Ce récipient est en pierre dure de couleur verte, marbrée de bleu foncé (serpentinite ?)
Cette petite jarre est de forme ovoïde allongée, à étranglement et dont le dessus de la lèvre est plat. La panse est ornée de deux petites anses verticales tubulaires percées.
Base plate et circulaire, rendue en léger relief.
Ce récipient est semblable à d’autres vases de la même collection : Co. 2773, Co. 2803, Co. 2986, Co. 5681 et Co. 6010 (avec des variantes dans la forme et le matériau).
Ce type particulier de vase est mentionné dans Aston 1994 et daté d'une période comprise entre Nagada II et la Ière dynastie (vers 3500 à 2900 avant J.-C.) (cf. ASTON 1994, p. 92, type 4). Il s’agit d’une jarre ovoïde munie d’anses tubulaires et d’un bord aigu, également appelée « jarre en forme de tonnelet » (cf. EL-KHOULI 1978, pl. 55-7, type F).
Bien que les vases du musée Rodin soient des petits modèles (inférieurs à une dizaine de centimètres), on remarque que la hauteur de ce type de vase peut atteindre une trentaine de centimètres, comme ce vase en diorite daté de Nagada II (Chicago, Field Museum 30677).
Les vases de ce type peuvent être réalisés dans diverses pierres, mais en constate une préférence pour les roches marbrées ou tachetées :
- Hildesheim, Pelizaeus-Museum 1541, provenance inconnue, en brèche crème et rose (9,1 cm. de hauteur).
- Hildesheim, Pelizaeus-Museum 1542, provenance inconnue, en calcaire (6,9 cm. de hauteur).
- Dublin, Musée National d’Irlande 1880:1578, provenant d’Eléphantine, en diorite (22 cm. de hauteur).
Il est difficile de connaître la fonction exacte de ces récipients, mais ils étaient probablement utilisés comme vases à cosmétiques. On les découvre fréquemment dans des tombes luxueuses, notamment sur les sites d’El-Amrah et de Nagada en Haute-Egypte.
Pour d’autres exemples de ce type de vase, dont la provenance est connue, consulter ASTON 1994, p. 92, type 4.