Le col est manquant. Les fissures indiquent que le vase a autrefois été cassé en plusieurs fragments, puis recollé. Aucun manque n'est visible mais quelques éclats apparaissent sur la panse et sur l’ouverture. La panse est tachée par des dépôts de cire.
Cet alabastron est en pierre calcaire (?) de couleur ocre jaune. Le blanc de l’enduit de collage tranche avec la teinte ocrée de la pierre.
Panse large, munie de deux petits tenons en forme d’oreille de chaque côté. Le fond du vase est arrondi, il ne tient donc pas debout.
A l’origine, ce vase était sans col ou muni d’un col amovible, comme Co. 2373 et Co. 2446. La fabrication du col dans une pièce séparée permettait sans doute de faciliter le forage du vase.
Malgré l’absence de col, ce récipient se rapproche du type 218 de B. Aston (cf. ASTON 1994, p. 162), comme Co. 3101. Il rappelle en effet les vases à parfum de la Troisième Période Intermédiaire (de 1069 à 565 avant J.-C. environ), qui se différencient des alabastres par leur forme pansue et surtout leur col court, dépourvu de collerette. En voici un exemple conservé au Musée Archéologique National de Madrid, sous le numéro d’inventaire 16806. Sa provenance est inconnue.
D’autres exemplaires ont été trouvés en contexte archéologique sur le site d’El-Lahoun, dans le Fayoum (cf. ASTON 1994, p. 162).
Il ne s’agit cependant pas forcément d’un vase de provenance égyptienne. Des exemplaires semblables sont connus à Chypre, à la période classique (Ve-IVe siècles av. J.-C.), comme cet alabastron en albâtre égyptien muni d’un col cylindrique, conservé au Metropolitan Museum de New-York, 74.51.5084.