Égypte ?
Fin VIe-VIIe siècle ap. J.-C. ?
H. 13,65 cm ; l. 3,38 cm ; P. max. 1,65 cm
Os, tibia droit de bovidé
Co. 2192
Égypte ?
Fin VIe-VIIe siècle ap. J.-C. ?
H. 13,65 cm ; l. 3,38 cm ; P. max. 1,65 cm
Os, tibia droit de bovidé
Co. 2192
Cette pièce est cassée sur trois de ses côtés. Seuls sont conservés le chant supérieur et le bord dextre sur toute sa hauteur. L’angle supérieur dextre est manquant. Le fragment offre une teinte jaunâtre côté dextre, mais une couleur crayeuse près de la zone brisée, qui s’explique par un délitement de la matière osseuse. La face principale est fortement altérée.
Très encrassée, l’applique révèle quelques marques noires sur les parties en saillie, et de nombreux résidus noirs dans les creux. Le fendillement généralisé de l’os s’accompagne d’une desquamation côté senestre. Une longue fente parcourt le bord dextre. Des sédiments recouvrent le revers et les tranches des cassures.
Lee fragment de relief supporte la figure d’un personnage féminin tourné vers la droite, dans une pose statique. Celui-ci lève son bras droit, au-dessus de la tête. Son vêtement, sans doute un chiton, semble relevé par la main gauche, à hauteur de la taille, dévoilant ainsi la jambe droite.
La silhouette se caractérise par une raideur de l’attitude et des proportions mal observées. Le corps au visage lourd et aux membres massifs s’accorde, dans son traitement, au drapé sillonné de plis grossiers. Participent aussi à ce rendu malhabile, les bras trop courts et particulièrement grêles, qui se terminent par des mains atrophiées. À cette anatomie peu maîtrisée s’ajoute une pose hésitante.
Si l’on examine de plus près le visage, nous nous apercevons qu’il se greffe au buste, presque sans cou. Une chevelure hirsute le coiffe. La cavité oculaire est simplement suggérée par un creusement assez frustre de la matière. Le corps nu, environné d’un drapé, pourrait tout à la fois convenir à une représentation d’Aphrodite ou de ménade. La maladresse excessive dans la traduction des volumes du corps, ainsi que la forte géométrisation de certains détails, comme la poitrine, et la définition complètement hésitante de l’anatomie, témoignent de la difficulté de l’artisan à s’inscrire à la suite des modèles iconographiques établis à l’époque romaine. Cette pièce ne rencontre pas véritablement d’équivalence dans le petit mobilier en os, mais rappelle certaines appliques produites sans doute au début de l’époque omeyyade, au relief très plat et à l’aspect graphique (LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, n° 364-386, p. 305-309, pl. 97-102). Aussi peut-on proposer, sans aucune certitude, une réalisation à la fin du VIe ou au cours du VIIe siècle.
Marquage
Au dos, en partie supérieure de la surface interne du bord dextre, 7 marqué au crayon rouge. La trace d’une petite étiquette octogonale subsiste au revers.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.