Ce vase est en albâtre égyptien jaune pâle, veiné et rubané de blanc. La pierre sur le dessus du pied et du bord est constellée de taches blanches.
Il s'agit d'un vase à pied en calice, à lèvre légèrement débordante, au bord arrondi (6 mm. d'épaisseur). La panse est de forme ouverte qui s'évase légèrement et aux bords presque rectilignes." Le pied cylindrique repose sur une base plate circulaire, au bord arrondi.
Ce type particulier de vase est attesté par B. Aston du Nouvel Empire à la Troisième Période Intermédiaire (cf. ASTON 1994, p. 150-1, type 172).
Co. 3120 se distingue des exemplaires connus par ses parois droites et sa lèvre plate. Le vase du British Museum, à Londres (EA4563), présente en effet une paroi évasée, ainsi qu’un pied conique évasé plus haut que celui de Co. 3120.
Un vase lotiforme conservé au musée du Louvre (E 6103) est orné d’un anneau en relief en haut du pied.
Celui du musée royal de Mariemont (B. 138) présente une lèvre en forme de large collerette plate (DERRICKS, DELVAUX (éd.) 2009, p. 336-7).
Un gobelet à boire en albâtre de même type que Co. 3120, provenant de la tombe dite "des trois femmes de Thoutmôsis III" à Thèbes porte une inscription au nom du pharaon incisée sur sa panse. Objet raffiné, lèvre et pied de ce calice sont cerclés d'or (ancienne collection Carnavon, conservé à la Walter Arts Gallery sous le N° d'Inv. 26.7.1434, in
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/543948).
Deux exemplaires conservés au musée égyptien du Caire, plus petits que Co. 3120, sont publiés dans BISSING 1904, p. 83 et pl. VI (dessin) : CG 18436 et CG 18437.
La forme de ce vase – en calice – évoque sans doute une fleur, probablement le lotus bleu (ou nénufar). Le lotus symbolise pour les Anciens Egyptiens la renaissance. Selon l’une des traditions cosmogoniques égyptiennes, c’est en effet d’un grand lotus sorti des eaux du chaos primordial qu’aurait émergé le dieu Soleil, au matin de la création.