ces essences sont assez peu utilisées par les anciens Égyptiens, hormis pour de petits objets, et qu’elles ne sont pas indigènes à l’Égypte.  

 

Le masque est composé de quatre fragments, dont un est actuellement brisé en deux morceaux de tailles inégales. Ils présentent des creusements de la forme des sourcils, des yeux et du lien retenant la barbe postiche (aujourd’hui disparue). Ces creusements étaient destinés à accueillir des incrustations. Par ailleurs, ils sont recouverts de vingt-neuf trous circulaires : le profil droit en possède trois (dans la gorge du sourcil, sur la tempe et en bas de la joue droites) ; la face droite huit (sur le front, dans l’œil droit, au niveau du nez et sur le menton) ; la face gauche neuf (sur le front, dans l’œil gauche, près du nez, sur la joue et le menton) ; et enfin le profil gauche huit (dans la gorge du sourcil, au niveau de la tempe, et du bas de la joue). Ces trous sont sans doute des logements de chevilles de bois, vestiges d’un plan d’assemblage par tenon-mortaise, permettant également à des éléments rapportés d’être fixés. Leur nombre au niveau de la zone du nez laisse penser que ce dernier a pu être un élément rapporté, de même que ceux du front pourraient avoir servi à fixer une coiffe, et ceux du menton une barbe postiche en ronde-bosse. Néanmoins, certaines cavités correspondent à des trous d’envol, vestiges d’une ancienne attaque d’insectes xylophages, tandis que d’autres témoigneraient d’un possible remploi du bois.  

 

Modification matérielle

 

Le numéro d’inventaire est inscrit à la peinture blanche sur une pellicule isolante au revers du quatrième élément, à savoir le profil gauche.  

 

Le rapport d’intervention de 2013 indique une intervention moderne sur la joue gauche, durant laquelle le quatrième et le cinquième éléments ont été fixés ensemble, comme en témoignent les restes d’adhésif et d’enduit blanc sur le plan de collage. Ces fragments, à nouveau séparés en 2013, ont été recollés dans la campagne de restauration de 2019.  

Etat de conservation

L’objet est en assez mauvais état de conservation. L’œuvre est fragmentaire et la polychromie a presqu’entièrement disparu, bien que le bois soit sain.

Restauration

 

Rapport d’étude préalable de Sophie Joigneau et Marie Louis (mai 2013). 

 

Campagne de mai à juillet 2019 par Patrick Jaillet (Dépoussiérage, nettoyage général, consolidation, collages et remontage à blanc).  

 

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