Environ la moitié du bord est érodé. Des traces d’érosion sont visibles sur la panse. Un gros éclat apparaît sur une anse et de plus petits sur le bord et la base. Des petits trous sont visibles tout autour de la panse sur la veine blanche (cf. Co. 2823). Des taches vertes sont visibles sur la panse et sur une anse. Il s'agit probablement de selle cuivreuse, suite à un contact prolongé de métal.
Ce récipient est en albâtre égyptien de couleur jaune miel pâle, avec des taches et des veines plus claires, ainsi qu’un ruban blanc autour de la panse
De forme tronconique, à base plate, au bord supérieur plat, il est muni de deux fortes poignées subquadrangulaires. La base est plate.
La collection conserve quatre autres mortiers, tous en albâtre : Co. 2823, Co. 5696, Co. 5654, Co. 2671.
Ce type de récipient utilitaire, muni de poignées sur les côtés, est attesté du Nouvel Empire à la période gréco-romaine (d’après ASTON 1994, p. 158-9). Il s’agit probablement de mortiers destinés à un usage cosmétique, par exemple pour broyer le fard, certains mortiers ayant conservé leur pilon. On remarque que Co. 3375 diffère de Co. 2823 et Co. 2671 : il est plus haut et les parois sont droites, il est plus probable qu’il date de la Troisième Période Intermédiaire ou de l’époque gréco-romaine (type 199 ou 200 de B. Aston) : Mortier en basalte, daté des époques tardive ou ptolémaïque, entre le VIIe et le IVe siècle avant J.-C. Londres, British Museum EA32181.
Le musée du Louvre, à Paris, conserve plusieurs exemplaires de ce type de récipient : N. 1347, N. 1167 et E. 5428 (Cf. VANDIER D’ABBADIE 1972, p. 139, illustrations p. 138). Ils sont tous datés du Nouvel Empire.
Pour d’autres exemples trouvés en contexte archéologique, consulter la liste donnée dans ASTON 1994, p. 158-9, types 200 et 201.
Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.
BOREUX 1913 : Meudon / pavillon de l'Alma / vitrine 16, 463, "Mortier à deux oreilles. Albâtre. Haut. 11 cent. Estimé cent francs."
Donation Rodin à l'État français 1916.